01-19-2017, 08:32 AM
(Modification du message : 01-19-2017, 08:33 AM par Musicalbox.)
(01-18-2017, 10:32 PM)Fabdel a écrit : Perso, selon les câbles utilisés, les différences sont plus ou moins marquées, parfois indiscernables mais quand les différences sont évidences, je n'ai qu'une question qui me vient à l'esprit, quels sont les phénomènes qui se produisent et comment les mesurer pour les faire apparaitre ?[/quote]
J'ai déjà posé cette question à un ancien collègue, un ingénieur spécialisé en mathématiques du signal. Il reconnaissait humblement qu'il était bien inccapable de modéliser les phénomèmes produits, tant pour des signaux variables de faible amplitude, dans cette gamme de fréquence, un grand nombre de paramètres entre en jeu. C'est encore plus vrai en haute fréquence. Donc pour fabriquer des câbles audio, seule une longue expérimentation peut aboutir au résultat attendu, donc des coûts de développement élevés pour des faibles productions, d'où les prix souvent prohibitifs pour les amateurs de Hi-Fi.
Les matériaux ont des propriétés électriques, tant les isolants que les conducteurs, l'expérience permet d'appliquer ces propriétés au domaine spécifique de l'audio où chaque composant du système imprime une part d'identité sonore.
Chaque et tous.
Comme tout domaine spécifique si l'on raisonne en s'arrêtant aux généralités électriques ou électroniques on passe à côté de la partie résultat sonore.
Qui est pourtant le but.
Il faut donc accepter la part d'empirisme qui vient s'ajouter aux propriétés électriques generales connues.
L'expérience permet d'associer des matériaux et des agencements de composants à des conséquences sur le résultat sonore.
Le téflon et le kapton n'ont pas les mêmes propriétés, ils n'auront donc pas le même effet, donc ne donneront pas le même résultat.
Et ainsi pour chaque conducteur ou isolant utilisé, etpour chaque combinaison.
Un son musical n'est pas un son tout court. Il a des caractéristiques de durée et d'intensité. Plus on les connaît mieux on sait les respecter.
Il ne suffit donc pas d'avoir des diplômes ou de l'expérience en électricité ou en électronique, il faut être capable de pré-entendre mentalement le résultat souhaité, donc de connaître le son musical à la base. Car on ne peut obtenir un résultat que l'on ignore, ou alors c'est concevoir au hasard ou juste aux calculs, ce qui ne fonctionne pas dans une application sensorielle.
Il faut être capable de se constituer une base de données mémorisée des effets de chaque composant et formule de composants.
Ensuite d'associer des effets connus des composants au résultat voulu, et de composer une formule qui le concrétise.
À chaque nouveau composant testé il vient s'ajouter à la liste.
L'humilité est effectivement la seule attitude possible pour un technicien, même chevronné, car entrer dans un domaine d'application particulier c'est refaire son apprentissage.
Les mesures ne sont pas d'un grand secours car elles ne peuvent remplacer le système sensoriel que nous sommes, êtres humains.
Le destinataire du résultat sonore n'est pas un appareil de mesure mais un être humain, il n'y a donc d'autre choix pour réussir que de s'adapter et créer une grille de résultats/compositions fondée sur la perception sensorielle.
Faute de quoi on rate le but.