11-20-2020, 02:51 PM
Aujourd’hui pas de nouveauté mais un billet, d’humeur généré par le moment de bascule que nous vivons.
Au hasard, même si je n’aime pas trop ce mot, au hasard de mes pérégrinations sur le web, je suis tombé sur cette photo du disquaire mythique de Rouen, là où j’ai découvert la musique et plus exactement, le rock dans toutes ses acceptions, Mélodies Massacre, quel nom génial, lié à la rue où il était situé…
J’y étais amené par un de mes copains, c’était un « grand », il avait 3 ans de plus que moi, j’en avais 13 ou 14 à l’époque, c’était une petite boutique je me souviens du patron des lieux aux cheveux hirsutes et grosses bacantes, on y écoutait les disques au casque après les avoir choisi dans les bacs, l’ambiance y était bienveillante, on pouvait prendre son temps même si c’était toujours bondé comme le prouve ce cliché…
Le proprio était un réel passionné, allant dénicher des centaines disques rares aux USA, il s’était même transformé en producteur pour ce qui restera un des meilleurs groupes de rock français, Les Dogs.
Cerise sur le gâteau, dans la même rue, il y avait la boutique du revendeur hifi historique de la ville, Courtin, vitrine devant laquelle « nous bavions » ! Comme quoi, l’encrage des passions démarre tôt !
Alors pourquoi je vous parle de cela ? Et bien, cet endroit à fermé au début des années 80, lorsque la FNAC à débarquée, c’était l’époque du déploiement à outrance des « Supers » et autres « Hypers » sonnant l’hallali des petits commerces et autres marchés de quartier.
Bien entendu j’ai participé consciemment ou non à cette éradication en règle, par facilité ou pseudo économie.
Certains ont tenu, survécu, s’adaptant, se renouvelant jusqu’aujourd’hui, mais voilà, un virus et sa gestion administrativo-médicale quelque peu « étrange » risque d’achever définitivement ce pan essentiel de notre société ou du moins, de la société « humaine » que l’on aime tant, qui fait de la France ce pays où il est (encore) si agréable de vivre.
C’est pourquoi, à l’approche des fêtes de Noël et même au-delà, il me semble vital que nous participions, dans la mesure du possible et de nos moyens, au sauvetage des « petits » commerces de proximité de notre quartier, de nos villes, en achetant si possible, les cadeaux, les victuailles, en allant casser la croute chez le restaurateur du coin etc…
Je ne me veux pas, bien entendu, donneur de leçons, je suis comme beaucoup, à la fois coupable et victime, mais la période actuelle est un moment historique dans l’histoire, un moment, où je pense, nos décisions, nos choix, nos actes, feront pencher la balance du bon ou du mauvais côté.
Portez-vous bien.
Très cordialement.
Paul