Présentation de ma Chaîne et Recap CARY SLI-50 de 1996

[flht]

Voici mon petit CR de la platine Technics SL-1210G :





La 1210G : est la version noire de la SL-1200G sortie en 2016/2017, elle ressemble beaucoup aux SL-1200/1210 historiques des années 1972 à 2010. La SL-1210G, est en réalité une platine vinyle totalement différente des modèles SL-1210 précédents. Et tout le débat sur ces modèles antérieurs, bien que fascinant d’un point de vue historique, n’a en réalité aucune incidence sur la version actuelle. Mais cette similitude d’apparence est trompeuse, le SL-1210G est une toute autre platine, toutes les pièces sont nouvelles. C'est une platine vinyle d'une qualité exceptionnelle, qui se situe en haut de la hiérarchie des platines commerciales courantes. 








L’aspect et la finition : la finition est exemplaire et de très haute qualité, avec des pièces en aluminium usinées dans la masse, des pièces en aluminium brossé, guilloché et teinté joliment en noir satiné ou mat = c’est beau ! Les boutons sont massifs et leur fonctionnement est doux et silencieux, tout respire la qualité. Le capot s’ouvre facilement en douceur et peut rester en position même avec très peu d’ouverture : moins de 10 cm, c’est confortable et appréciable. Le capot est d’une teinte fumée très réussie. Le plateau avec le laiton apparent en périphérie est superbe et très classe.


Le Moteur : Le nouveau moteur sans noyau utilise des rotors jumeaux équipés d'aimants permanents dans une conception en sandwich avec des stators sans noyau au-dessus et en dessous. Cela produit environ deux fois le couple du moteur du SL-1200 Mk6, mais avec une charge de roulement réduite. En réduisant le jeu de l'arbre de rotation par rapport au roulement à un niveau égal ou inférieur à celui du légendaire système moteur du SP-10Mk2, les ingénieurs de Technics ont considérablement réduit les micro-vibrations de rotation. Les nouveaux roulements métalliques imprégnés autolubrifiants contribuent à produire un système d'entraînement moteur sans entretien.




L’électronique : elle pilote en permanence la rotation du moteur pour une vitesse stable et avec l'inertie du plateau, les valeurs obtenues sont exceptionnelles = Pleurage et scintillement : 0.025% WRMS (JIS C5521) Bruit de fond : 78 dB (IEC 98A pondéré).
Robert E. Greene (The Absolute Sound) et Michael Fremer (Analog Planet) conseillent, tous les deux, de conserver les réglages de couple et de freinage sur le mode automatique, c'est comme ça que j'ai laissé ma platine réglée. Dans ce cas, c’est l'électronique qui se charge d’augmenter ou de baisser les valeurs de couple en permanence et en fonction des besoins : démarrage, stabilité de rotation, freinage du plateau …  C’est aussi ainsi réglée que Fremer a obtenu les meilleures mesures de rotation.


Le plateau : c'est une belle pièce en aluminium moulée et usinée, puis amortie avec en dessous une pièce en caoutchouc amortissant et au-dessus un disque de laiton usiné et vissé sur le plateau en aluminium. La densité du laiton et son taux d’amortissement se rapproche du plomb, l’ensemble du plateau est lourd de plus de 3.6kg et est inerte. Lorsqu’on tapote le plateau le son est très faible et est mat. Ce plateau est mesuré et équilibré en laboratoire dans l'usine Technics. Ce plateau est mieux amortie, donc moins résonant mesures à l’appui, que les plateaux des célèbres SP-10MKII et MKIII, c’est de très bonne augure pour l’écoute !


Le bras : le bras des anciennes Technics SL-1200 était le point faible de ces platines, donc les audiophiles, bien souvent, le remplaçait par des bras plus qualitatifs, souvent des SME ou des bras Japonais de qualité : SAEC, Micro-Seiki, FR …  Maintenant ce n’est plus le cas, le nouveau bras, le même que celui de la SL-1000R, mais en 9" au lieu de 10", est en magnésium étiré à froid, le système à cardan utilise des pièces redessinées et beaucoup plus rigides que par le passé. Le cardan utilise des roulements de haute précision mis en place grâce à des usinages de grande qualité. Le socle permet de régler le VTA. Le réglage se fait en douceur et avec justesse, on sent que les pièces mobiles ont été usinées avec beaucoup de précision. Le câblage interne est en cuivre OFC monobrin de grande qualité, mais je n’ai pas réussi à trouver plus d’informations à ce sujet. Le mouvement du système de lève et repose bras est d’une douceur extrême, le diamant se pose très doucement dans le sillon du disque : c’est génial. Les réglages et la manipulation de ce bras donnent une sensation de finesse et d’équilibre étonnante, j’adore ce sentiment de plénitude. 


Le socle : la platine complète pèse plus de 18kg, c’est en partie dû à un socle en 4 couches : 2 couches d’aluminium, dont celle du dessus de 10mm d'épaisseur usinée dans la masse avec une grande qualité de rendu = c’est très beau, le sigle Technics est découpé dans l'aluminium. Ensuite, une couche de BMC, un matériaux amortissant spécifique à Technics et enfin une couche de caoutchouc lourd. La platine pèse plus de 18kg pour une dimension standard de 45 x 37 x 17 cm, ce qui fait une densité importante : on sent bien le poids et la qualité du produit lorsqu’on manipule la platine. Les pieds réglables sont nouveaux, avec un amortissement interne en caoutchouc silicone spécial et un corps en aluminium. J’ai choisi de poser la platine sur une base en verre trempé de 15 mm, avec des pieds demi sphères Bumpon 3M : l’ensemble pèse 25kg et est très efficace contre les vibrations. 

Les modifications : telle qu'elle est à la sortie du carton, la Technics G fonctionne très bien, mais il est possible d’améliorer sensiblement la qualité sonore en upgradant quelques accessoires. Tout d’abord le cordon phono fourni n’est pas très qualitatif, je ne l’ai pas écouté, mais de réputation il n’est pas fameux : donc j’ai utilisé mon câble Star-Quad Van Damme, avec des prises cinch-RCA Neutrik qui me donnait entière satisfaction, avec ma platine TEAC. Ce câble a une faible capacité de 50pF au mètre et de plus il est très silencieux, le résultat est parfait avec la cellule VM750SH. Pour le porte-cellule j’utilise le Yamamoto HS-1A en bois noir d’Afrique : c’est le même bois qui est utilisé pour la fabrication des instruments, comme les clarinettes par exemple. Ce bois est inerte et stable avec un amortissement interne des vibrations important, ce qui est parfait pour un porte cellule. Le couvre-plateau en caoutchouc d’origine Technics est ordinaire, je lui ai préféré un couvre plateau en Hanenite de chez Bouon Tokyo, le THT-291 : il me convient parfaitement ! Comme je l'ai dit plus haut, j'ai posé la platine sur un support en verre trempé, poids total environ 25kg.


L’écoute : j’ai déjà possédé deux platines haut de gamme, une Linn LP12 au début des années 80 et une Minimum Lurné-Hariton pendant plus de 25 ans. Le plateau de la Minimum pèse, à lui seul, le même poids que la Technics complète. Même si la mémoire auditive est très courte, j’arrive à retrouver avec cette Technics les sensations de plénitude et de qualité que j’avais avec la Minimum : un rythme excellent, un grave puissant et autoritaire, une finesse du haut du spectre, beaucoup de dynamique, bref l’écoute est belle. J’ai été, et je le suis toujours, très surpris par le silence : le diamant se pose dans le sillon et jusqu’aux premières notes, si la gravure le permet, rien ne se fait entendre, c’est une sensation exaltante. La réputation de la platine est forte et nombre de critiques renommés ont vanté la qualité de cette série G de SL-1200. Je n’ai pas pu comparer directement cette Technics à d’autres platines, mais le souvenir récent de la sympathique TEAC TN-550 et de mes deux anciennes platines citées plus haut, me font dire que cette Technics est une sacrée belle réussite. Beaucoup disent que l’on est plus proche d’un haut de gamme, comme les séries 1000R/10R de chez Technics, que de la 1200MKII, sans les égaler quand même, on est bien d’accord.
Michael Fremer, lui-même, a fait une vidéo pour comparer sa superbe Continuum Caliburn, vraiment HDG celle-là à 150 000$ l'exemplaire, à la “petite” 1200G qui s’en sort pas si mal en fait, c’est plus qu’honorable pour la Technics ! 





De petites critiques : oui, mais pas sur l’usage ou la qualité sonore, mais comme tout n’est pas parfait : les deux petits contrepoids additionnels, certes très beaux, sont argentés et non pas noirs, comme tout le reste des accessoires du bras et de la platine, c’est dommage ! Il n'y aura donc pas ce désagrément pour ceux qui choisiront la version "Silver" SL-1200G.
Le cordon d’alimentation est gros et épais, certainement de qualité, mais très très rigide, à tel point que sans prendre garde lors de manipulations il se débranche facilement : ça m’est arrivé et je croyais qu’il y avait une coupure de courant. J’ai un cordon très souple de rechange, il faudra que je le remplace à l’occasion.