02-22-2024, 01:42 PM
(Modification du message : 02-22-2024, 03:21 PM par Symphorinois.)
Je déterre ce fil.
Triste fin de carrière pour cet artiste prodigieux dont on n'a plus de nouvelle hormis un entretien publié en novembre 2023 par le New York Times dans lequel il déclare en substance que son côté gauche est toujours paralysé, qu'on lui a dit que le maximum qu'il pourrait récupérer de sa main gauche était la capacité à tenir un verre. Et d'ajouter qu'il ne se considère pas comme un pianiste aujourd'hui...
Mon musicien de jazz préféré même si je n’aime pas toute sa production parfois fort commerciale.
En ce qui me concerne, je considère que le sommet de son art sera atteint lors du Concert de Cologne, le fameux Köln Concert.
Nous sommes le 24 janvier 1975 à l’opéra de Cologne en Allemagne. Keith Jarrett a alors 29 ans et possède déjà une belle notoriété. Le concert affiche d’ailleurs complet. Mais, l’artiste est fatigué, il a mal au dos et manque de sommeil. Il a fait la route en voiture venant de Suisse.
Qui plus est, il apprend à son arrivée que le piano n’est pas le Bösendorfer qu’il avait demandé. En lieu et place, un instrument, à la pédale forte défaillante, qui ne dispose pas assez de profondeur dans les graves, ni de présence dans les aigus. Jusqu’à la dernière minute, il hésite à jouer. Il est 23h30, l’opéra du soir vient de se terminer. Les 1 400 spectateurs prennent place dans la salle après avoir entendu la sonnerie de rappel. L’artiste hésite toujours et à ce moment-là, personne ne sait si le concert va réellement avoir lieu. Keith Jarrett entre enfin sur scène. Il se concentre … et à la surprise générale débute son récital par une variation autour de cette fameuse sonnerie de rappel de quatre notes …
Keith Jarrett confiera dans un entretien : « je n’avais aucune idée de ce que j’allais jouer. Pas de première note, pas de thème. Le vide. J’ai totalement improvisé, du début à la fin, suivant un processus intuitif. Une note engendrait une deuxième note, un accord m’entraînait sur une planète harmonique qui évoluait constamment. Je me déplaçais dans la mélodie, les dynamiques et les univers stylistiques, pas à pas, sans savoir ce qui se passerait dans la seconde suivante ».
Le concert ne devait pas être enregistré en raison des mauvaises conditions mais un technicien décida de poser quand même des micros pour les archives de la salle. Heureuse initiative qui permettra la production de l’album (qui nécessitera plusieurs jours en studio pour améliorer la qualité des bandes).
Source : https://www.musanostra.com/the-koln-conc...-linstant/
Triste fin de carrière pour cet artiste prodigieux dont on n'a plus de nouvelle hormis un entretien publié en novembre 2023 par le New York Times dans lequel il déclare en substance que son côté gauche est toujours paralysé, qu'on lui a dit que le maximum qu'il pourrait récupérer de sa main gauche était la capacité à tenir un verre. Et d'ajouter qu'il ne se considère pas comme un pianiste aujourd'hui...
Mon musicien de jazz préféré même si je n’aime pas toute sa production parfois fort commerciale.
En ce qui me concerne, je considère que le sommet de son art sera atteint lors du Concert de Cologne, le fameux Köln Concert.
Nous sommes le 24 janvier 1975 à l’opéra de Cologne en Allemagne. Keith Jarrett a alors 29 ans et possède déjà une belle notoriété. Le concert affiche d’ailleurs complet. Mais, l’artiste est fatigué, il a mal au dos et manque de sommeil. Il a fait la route en voiture venant de Suisse.
Qui plus est, il apprend à son arrivée que le piano n’est pas le Bösendorfer qu’il avait demandé. En lieu et place, un instrument, à la pédale forte défaillante, qui ne dispose pas assez de profondeur dans les graves, ni de présence dans les aigus. Jusqu’à la dernière minute, il hésite à jouer. Il est 23h30, l’opéra du soir vient de se terminer. Les 1 400 spectateurs prennent place dans la salle après avoir entendu la sonnerie de rappel. L’artiste hésite toujours et à ce moment-là, personne ne sait si le concert va réellement avoir lieu. Keith Jarrett entre enfin sur scène. Il se concentre … et à la surprise générale débute son récital par une variation autour de cette fameuse sonnerie de rappel de quatre notes …
Keith Jarrett confiera dans un entretien : « je n’avais aucune idée de ce que j’allais jouer. Pas de première note, pas de thème. Le vide. J’ai totalement improvisé, du début à la fin, suivant un processus intuitif. Une note engendrait une deuxième note, un accord m’entraînait sur une planète harmonique qui évoluait constamment. Je me déplaçais dans la mélodie, les dynamiques et les univers stylistiques, pas à pas, sans savoir ce qui se passerait dans la seconde suivante ».
Le concert ne devait pas être enregistré en raison des mauvaises conditions mais un technicien décida de poser quand même des micros pour les archives de la salle. Heureuse initiative qui permettra la production de l’album (qui nécessitera plusieurs jours en studio pour améliorer la qualité des bandes).
Source : https://www.musanostra.com/the-koln-conc...-linstant/
Eversolo DMP-A6 / SMSL PL200 lecteur CD / SMSL D400PRO Dac / Yamaha CD-N500 P-3000R / Audio Analogue Donizetti (4X100) / Klipsch Reference