(11-02-2017, 06:33 PM)FS31 a écrit : Faisons un petit exercice : veuillez s’il vous plaît fermer les yeux l’espace de deux secondes, là, maintenant. Puis rouvrez-les. Nous vous affirmons que le livre que vous tenez en main en a profité, pendant que vos yeux étaient fermés, pour se transformer en petit monstre verdâtre globuleux, silencieux, inodore et de même masse. C’était tellement rapide que vous n’avez rien perçu… Comment ? Vous ne nous croyez pas ? Prouvez-nous que ce n’est pas vrai. A-ah ! Vous ne pouvez pas montrer que c’est faux…? Vous êtes donc obligé de croire en notre monstre.
Vous l’avez compris : c’est à celui qui prétend quelque chose de le prouver et non aux autres de prouver que ce qu’il prétend n’est pas vrai. Ce n’est pas aux critiques de Claude Vorilhon, alias Raël de prouver qu’il n’a pas pu être enlevé par des extraterrestres, mais bien à lui de démontrer qu’il l’a été. De la même façon, ce n’est pas aux critiques d’une technique manuelle de montrer qu’elle est inefficace, mais bien aux prétendants de montrer qu’elle possède l’efficacité que ceux-ci lui prêtent. Imaginons le bazar s’il fallait prendre pour vraie toute affirmation, par exemple sur un médicament, et devoir attendre que quelqu’un montre qu’elle est fausse pour y renoncer. Tout vendeur de potions pourrait rétorquer à vos doutes : « prouvez donc que ma potion n’est pas miraculeuse ». Il est de toute façon logiquement impossible de montrer que quelque chose n’existe pas. Ce problème est appelé la charge, ou le fardeau de la preuve (burden of proof, disent les anglo-saxons), et cela incombe à celui qui prétend. Ce renversement de charge de la preuve sert d’appât pour des appels à l’ignorance, ou ad ignorantiam, formes de démonstration absurdes à l’image de notre livre-monstre globuleux, qui consiste à dire qu’une proposition est vraie parce qu’elle n’a pas été démontrée fausse.
(extrait de Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles, N. Pinsault, R. Monvoisin, PUG, 2014).
Dans ton exemple il ya bien deux informations. 1- celui qui dit qu'il y a eu transformation et 2- celui à qui tu fais dire qu'il n'y crois pas. Donc les deux prétendent bien quelque chose, donc selon ton principe ce serait bien au deux de démontrer ce qu'ils prétendent.
D'ailleurs pour le médicament, les process sont bien de prétendre d'effets désirables et non désirables, qui sont ensuite vérifier et obtiennent un accord de mise sur le marché, on a bien la une double vérification?
Quand à prouver que quelque chose n’existe pas il faudrait définir ce qu'exister est, avant de vouloir déterminer si une chose existe, l'exemple de la matière sombre en est un joli, il y a quelque chose qui devrait être la, mais on ne sait pas ce que c'est, on peut en ressentir les effets...donc est ce que cette matière existe et sous quelle forme, ou est ce autre chose..
et on est en hifi, ça reste assez solutionnable en écoutant
(11-02-2017, 06:39 PM)mélaudiophile a écrit : L'esprit humain a une exigence: il lui faut rationaliser tout, même quand il n'a aucun moyen de connaître la cause réelle.
Ben désolé, on a pas le même cerveau