07-18-2016, 11:44 PM
Complètement d’accord aussi.
De mon point de vue d’amateur bricoleur et observateur, les mesures ont deux points d’intérêt principaux :
1) comme la plupart des enceintes commercialisées peuvent être considérées comme relativement linéaires, au dessus de leur fréquence de coupure basse, dans une chambre sourde, les mesures vont servir à leur intégration dans un local d’écoute non anéchoïde et l’adaptation au mieux de celui-ci, donc la démarche de pda0 visant le local et non les enceintes elles-même.
2) la mise au point des enceintes elles-même, et là il faut savoir où elles ont vraiment une utilité. En tant qu’amateur, je ne vais pas m’embêter avec des batteries de tests que les professionnels s’efforcent de faire pour faire sérieux et oublier l’essentiel : le plaisir. Quand je me mets dans l’idée de faire une 24 ou une 25, je cherche d’abord sur catalogue des HPs qui répondent aux caractéristiques qui m’intéressent en rendement, facteur d’accélération, puissance possible, type de membrane (très important), et qui offrent une cohérence en rendement et bande passante pour faire trois voies qui se chevauchent par un filtre à 6 db/octave. C’est déjà pas facile. Une fois monté, c’est là où les mesures vont confirmer ou non que le rendement de chaque voie est compatible avec les autres, et à différents niveaux sonores, parce qu’il ne s’agit pas d’avoir en particulier au dessus de 200 hz une variation de l’équilibre et des timbres à bas, moyen ou fort niveaux. Un point plus critique que la linéarité en fréquence glissante est la linéarité en dynamique, par exemple les voix qui « pincent » ou deviennent agressive à fort niveau parce que le médium est plus à l’aise à 4000hz qu’à 400. Et ça, c’est très fréquent. Je fais tout pour éviter des résistances sur le trajet du signal, donc la concordance des rendements des différentes voies d’une enceinte me parait importante.
Les mesures servent aussi à caler géométriquement des HPs pour que les fronts d’onde soient les plus homogènes possibles.
Si on y arrive pas, il faut chercher d’autres HPs ou faire du tricot. Si on y arrive avec des mesures proches qui vont surtout concerner l’enceinte et pas trop la pièce, on a résolu ce que Maxitonus appelle les défauts Macro (enfin c’est ce que j’ai compris).
À ce stade, ce n’est pas parce que l’enceinte est à peu près linéaire qu’elle va faire de la musique. Elle peut même être parfaitement insupportable. D’où retour au début du paragraphe précédent. Mais si on a bien choisi ses HPs et que la conception de l’enceinte tient la route (cf début des 24), il y a déjà un résultat qui demande évidemment à être optimisé en particulier au niveau du filtre et de la charge des boomers. Là, pour moi, les mesures ne servent pratiquement plus à rien, sinon en validation, parce que ces réglages jouent sur quelques dixièmes à 2db, et si on les voit sur une courbe, ce sera bien enfoui sous les variations liées à la pièce ou la position du micro.
Des « ennemis » cités par Maxitonus, j’en résouds un bon nombre par le traitement des vibrations parasites en fixant les HPs par leurs moteurs aux tubes amortissants, par l’accord grave de l’enceinte en rapport avec le mur et par des membranes qui ne sonnent pas comme des cymbales sur le premier transitoire venu. Suffit de regarder la courbe d’impédance d’une KEF référence série 3 (c’est pratiquement pareil sur une TAD évolution) :
Sur une moyenne de 4 ohms, la pointe à 2,8khz sort du graphique, monte probablement vers 20 ohms, et sert très probablement pour amortir la résonance de la membrane du médium. Quelle idée de la faire en titane ? C’est plus léger et plus rigide ! Mais l’air c’est lourd, sans en avoir l’air ! Et la membrane fait pas beaucoup de différence, et la rigidité c’est bien, mais si c’est pour rajouter un son que Maxitonus va classer dans les « ennemis ». Ah oui mais pour la pub, ça fait moderne ! Bon évidemment, ça ne se discute pas.
De mon point de vue d’amateur bricoleur et observateur, les mesures ont deux points d’intérêt principaux :
1) comme la plupart des enceintes commercialisées peuvent être considérées comme relativement linéaires, au dessus de leur fréquence de coupure basse, dans une chambre sourde, les mesures vont servir à leur intégration dans un local d’écoute non anéchoïde et l’adaptation au mieux de celui-ci, donc la démarche de pda0 visant le local et non les enceintes elles-même.
2) la mise au point des enceintes elles-même, et là il faut savoir où elles ont vraiment une utilité. En tant qu’amateur, je ne vais pas m’embêter avec des batteries de tests que les professionnels s’efforcent de faire pour faire sérieux et oublier l’essentiel : le plaisir. Quand je me mets dans l’idée de faire une 24 ou une 25, je cherche d’abord sur catalogue des HPs qui répondent aux caractéristiques qui m’intéressent en rendement, facteur d’accélération, puissance possible, type de membrane (très important), et qui offrent une cohérence en rendement et bande passante pour faire trois voies qui se chevauchent par un filtre à 6 db/octave. C’est déjà pas facile. Une fois monté, c’est là où les mesures vont confirmer ou non que le rendement de chaque voie est compatible avec les autres, et à différents niveaux sonores, parce qu’il ne s’agit pas d’avoir en particulier au dessus de 200 hz une variation de l’équilibre et des timbres à bas, moyen ou fort niveaux. Un point plus critique que la linéarité en fréquence glissante est la linéarité en dynamique, par exemple les voix qui « pincent » ou deviennent agressive à fort niveau parce que le médium est plus à l’aise à 4000hz qu’à 400. Et ça, c’est très fréquent. Je fais tout pour éviter des résistances sur le trajet du signal, donc la concordance des rendements des différentes voies d’une enceinte me parait importante.
Les mesures servent aussi à caler géométriquement des HPs pour que les fronts d’onde soient les plus homogènes possibles.
Si on y arrive pas, il faut chercher d’autres HPs ou faire du tricot. Si on y arrive avec des mesures proches qui vont surtout concerner l’enceinte et pas trop la pièce, on a résolu ce que Maxitonus appelle les défauts Macro (enfin c’est ce que j’ai compris).
À ce stade, ce n’est pas parce que l’enceinte est à peu près linéaire qu’elle va faire de la musique. Elle peut même être parfaitement insupportable. D’où retour au début du paragraphe précédent. Mais si on a bien choisi ses HPs et que la conception de l’enceinte tient la route (cf début des 24), il y a déjà un résultat qui demande évidemment à être optimisé en particulier au niveau du filtre et de la charge des boomers. Là, pour moi, les mesures ne servent pratiquement plus à rien, sinon en validation, parce que ces réglages jouent sur quelques dixièmes à 2db, et si on les voit sur une courbe, ce sera bien enfoui sous les variations liées à la pièce ou la position du micro.
Des « ennemis » cités par Maxitonus, j’en résouds un bon nombre par le traitement des vibrations parasites en fixant les HPs par leurs moteurs aux tubes amortissants, par l’accord grave de l’enceinte en rapport avec le mur et par des membranes qui ne sonnent pas comme des cymbales sur le premier transitoire venu. Suffit de regarder la courbe d’impédance d’une KEF référence série 3 (c’est pratiquement pareil sur une TAD évolution) :
Sur une moyenne de 4 ohms, la pointe à 2,8khz sort du graphique, monte probablement vers 20 ohms, et sert très probablement pour amortir la résonance de la membrane du médium. Quelle idée de la faire en titane ? C’est plus léger et plus rigide ! Mais l’air c’est lourd, sans en avoir l’air ! Et la membrane fait pas beaucoup de différence, et la rigidité c’est bien, mais si c’est pour rajouter un son que Maxitonus va classer dans les « ennemis ». Ah oui mais pour la pub, ça fait moderne ! Bon évidemment, ça ne se discute pas.