Spec Corporation

[Nicoben]

On perd certainement un peu de souplesse de restitution, affinage, liquidité... disons que les qualités sont un peu ammoindries à faire des bascules, certains isolants étant plus long que d’autres à se stabiliser électriquement, mais dans le cadre de telles comparaisons, je trouve que les qualités et défauts de chaque ficelle sont bien plus notables que le gain à « se stabiliser » que l’on aura par la suite sur un cable laissé quelques heures ou jours en place sans le bouger.

Avis purement subjectif bien sûr... un temps de mise en place , stabilisation des charges dans les isolants n’est pas un rodage non plus comme j’ai pû le constater sur de bons cables hp neufs par exemple qui peuvent demander du temps pour donner leur plein potentiel, même si le caractère global apparait de suite... et que l’oreille met probablement plus de temps à se roder au cable que le cable n’a besoin de se roder  mais pour avoir déjà démonté un système pour essais puis remonté après voyage en voiture... tout décabler, recabler, remettre en route... une bonne journée voir deux de stabilisation avec quelques heures de fonctionnement pour retrouver une restitution semblant complète, décrispée, liquide. Sur un seul cables en particulier courant fort comme le secteur, bof quelques minutes peut être?

Ce genre de comparaisons rapide sur uniquement deux pistes choisies a le mérite de faire le tri et ne garder qu’un ou deux prétendants clairement adaptés, au dessus du lot. Le choix définitif ne peut se faire que sur une période de vie commune un peu plus longue pour ne pas tomber dans un aspect rébarbatif qui aurait échappé à l’écoute rapide et au temps de stabilisation de l’ensemble. Enfin c’est mon avis...

Là en l’occurence les deux cables fétiches de Thierry ne prêtent pas à doute, je pense qu’en 5 minutes ou 5 jours ils seront toujours appréciés l’un et l’autre, étant équilibrés et complets sur ce système. Le Why Not Junior de Nathalie m’a plutot enthousiasmé dans le contexte du Spec sur JMR, là où l’Opus 18+ dans différentes situations m’avait semblé un peu Too Much lors d’essais passés, imposant ses conditions plus qu’à laisser l’électronique s’exprimer librement. Là on retrouve les qualités « systématiques » de Why Not, à savoir une restitution vivante, percutante sans ruiner la beauté sonore, le phrasé, avec une recherche de netteté, de construction de plans sonores propres et détachés. Mais cela se fait avec une épaisseur de trait sonore adaptée, du recul de scène. Bref tout cela se conjugue assez bien.