09-23-2020, 02:15 PM
Le débat sur l'aspect "moral" est intéressant, mais il faut bien reconnaître que ce ne sera pas la motivation principale des consommateurs, généralement jeunes, de musique en streaming ou à télécharger.
Il y a plus "profond" comme débat, c'est à quel point nos simples clics sont accaparés par des superlogiciels qui nous profilent et vont ensuite nous harceler avec des informations choisies dans le but de nous convaincre aussi bien politiquement que philosophiquement voire religieusement.
La vraie ressource des GAFA n'est pas la marge sur les achats que nous faisons sur leurs plateformes, mais la vente d'énormes bases de données "consommateurs" à qui veut les leur acheter dans le but de connaître "en masse" les tendances d'opinion et de pouvoir prédire à l'avance ce qui va plaire à la masse ou agir pour modifier l'opinion majoritaire.
La musique est un moyen très efficace pour cibler les "jeunes", mais ce n'est pas une question d'âge uniquement, il faut comprendre ceux qui "consomment jeune". Il n'y a rien de plus innocent que télécharger un album, n'est-ce pas ?
Sauf que ... C'est différent si c'est Serge Lama ou un groupe obscur de hard métal ou un rappeur notoirement raciste et antisémite. Ce n'est pas l'acte individuel qui compte, mais le nombre d'actes identiques qui permet à des logiciels de connaître la tendance et d'agir ensuite pour du profit, quelle que soit l'action et quelles que soient ses conséquences sociales, économiques ou politiques.
Chaque clic sur ces GAFA alimente un énorme cerveau qui n'a qu'un seul but : permettre de faire des profits où que ce soit, même très loin de la musique (ou des fringues ou des livres ou des sextoys achetés sur ces plateformes).
La morale de "faire vivre les artistes" est très louable, mais à côté de la plaque et des vrais enjeux. Pour faire vivre des artistes, des vrais, en chair et en os, il n'y a plus que les concerts. Le nombre d'albums ou de titres vendus est marginal par rapport à ce qui circule "entre amis", et la bataille de la qualité est juste une tentative de tirer la couverture à soi par rapport à un concurrent (Deezer par exemple) qui va réagir à son tour et qui commence déjà à proposer des qualités autres que le mp3.
Et puis le CD ou coffret entre 15 ou 20 € ? On le trouve toujours d'occasion à 5 € sur les sites mêmes qui les vendent à plein tarif.
Il y a plus "profond" comme débat, c'est à quel point nos simples clics sont accaparés par des superlogiciels qui nous profilent et vont ensuite nous harceler avec des informations choisies dans le but de nous convaincre aussi bien politiquement que philosophiquement voire religieusement.
La vraie ressource des GAFA n'est pas la marge sur les achats que nous faisons sur leurs plateformes, mais la vente d'énormes bases de données "consommateurs" à qui veut les leur acheter dans le but de connaître "en masse" les tendances d'opinion et de pouvoir prédire à l'avance ce qui va plaire à la masse ou agir pour modifier l'opinion majoritaire.
La musique est un moyen très efficace pour cibler les "jeunes", mais ce n'est pas une question d'âge uniquement, il faut comprendre ceux qui "consomment jeune". Il n'y a rien de plus innocent que télécharger un album, n'est-ce pas ?
Sauf que ... C'est différent si c'est Serge Lama ou un groupe obscur de hard métal ou un rappeur notoirement raciste et antisémite. Ce n'est pas l'acte individuel qui compte, mais le nombre d'actes identiques qui permet à des logiciels de connaître la tendance et d'agir ensuite pour du profit, quelle que soit l'action et quelles que soient ses conséquences sociales, économiques ou politiques.
Chaque clic sur ces GAFA alimente un énorme cerveau qui n'a qu'un seul but : permettre de faire des profits où que ce soit, même très loin de la musique (ou des fringues ou des livres ou des sextoys achetés sur ces plateformes).
La morale de "faire vivre les artistes" est très louable, mais à côté de la plaque et des vrais enjeux. Pour faire vivre des artistes, des vrais, en chair et en os, il n'y a plus que les concerts. Le nombre d'albums ou de titres vendus est marginal par rapport à ce qui circule "entre amis", et la bataille de la qualité est juste une tentative de tirer la couverture à soi par rapport à un concurrent (Deezer par exemple) qui va réagir à son tour et qui commence déjà à proposer des qualités autres que le mp3.
Et puis le CD ou coffret entre 15 ou 20 € ? On le trouve toujours d'occasion à 5 € sur les sites mêmes qui les vendent à plein tarif.