05-30-2016, 10:57 PM
Nos pistes fétiches, ce sont celles que l'on aime bien parce que leurs défauts compensent bien les défauts de nos propres systèmes. Comme rien n'est parfait, il y a moins de chance que cela marche bien sur un autre système, et donc on peut en conclure que son système à soi est mieux, tralalère.
Totalement d'accord avec Thierry, en découvrant un autre système, il vaut mieux l'écouter avec les pistes fétiches locales, comme ça, c'est plus juste.
Mais néanmoins, ce ne sont pas les mesures qui donneront une véritable idée de la dynamique d'une enceinte ou d'un ampli, ou de leur transparence, voire même de leurs définitions. Alors, c'est plutôt bien de savoir que tel ou tel enregistrement propose un beau piano, un beau violon, un bel orchestre, parce que si on prend un enregistrement médiocre, c'est sûr que le système va plafonner et que sa mise au point sera hasardeuse. Alors évidemment, comment savoir qu'un enregistrement est bon. Comment savoir ce que cela donne s'il est idéalement reproduit ? Même l'ingénieur du son ne peut le savoir. À la rigueur un chef d'orchestre. Si la hifi était une science exacte, on aurait beaucoup moins de sujets de conversation.
Il fut un temps où "Jojo" de Jacques Brel, sur son album des Marquises, servait beaucoup en démos, voix chaude, prise de près, présence particulière. Par contre, le morceau suivant, "le lion", paraissait dur et assez franchement désagréable, y compris sur mon système. Raté ou pas ? Il m'a fallu trente ans pour constater que ce n'était pas si mal que cela.
Le "choeur" que j'ai mis sur la drop-box (Lamento de la Ninfa, Madrigaux de Monteverdi, Alessandrini), je l'ai écouté sur des dizaines de systèmes, en magasin, en salon hifi, pour choisir mes lecteurs CDs. Il y a toujours quelque chose qui cloche, dans les timbres de voix, dans l'image, dans la résolution des instruments d'accompagnement. Il pose problème même aux systèmes très ambitieux. C'est un morceau particulier car il offre la possibilité d'une échelle d'évaluation assez fine. Ce n'est pas bon OU mauvais, mais on peut cerner un niveau plus ou moins grand de réalisme. Il m'a fallu très longtemps pour me faire une idée plus complète de cet enregistrement, et ce fut il y a moins de deux ans chez Hifi-à-tubes en l'écoutant sur un casque JPS labs Abyss alimenté par un ampli casque Audiovalve. Enfin des timbres sans reproches, très cohérents, suivi de l'accompagnement, rien à dire. Sauf que l'écoute au casque, cela ne ressemblera jamais à une réalité. Mais au moins, je savais que j'avais une marge de progression significative.
Ceci n'est qu'un exemple. On arrive à sélectionner des pistes dont les qualités de dynamique, de transparence, d'image, de bande passante, de timbres, sortent de l'ordinaire. On a besoin pour optimiser un système de pistes réussies pour valider les qualités et de pistes pièges pour corriger les défauts. Si l'absolu n'existe pas, en échangeant les expériences, on a plus de chances d'éviter les impasses. Continuons donc.
Totalement d'accord avec Thierry, en découvrant un autre système, il vaut mieux l'écouter avec les pistes fétiches locales, comme ça, c'est plus juste.
Mais néanmoins, ce ne sont pas les mesures qui donneront une véritable idée de la dynamique d'une enceinte ou d'un ampli, ou de leur transparence, voire même de leurs définitions. Alors, c'est plutôt bien de savoir que tel ou tel enregistrement propose un beau piano, un beau violon, un bel orchestre, parce que si on prend un enregistrement médiocre, c'est sûr que le système va plafonner et que sa mise au point sera hasardeuse. Alors évidemment, comment savoir qu'un enregistrement est bon. Comment savoir ce que cela donne s'il est idéalement reproduit ? Même l'ingénieur du son ne peut le savoir. À la rigueur un chef d'orchestre. Si la hifi était une science exacte, on aurait beaucoup moins de sujets de conversation.
Il fut un temps où "Jojo" de Jacques Brel, sur son album des Marquises, servait beaucoup en démos, voix chaude, prise de près, présence particulière. Par contre, le morceau suivant, "le lion", paraissait dur et assez franchement désagréable, y compris sur mon système. Raté ou pas ? Il m'a fallu trente ans pour constater que ce n'était pas si mal que cela.
Le "choeur" que j'ai mis sur la drop-box (Lamento de la Ninfa, Madrigaux de Monteverdi, Alessandrini), je l'ai écouté sur des dizaines de systèmes, en magasin, en salon hifi, pour choisir mes lecteurs CDs. Il y a toujours quelque chose qui cloche, dans les timbres de voix, dans l'image, dans la résolution des instruments d'accompagnement. Il pose problème même aux systèmes très ambitieux. C'est un morceau particulier car il offre la possibilité d'une échelle d'évaluation assez fine. Ce n'est pas bon OU mauvais, mais on peut cerner un niveau plus ou moins grand de réalisme. Il m'a fallu très longtemps pour me faire une idée plus complète de cet enregistrement, et ce fut il y a moins de deux ans chez Hifi-à-tubes en l'écoutant sur un casque JPS labs Abyss alimenté par un ampli casque Audiovalve. Enfin des timbres sans reproches, très cohérents, suivi de l'accompagnement, rien à dire. Sauf que l'écoute au casque, cela ne ressemblera jamais à une réalité. Mais au moins, je savais que j'avais une marge de progression significative.
Ceci n'est qu'un exemple. On arrive à sélectionner des pistes dont les qualités de dynamique, de transparence, d'image, de bande passante, de timbres, sortent de l'ordinaire. On a besoin pour optimiser un système de pistes réussies pour valider les qualités et de pistes pièges pour corriger les défauts. Si l'absolu n'existe pas, en échangeant les expériences, on a plus de chances d'éviter les impasses. Continuons donc.