Je n’ai pas vu ce qu’avait écrit Claude, j’imagine quelque chose disant qu’il est idiot de mettre un ampli de 3.5 watts sur de telles enceintes (de façon moins gentille que ce que je dis là si cela a mérité un avertissement), si oui ça fait sens forcément... sinon peut être une attaque personnelle dans ce cas c’est sans intérêt, bref sans avoir vécu avec ces Marten et collé une dizaine d’amplifications différentes dessus comme je l’ai fait dans deux pièces différentes, de cet Aurexx de 3.5 watts à mes blocs Luxman de 240 watts en classe A, il est bien évidemment impossible de faire des conclusions à distance, d’autant plus que le résultat est très dépendant de la pièce d’écoute.
Dingue, pas forcément
. Bon je ne passe pas des pistes à des volumes allant chercher la distorsion tu t’en doutes, comme du Daft Punk ou une grande formation avec de l’énergie en bas... pour cela il faut les 25 watts d’une grosse triode, ou l’ampleur et la dynamique des 200 watts du Classé Sigma 2200i que j’utilise aussi dans les mêmes conditions. Mais une tenue et lisibilité correcte oui, avec un coté simple et naturel d’un tube single end.
Tout d’abord les Marten font 88db officiellement (des erreurs sur certains sites) et à l’oreille cela semble cohérent. Ensuite ses transducteurs offrent de la rapidité à l’écoute tant qu’il y a de la rapidité dans les compagnons de jeu, et le el84 est un tube vif et tendu malgré sa faible puissance. L’Aurexx dispose de transfos largement dimensionnés (la taille des cuves derrière les tubes en témoigne). Néanmoins je n’obtiens pas grand chose d’intéressant par exemple avec ce petit ampli et mes Harbeth p3esr malgré leur aspect « facile à driver », ça ne prend pas vie et l’écoute est étouffée car les enceintes sont plus feutrées, introverties en plus d’un rendement nettement plus bas et d’une charge close qui demande à donner de la vie, clarté et puissance coté amplification. D’ailleurs sans avoir fait de face à face, pour avoir entendu récemment les SHL5+ dans un lieu où étaient présentes les Duke 1 avant, le fait est que les Harbeth sont beaucoup plus posées, les Marten plus expressives, enjouées, il faut plus ouvrir les vannes de l’ampleur coté amplification avec les Harbeth, les Hp Accuton se prêtent plus facilement au jeu du mariage avec le tube single end. Dans une grande pièce c’est différent car il faut donner aux Marten beaucoup d’énergie dans le bas , les rapprocher du mur arrière, pour éviter qu’elles manquent d’assise de par leur chute dans le grave, là avec une source plus fine et ample que mon dac à tubes et une amplification transistorisée plus musclée les conditions d’une ampleur et remplissage de pièce volumineuse sont réunies, le pauvre Aurexx y serait juste ridicule même à volume modeste.
Au delà du rendement l’enceinte avec hp accuton ne descend pas sous 3.7ohm, l’évent arrière donne un coup de pouce à la respiration dans le bas et fort heureusement la Duke (le 7 pouces accuton donc) perd naturellement rapidement en niveau dans le grave sous 100hz, ce qui permet de ne pas manger d’énergie dans le grave tout en donnant un bon niveau adapté dans une petite pièce avec une écoute dos au mur. Pour moi on est clairement dans l’adéquation pièce / enceinte avec un faible volume de pièce à remplir, des enceintes rapides qui demandent peu d’énergie dans le grave là où l’on a besoin de puissance dans une pièce plus grande, et cela permet une bonne maitrise du grave avec de la nuance dès lors que l’amplification ne montre pas d’excès de rondeur, un aspect indépendant de la puissance disponible. On est là dans des aspects subjectifs... mais chacun a j’en suis sûr déjà constaté que l’expressivité d’une enceinte à l’autre change assez nettement.
La puissance de l’amplification ne définit que le volume sonore max admissible sans distorsion, et non la tenue de l’enceinte:
Sur le fond, objectivement, le niveau d’écoute réel moyen aux oreilles est de l’ordre de 80db max, niveau considéré comme fort par les ORL, le seuil de risque, disons plutôt 70db en moyenne qui correspond au niveau sonore dans un bar bien fréquenté, pas si bas... Une enceinte de 88db de rendement donnera environ 82db à 2 mètres (correspondant à mes conditions) pour 1 watt de puissance continue, 85db pour deux enceintes, et environ 90db pour la puissance max de l’ampli de 3.5 watts. Avec 130 watts de puissance (des vrais en puissance continue, ou à minima une puissance crête sans distorsion), l’on pourrait atteindre 105db dans les mêmes conditions, qui correspond au niveau d’un concert dont on sort traumatisé. Donc le souci de ce petit ampli, c’est avant tout la limitation de la plage dynamique, sa capacité à donner un son très fort parmis un niveau sonore moyen normal. En écoutant dans un lieu calme et à proximité des enceintes il est plus facile d’entendre les sons de faible niveau, permettant d’avoir une écoute intelligible sans aller chercher un niveau moyen trop haut, et donc cela laisse plus de réserve de dynamique pour les sons forts au dessus du niveau moyen avant que l’ampli entre en distorsion, ce serait nettement moins dans une grande pièce en étant plus éloigné du point d’écoute.
En gros sur un niveau d’écoute moyen assez fort à 70db, il y aura de la distorsion et/ou compression dynamique si un son 20db plus élevé est émis dans la piste. Et à 70db la puissance consommée est plutôt de l’ordre de 0.1W. Ce serait 35db plus élevé pour un ampli de 130W. Vu comme cela, l’on voit que sur des pistes n’ayant pas trop de coups de bambou dans le grave ou d’impact monumental tel une envolée d’orchestre, finalement avoir un niveau d’écoute moyen correct sur de la variété, du jazz, de l’acoustique, de la musique de chambre, de la world, ne pose pas de souci notable de par les conditions réunies:
- enceinte expressive non torturée, de rendement moyen
- petite pièce et distance point d’écoute / enceinte
- pièce silencieuse
- pistes pas trop chargées en « pointes » de niveau sollicitantes.
- ne pas être de ceux qui écoutent fort (au delà des seuils orl conseillés).
Enfin, cet ampli reste d’un rapport signal bruit limité, 70db, ce qui va aussi dans le sens où sa limitation première sera la plage dynamique possible. Forcément il est plus adapté à une paire de Davis Monitor one avec lesquelles il fait des merveilles, mais d’un autre coté chez Jalucine ses 1max qui font plus de 120db de rendement demandent quand même l’usage d’une paire de Devialet de plusieurs centaines de Watts pour s’exprimer à la mesure de leur dimension visuelle et sonore... tout est le fruit d’une mise en oeuvre dans un lieu avec un choix d’écoute.
Le plus souvent les amplifications ont avant tout un souci de qualité d’alimentation, rapidité, et les enceintes des soucis de rendement vraiment bas nécessitant de la puissance pour avoir des niveaux sonores corrects, ou représentent des charges complexes demandant des amplifications musclées doublant leur puissance à chaque baisse d’impédance, et dès que l’on part vers de gros volumes à sonoriser et des réponses dans le grave étendues pompant beaucoup de courant pour se tenir, on arrive facilement à devoir passer de 4 à 200 watts pour que le résultat soit tout terrain. Mais croire que l’on est protégé avec 50 watts à transistor face à 4 à tube single end à conditions égales.... l’écart n’est pas si grand qu’il n’y parait, et la qualité de restitution du totor de 50 watts pourrait faire pâle figure face à une simple paire d’EL84 sur des HP céramique
Un exemple parlant: je tiens le grave des Egglestonworks Andra 3 (charge isobarique de deux 30 dynaudio) avec 30 watts de single end de 845 très bien alimenté, avec nuances, alors qu’un Audiomat Opera ref un peu plus puissant n’offre aucune tenue du grave sur ces enceintes, s’écroulant, ou qu’une paire de Pass XA60.5 fait preuve d’une rondeur très excessive en comparaison dans le registre, sans capacité de nuancement du coup, malgré la capacité à monter plus haut en volume sonore avant distorsion. La puissance fixe une limite (celle d’un niveau sonore max sans disto), elle n’est pas la limite qualitative.
(04-05-2021, 10:55 AM)kimbo a écrit : Comme toujours Nico, c’est un plaisir de te lire et de découvrir de nouveaux ampli.
Je viens de regarder les caractéristiques des Marten Duke 2 et c’est du 86 db.
Et tu arrives à les faire bouger avec 3.5 watts ? C’est dingue !
Dingue, pas forcément
. Bon je ne passe pas des pistes à des volumes allant chercher la distorsion tu t’en doutes, comme du Daft Punk ou une grande formation avec de l’énergie en bas... pour cela il faut les 25 watts d’une grosse triode, ou l’ampleur et la dynamique des 200 watts du Classé Sigma 2200i que j’utilise aussi dans les mêmes conditions. Mais une tenue et lisibilité correcte oui, avec un coté simple et naturel d’un tube single end.Tout d’abord les Marten font 88db officiellement (des erreurs sur certains sites) et à l’oreille cela semble cohérent. Ensuite ses transducteurs offrent de la rapidité à l’écoute tant qu’il y a de la rapidité dans les compagnons de jeu, et le el84 est un tube vif et tendu malgré sa faible puissance. L’Aurexx dispose de transfos largement dimensionnés (la taille des cuves derrière les tubes en témoigne). Néanmoins je n’obtiens pas grand chose d’intéressant par exemple avec ce petit ampli et mes Harbeth p3esr malgré leur aspect « facile à driver », ça ne prend pas vie et l’écoute est étouffée car les enceintes sont plus feutrées, introverties en plus d’un rendement nettement plus bas et d’une charge close qui demande à donner de la vie, clarté et puissance coté amplification. D’ailleurs sans avoir fait de face à face, pour avoir entendu récemment les SHL5+ dans un lieu où étaient présentes les Duke 1 avant, le fait est que les Harbeth sont beaucoup plus posées, les Marten plus expressives, enjouées, il faut plus ouvrir les vannes de l’ampleur coté amplification avec les Harbeth, les Hp Accuton se prêtent plus facilement au jeu du mariage avec le tube single end. Dans une grande pièce c’est différent car il faut donner aux Marten beaucoup d’énergie dans le bas , les rapprocher du mur arrière, pour éviter qu’elles manquent d’assise de par leur chute dans le grave, là avec une source plus fine et ample que mon dac à tubes et une amplification transistorisée plus musclée les conditions d’une ampleur et remplissage de pièce volumineuse sont réunies, le pauvre Aurexx y serait juste ridicule même à volume modeste.
Au delà du rendement l’enceinte avec hp accuton ne descend pas sous 3.7ohm, l’évent arrière donne un coup de pouce à la respiration dans le bas et fort heureusement la Duke (le 7 pouces accuton donc) perd naturellement rapidement en niveau dans le grave sous 100hz, ce qui permet de ne pas manger d’énergie dans le grave tout en donnant un bon niveau adapté dans une petite pièce avec une écoute dos au mur. Pour moi on est clairement dans l’adéquation pièce / enceinte avec un faible volume de pièce à remplir, des enceintes rapides qui demandent peu d’énergie dans le grave là où l’on a besoin de puissance dans une pièce plus grande, et cela permet une bonne maitrise du grave avec de la nuance dès lors que l’amplification ne montre pas d’excès de rondeur, un aspect indépendant de la puissance disponible. On est là dans des aspects subjectifs... mais chacun a j’en suis sûr déjà constaté que l’expressivité d’une enceinte à l’autre change assez nettement.
La puissance de l’amplification ne définit que le volume sonore max admissible sans distorsion, et non la tenue de l’enceinte:
Sur le fond, objectivement, le niveau d’écoute réel moyen aux oreilles est de l’ordre de 80db max, niveau considéré comme fort par les ORL, le seuil de risque, disons plutôt 70db en moyenne qui correspond au niveau sonore dans un bar bien fréquenté, pas si bas... Une enceinte de 88db de rendement donnera environ 82db à 2 mètres (correspondant à mes conditions) pour 1 watt de puissance continue, 85db pour deux enceintes, et environ 90db pour la puissance max de l’ampli de 3.5 watts. Avec 130 watts de puissance (des vrais en puissance continue, ou à minima une puissance crête sans distorsion), l’on pourrait atteindre 105db dans les mêmes conditions, qui correspond au niveau d’un concert dont on sort traumatisé. Donc le souci de ce petit ampli, c’est avant tout la limitation de la plage dynamique, sa capacité à donner un son très fort parmis un niveau sonore moyen normal. En écoutant dans un lieu calme et à proximité des enceintes il est plus facile d’entendre les sons de faible niveau, permettant d’avoir une écoute intelligible sans aller chercher un niveau moyen trop haut, et donc cela laisse plus de réserve de dynamique pour les sons forts au dessus du niveau moyen avant que l’ampli entre en distorsion, ce serait nettement moins dans une grande pièce en étant plus éloigné du point d’écoute.
En gros sur un niveau d’écoute moyen assez fort à 70db, il y aura de la distorsion et/ou compression dynamique si un son 20db plus élevé est émis dans la piste. Et à 70db la puissance consommée est plutôt de l’ordre de 0.1W. Ce serait 35db plus élevé pour un ampli de 130W. Vu comme cela, l’on voit que sur des pistes n’ayant pas trop de coups de bambou dans le grave ou d’impact monumental tel une envolée d’orchestre, finalement avoir un niveau d’écoute moyen correct sur de la variété, du jazz, de l’acoustique, de la musique de chambre, de la world, ne pose pas de souci notable de par les conditions réunies:
- enceinte expressive non torturée, de rendement moyen
- petite pièce et distance point d’écoute / enceinte
- pièce silencieuse
- pistes pas trop chargées en « pointes » de niveau sollicitantes.
- ne pas être de ceux qui écoutent fort (au delà des seuils orl conseillés).
Enfin, cet ampli reste d’un rapport signal bruit limité, 70db, ce qui va aussi dans le sens où sa limitation première sera la plage dynamique possible. Forcément il est plus adapté à une paire de Davis Monitor one avec lesquelles il fait des merveilles, mais d’un autre coté chez Jalucine ses 1max qui font plus de 120db de rendement demandent quand même l’usage d’une paire de Devialet de plusieurs centaines de Watts pour s’exprimer à la mesure de leur dimension visuelle et sonore... tout est le fruit d’une mise en oeuvre dans un lieu avec un choix d’écoute.
Le plus souvent les amplifications ont avant tout un souci de qualité d’alimentation, rapidité, et les enceintes des soucis de rendement vraiment bas nécessitant de la puissance pour avoir des niveaux sonores corrects, ou représentent des charges complexes demandant des amplifications musclées doublant leur puissance à chaque baisse d’impédance, et dès que l’on part vers de gros volumes à sonoriser et des réponses dans le grave étendues pompant beaucoup de courant pour se tenir, on arrive facilement à devoir passer de 4 à 200 watts pour que le résultat soit tout terrain. Mais croire que l’on est protégé avec 50 watts à transistor face à 4 à tube single end à conditions égales.... l’écart n’est pas si grand qu’il n’y parait, et la qualité de restitution du totor de 50 watts pourrait faire pâle figure face à une simple paire d’EL84 sur des HP céramique
Un exemple parlant: je tiens le grave des Egglestonworks Andra 3 (charge isobarique de deux 30 dynaudio) avec 30 watts de single end de 845 très bien alimenté, avec nuances, alors qu’un Audiomat Opera ref un peu plus puissant n’offre aucune tenue du grave sur ces enceintes, s’écroulant, ou qu’une paire de Pass XA60.5 fait preuve d’une rondeur très excessive en comparaison dans le registre, sans capacité de nuancement du coup, malgré la capacité à monter plus haut en volume sonore avant distorsion. La puissance fixe une limite (celle d’un niveau sonore max sans disto), elle n’est pas la limite qualitative.
Du transistor, du tube, de l’hybride…. Des petites, des grosses…. Tout démat.
Ventes potentielles à venir ou en cours (MP si intéressé pour en discuter): panneaux acoustiques GIK, Modulation RCA 1877Phono Silverdart, Cables HP Coincident Statement MK2 1.5m, Enceintes Scanspeak Maxima, Ayon Odin.
Ventes potentielles à venir ou en cours (MP si intéressé pour en discuter): panneaux acoustiques GIK, Modulation RCA 1877Phono Silverdart, Cables HP Coincident Statement MK2 1.5m, Enceintes Scanspeak Maxima, Ayon Odin.