Pour situer le périmètre, de mon coté j’essaie doucement mais surement d’écouter quelques sources pour trouver une alternative à mon Ayon Skylla2 en association avec le Kinki Ex-M7, en effet à cause de l’incompatibilité qui va avec (des clics dans l’écoute hélas de façon systématique) mais tous les appareils à tube ne posent pas forcément souci, simplement c’est un peu la loterie j’ai l’impression, et le point faible, enfin le point important à ne pas occulter avec le Kinki…. Et le fait est que le M7 mérite un appareil disposant de bons « chiffres » en particulier avec son couplage à courant continu, il offre une capacité de résolution et dynamique, y compris de profondeur de scène qui incite à la recherche du meilleur coté dac. Mais quand on a un Tambaqui et qu’on cherche un appareil qui fasse aussi bien mais différemment et ce sans couter le prix du Tambaqui, c’est intéressant mais c’est aussi un challenge. Ecouter le Matrix et le Weiss était une occasion intéressante du coup pour ajouter deux prétendants à la couronne, après avoir essayé le Sonnet Pasithea il y a quelques semaines.
Si vous me permettez (ou pas mais ce sera pareil quand même ) je vais faire mon audiophile qui retombe toujours sur ses pattes , mais n’a pas sept vies dira TNK. Avec le temps je me suis aperçu que la première impression est souvent la bonne, mais aussi que malgré cela on ne peut juger sur une très courte durée car nous sommes tous habitué à une façon de restituer la musique, le cerveau s’acclimate à un appareil, s’adapte et il n’est pas si simple de définir qu’un matériel est plus intéressant qu’un autre, seule la vie commune permet cela. Et pour l’émotion c’est encore un peu plus compliqué à mon humble avis car elle dépend de beaucoup de facteurs, c’est une sorte d’alchimie à la fois personnelle, selon notre sensibilité du moment voir de la période, notre faculté à s’abandonner à la musique, de notre vécu (certaines choses nous durcissent et rendent plus difficile l’ouverture à l’émotion, c’est un fait), et une symbiose dans la mise en oeuvre (un cable inadapté et le gâteau peut retomber émotionnellement) donc un peu de temps et d’essais à passer pour tirer parti de chaque matériel. Je rejoins bien volontier ce que dit l’Aredien ci dessus.
Cela étant dit, il est évident que c’est surtout une première impression dont je vous ferai part, et non un avis définitif, le temps fut trop court avec deux systèmes à écouter dans une demie journée pour tirer des plans sur la comète.
D’emblée, j ai tendance à partager à peu de choses près le classement « objectif » qu’a fait Thierry en première page. Je n’ai pas assez d’écoute du Weiss pour savoir si par moment il est avant ou après le Tambaqui, en particulier sur la profondeur de scène sonore qui pour moi est un des rares points faibles du Tambaqui en particulier sur son entrée réseau, J’aurais presque envie dans ces appareils de donner des impressions sur leurs parties numériques et leurs partie dac/étages de sortie mais je resterais plein de doutes sur le qui fait quoi dans le ressenti. A noter qu’en RCA on avait du souffle sur les Aelius en sortie de Matrix, pas en XLR, pas d’explication à ce stade.
Je pourrais dire ainsi que j’ai l’impression que le Matrix dispose de la meilleure partie numérique / lecture réseau, pas seulement dans les fonctions, mais aussi dans la prestation sonore, car il m’est apparu comme celui différenciant le mieux les plans sonores en profondeur, donnant la meilleure lisibilité sur la musique et ce avec une fluidité permanente, y compris avec Roon. La piste que m’a proposé Thierry sur un jeu survolté et hyper rapide dans les attaques des quatre saisons de Vivaldi m’a scotché sur ce point, et le Weiss s’y est fait littéralement enterrer en s’y perdant en terme d’image, de résolution des plans sonore, de naturel des timbres et surtout de fluidité car ce coté brouillon l’a rendu un peu agressif, donnant la sensation que la partie numérique de l’appareil n’était pas au niveau pour relever le challenge de la complexité de la piste, jitter? Le Tambaqui n’avait pas ce souci, cédant un peu comme à son habitude sur la profondeur et bonne différenciation des plans sonores mais offrant résolution , incarnation et timbres plus jolis que le Matrix.
Il y a un coté un poil sombre dans le Weiss, qui m’a semblé être accentué par les modulation Coincident qui ont un caractère un peu feutré dans l’aigu et un rendu un peu plus mat que chatoyant. L’émotion qui ressortait de la voix sur le Weiss était aussi liée à l’usage du Grimm TPM ou Strumento qui sont un peu plus ouvert en haut et chatoyant, me semblant mieux s’associer au caractère du Suisse. Dans ces conditions j’avoue avoir durant un instant été charmé, voir émotionnellement touché par le Weiss, ce qui fut moins le cas au match retour quelques minutes plus tard en mettant Weiss et Matrix en face à face sur les modulation Coincident, l’écart me semblait peu marqué. Quand je vous dis que l’émotion tient à peu de choses et que l’on pourrait se fourvoyer à une paire de cables de modulation près…
Dans mon bureau sur des écoutes courtes, à cables égaux sur le Kinki (PAD Strumento en modulation RCA), j’ai bien senti la supériorité du Matrix en terme d’image, résolution des plans sonores, le coté agréable du Weiss sur la voix qui donne un coté un peu plus naturel que le Tambaqui, mais au final le Tambaqui qui parait plus riche, varié, incarnant avec résolution, palette tonale étendue, fluidité et dynamique fine, mais au prix de plans sonores moins différenciés comme si le surplus d’incarnation et relief masquait un peu le paysage.
Vient le paradoxe, ou pas! Sur une piste classique complexe je n’ai aucun état d’âme à donner un avantage certain au Matrix, qui donne plus de réalité musicale en terme de présentation sonore que les autres, et en restant fluide, sans aspect analytique. Pour autant, je suis forcé de rejoindre PDA0 sur le fait qu’il donne l’impression de passer un peu les timbres en particulier comparativement au Tambaqui, donnant des difficultés à entrer dans la musique quand une forme d’humanité se doit d’être là pour rendre justice à la piste. C’est ça au fond, sur un jeu de Vivaldi complexe et rapide l’analyse, la fluidité, la résolution priment mais dans l’instrumentation la satisfaction vient du respect du rythme, des attaques, alors que sur l’opéra et une voix de cantatrice c’est l’humanité de cette voix qui doit toucher et là le point n’est pas marqué par le Matrix à mes oreilles à priori.
Si je fais un parallèle avec le Pasithea de Sonnet testé récemment, je pense que le Pasithea va plus loin encore dans la résolution des plans sonores en profondeur, microdynamique de par une présentation plus lissée et en recul, mais avec moins d’universalité que le Matrix tout de même pour ne pas paraitre « trop neutre », pourtant je pense qu’il sortirait du Pasithea une beauté tonale sur les voix bien captées qui ne me semble pas accessible au Matrix.
Dit autrement, et cela rejoindrait un peu la sensation de PDA0 que je partage sur le Boxem (son étage d’entrée?) vs Aelius, j’ai « l’impression » que la limite du Matrix serait dans la « musicalité » de son étage de sortie pour donner des timbres riches, avec une palette de couleurs assez saturées et variées pour toucher l auditeur, quand le Weiss s’en sortirait mieux de ce coté mais plus à la peine sur sa partie streamer numérique pour assurer une résolution et fluidité suffisante quand on passe d’une voix à un message complexe. Malgré le terrain cédé sur la scène sonore j’ai tendance à conserver ma préférence pour le Tambaqui du coup, et il faudrait plus de temps passé avec le Matrix pour voir dans quelle mesure j’arriverais à être touché en plus d’être conquis sur ses qualités avérées de résolution, image et fluidité. En l’état je serais un peu plus tenté par quelques sirènes R2R qui pousseraient plus loin le recul de scène sonore, l’ampleur, pour creuser une différence plus grande en quelque sorte avec les dacs en présence, parce que mon écoute se destine au bureau en proximité.
David nous dira face au Ayon Stealth, j’imagine que l’étage de sortie à tube donnera cette sensation de profondeur et d’ampleur qui lui est propre avec un coté charmeur qui risque de ne pas transpirer du Matrix, d’un autre coté je crois que la puce Sabre la plus haut de gamme donne quelque chose d’un peu plus descendant, incarné, moins clair mais un peu sec du modèle Sabre du dessous, et le Matrix est fort pour démêler les messages complexes. Sur un système tout tube, à voir ton retour sera intéressant.
Des fois je me demande si l’on est pas quasi obligé de choisir un peu entre timbres pleins , riches et émotionnels avec du relief, et recul, résolution des plans sonores (sans pour autant devoir sortir des étages à tubes pour y arriver… ).
Si vous me permettez (ou pas mais ce sera pareil quand même ) je vais faire mon audiophile qui retombe toujours sur ses pattes , mais n’a pas sept vies dira TNK. Avec le temps je me suis aperçu que la première impression est souvent la bonne, mais aussi que malgré cela on ne peut juger sur une très courte durée car nous sommes tous habitué à une façon de restituer la musique, le cerveau s’acclimate à un appareil, s’adapte et il n’est pas si simple de définir qu’un matériel est plus intéressant qu’un autre, seule la vie commune permet cela. Et pour l’émotion c’est encore un peu plus compliqué à mon humble avis car elle dépend de beaucoup de facteurs, c’est une sorte d’alchimie à la fois personnelle, selon notre sensibilité du moment voir de la période, notre faculté à s’abandonner à la musique, de notre vécu (certaines choses nous durcissent et rendent plus difficile l’ouverture à l’émotion, c’est un fait), et une symbiose dans la mise en oeuvre (un cable inadapté et le gâteau peut retomber émotionnellement) donc un peu de temps et d’essais à passer pour tirer parti de chaque matériel. Je rejoins bien volontier ce que dit l’Aredien ci dessus.
Cela étant dit, il est évident que c’est surtout une première impression dont je vous ferai part, et non un avis définitif, le temps fut trop court avec deux systèmes à écouter dans une demie journée pour tirer des plans sur la comète.
D’emblée, j ai tendance à partager à peu de choses près le classement « objectif » qu’a fait Thierry en première page. Je n’ai pas assez d’écoute du Weiss pour savoir si par moment il est avant ou après le Tambaqui, en particulier sur la profondeur de scène sonore qui pour moi est un des rares points faibles du Tambaqui en particulier sur son entrée réseau, J’aurais presque envie dans ces appareils de donner des impressions sur leurs parties numériques et leurs partie dac/étages de sortie mais je resterais plein de doutes sur le qui fait quoi dans le ressenti. A noter qu’en RCA on avait du souffle sur les Aelius en sortie de Matrix, pas en XLR, pas d’explication à ce stade.
Je pourrais dire ainsi que j’ai l’impression que le Matrix dispose de la meilleure partie numérique / lecture réseau, pas seulement dans les fonctions, mais aussi dans la prestation sonore, car il m’est apparu comme celui différenciant le mieux les plans sonores en profondeur, donnant la meilleure lisibilité sur la musique et ce avec une fluidité permanente, y compris avec Roon. La piste que m’a proposé Thierry sur un jeu survolté et hyper rapide dans les attaques des quatre saisons de Vivaldi m’a scotché sur ce point, et le Weiss s’y est fait littéralement enterrer en s’y perdant en terme d’image, de résolution des plans sonore, de naturel des timbres et surtout de fluidité car ce coté brouillon l’a rendu un peu agressif, donnant la sensation que la partie numérique de l’appareil n’était pas au niveau pour relever le challenge de la complexité de la piste, jitter? Le Tambaqui n’avait pas ce souci, cédant un peu comme à son habitude sur la profondeur et bonne différenciation des plans sonores mais offrant résolution , incarnation et timbres plus jolis que le Matrix.
Il y a un coté un poil sombre dans le Weiss, qui m’a semblé être accentué par les modulation Coincident qui ont un caractère un peu feutré dans l’aigu et un rendu un peu plus mat que chatoyant. L’émotion qui ressortait de la voix sur le Weiss était aussi liée à l’usage du Grimm TPM ou Strumento qui sont un peu plus ouvert en haut et chatoyant, me semblant mieux s’associer au caractère du Suisse. Dans ces conditions j’avoue avoir durant un instant été charmé, voir émotionnellement touché par le Weiss, ce qui fut moins le cas au match retour quelques minutes plus tard en mettant Weiss et Matrix en face à face sur les modulation Coincident, l’écart me semblait peu marqué. Quand je vous dis que l’émotion tient à peu de choses et que l’on pourrait se fourvoyer à une paire de cables de modulation près…
Dans mon bureau sur des écoutes courtes, à cables égaux sur le Kinki (PAD Strumento en modulation RCA), j’ai bien senti la supériorité du Matrix en terme d’image, résolution des plans sonores, le coté agréable du Weiss sur la voix qui donne un coté un peu plus naturel que le Tambaqui, mais au final le Tambaqui qui parait plus riche, varié, incarnant avec résolution, palette tonale étendue, fluidité et dynamique fine, mais au prix de plans sonores moins différenciés comme si le surplus d’incarnation et relief masquait un peu le paysage.
Vient le paradoxe, ou pas! Sur une piste classique complexe je n’ai aucun état d’âme à donner un avantage certain au Matrix, qui donne plus de réalité musicale en terme de présentation sonore que les autres, et en restant fluide, sans aspect analytique. Pour autant, je suis forcé de rejoindre PDA0 sur le fait qu’il donne l’impression de passer un peu les timbres en particulier comparativement au Tambaqui, donnant des difficultés à entrer dans la musique quand une forme d’humanité se doit d’être là pour rendre justice à la piste. C’est ça au fond, sur un jeu de Vivaldi complexe et rapide l’analyse, la fluidité, la résolution priment mais dans l’instrumentation la satisfaction vient du respect du rythme, des attaques, alors que sur l’opéra et une voix de cantatrice c’est l’humanité de cette voix qui doit toucher et là le point n’est pas marqué par le Matrix à mes oreilles à priori.
Si je fais un parallèle avec le Pasithea de Sonnet testé récemment, je pense que le Pasithea va plus loin encore dans la résolution des plans sonores en profondeur, microdynamique de par une présentation plus lissée et en recul, mais avec moins d’universalité que le Matrix tout de même pour ne pas paraitre « trop neutre », pourtant je pense qu’il sortirait du Pasithea une beauté tonale sur les voix bien captées qui ne me semble pas accessible au Matrix.
Dit autrement, et cela rejoindrait un peu la sensation de PDA0 que je partage sur le Boxem (son étage d’entrée?) vs Aelius, j’ai « l’impression » que la limite du Matrix serait dans la « musicalité » de son étage de sortie pour donner des timbres riches, avec une palette de couleurs assez saturées et variées pour toucher l auditeur, quand le Weiss s’en sortirait mieux de ce coté mais plus à la peine sur sa partie streamer numérique pour assurer une résolution et fluidité suffisante quand on passe d’une voix à un message complexe. Malgré le terrain cédé sur la scène sonore j’ai tendance à conserver ma préférence pour le Tambaqui du coup, et il faudrait plus de temps passé avec le Matrix pour voir dans quelle mesure j’arriverais à être touché en plus d’être conquis sur ses qualités avérées de résolution, image et fluidité. En l’état je serais un peu plus tenté par quelques sirènes R2R qui pousseraient plus loin le recul de scène sonore, l’ampleur, pour creuser une différence plus grande en quelque sorte avec les dacs en présence, parce que mon écoute se destine au bureau en proximité.
David nous dira face au Ayon Stealth, j’imagine que l’étage de sortie à tube donnera cette sensation de profondeur et d’ampleur qui lui est propre avec un coté charmeur qui risque de ne pas transpirer du Matrix, d’un autre coté je crois que la puce Sabre la plus haut de gamme donne quelque chose d’un peu plus descendant, incarné, moins clair mais un peu sec du modèle Sabre du dessous, et le Matrix est fort pour démêler les messages complexes. Sur un système tout tube, à voir ton retour sera intéressant.
Des fois je me demande si l’on est pas quasi obligé de choisir un peu entre timbres pleins , riches et émotionnels avec du relief, et recul, résolution des plans sonores (sans pour autant devoir sortir des étages à tubes pour y arriver… ).
La hifi est femme. Imparfaite par nature, on la choisit pour ce qu'elle a, pas pour ce qu'elle dit avoir. Mais si on voit ses défauts avant ses qualités, on est pas fait pour en avoir une, mieux vaut se soulager sous la douche, en écoutant la radio.
Ventes à venir ou en cours (MP si intéressé pour en discuter): Albedo, Leedh E2 Glass, Coincident Statement Linestage, blocs mono Coincident SE845 Turbo, Avantgarde Uno XD
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