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vitrine en cours
#21
Debout là d'dans ! suite de la visite !
ici l'ampli casque. Il est en quelque sorte l'archétype de mes amplis et on retrouve ces caractéristiques sur tous les appareils que je conçois et mets au point (... j'essaye) en ce moment :
- deux étages
- liaison directe de bout en bout - en particulier, pas de condensateur sur le trajet du signal *
- alimentation bipolaire - pas d'alimentation flottante
- DC servo agissant de manière passive sur le circuit audio
- contre réaction d'écran sur l'étage d'entrée de type ultralinéaire

Sur le plan des composants, l'étage d'entrée est un SRPP modifié construit sur des EF86. Le tube du haut est monté en triode et celui du bas en pentode avec contre-réaction d'écran. Pas mal de courant dans cet étage afin d'attaquer correctement l'étage de puissance qui utilise deux 6922 en cathode suiveuse et 1/2 5687 en charge active.
Particularité : chauffage en alternatif et silence total !
Cet ampli convient pour des casques de 300 à 600 Ohm d'impédance.

*: oui, oui, je sais, soyons honnêtes : il y a toujours nécessairement un condensateur dans le trajet du signal tant qu'il est question de courant sauf par exemple dans cette étrangeté :
[Image: e1d52c69d7046f9c7d1b99c5eb5edbcc.md.gif]

Mon principe de conception entre autres sur mes appareils, c'est d'éliminer du circuit les condensateurs en termes de tension générée par le courant qui les traverse (typiquement les condensateurs de découplage et de liaison)l. L'alimentation bipolaire contribue largement à l'élimination pure et simple de certains condensateurs et  quand malgré tout condensateur il y a, il est toujours implanté du côté des impédances élevées, qui écrantent le signal vis à vis de la distorsion (plaque des tubes, collecteur ou drain des transistors). 
Cela me parait intellectuellement plus honnête de parler pour mes circuits de liaison directe que par exemple sur ce montage  du commerce qui interpose des alimentations flottantes (zeners en série découplées par ... condensateurs) dans le circuit pour simplement en translater le niveau de tension continue.
[Image: df2e1fd0e0659e7e863c1601e37ac302.md.png]

Quelques photos ici, avec de la poussière pour faire joli :
[Image: efab1577171e82035c1d5d6285e4a080.md.jpg]
[Image: 2d8d2c4c3cd819b21cafa3a1e7b05ccc.md.jpg]
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#22
On continue la visite : l'ampli medium-aigu est un PSE dont l'étage d'entrée est un SRPP modifié et l'étage de sortie un doublet de 5687.
Pourquoi ce tube de puissance ? deux 5687 font jeu égal (et même légèrement mieux) sur quasi tous les plans avec une 2A3, mais avec l'énorme avantage sur cette dernière de ne nécessiter que 20Vcc de commande pour une pleine modulation contre 90Vcc pour la 2A3. Ce fait souvent omis par les concepteurs peu scrupuleux est pourtant extrêmement important : à quoi bon une triode de puissance magnifiquement linéaire et des transfos construits comme un tank si l'étage d'entrée se vautre lamentablement en essayant de lui fournir l'importante tension de commande nécessaire ?
L'étage de sortie est directement polarisé par l'étage d'entrée et ne comporte pas de résistance de pied. C'est donc une structure ultra simple et plus pure que celle du montage Ultrapath qui lui ressemble mais qui fournit deux chemins différents au courant de modulation.
L'étage d'entrée est particulier et est lié à la conception générale de l'ampli qui est un circuit bipolaire à liaison directe totale appliquant une contre-réaction d'écran au tube d'entrée, au ratio Ultralinéaire. Par rapport aux montages traditionnels de ce type, c'est donc l'étage d'entrée qui est ultralinéaire et non l'étage de sortie qui est de type triode.
Les tubes utilisés en entrée sont la pentode EF80 pour le tube inférieur et la triode 6CG7 pour le tube supérieur du SRPP d'entrée. Dissymétrie apparente seulement car l'EF80 en mode ultralinéaire possède une résistance interne proche de celle de la 6CG7, ce qui est primordial sur plusieurs plans. Les gains différents sont aussi très importants pour s'assortir aux valeurs des résistances de polarisation. Ces tubes relativement puissants sont polarisés à courant élevé de manière à  assurer un couplage serré avec les 5687.
Enfin, tuons le débat : on le sait, le SRPP le plus parfait reste dissymétrique dans son fonctionnement. C'est justement là une des raisons de sa musicalité et de sa grande capacité à se laisser "accorder".
Le redressement de la HT de l'étage de sortie est réalisé par une valve 5U4G et filtrage en PI CLC.
Les transformateurs de sortie sont les très bons TANGO U808 de chez HIRATA.
La polarisation des 5687 au repos est monitorée par un circuit qui agit via une commande passive sur l'offset du SRPP dont, par le choix du couple de tubes employés, positionne naturellement son point de fonctionnement aux alentours des -10V requis.
Un module de sécurité - temporisation veille à l'application de la HT sur l'étage de sortie seulement lorsque la polarisation des tubes de puissance est correcte.
Les performances au plan technique sont très bonnes, considérant le fait qu'il s'agit d'un ampli SET à deux étages sans contre-réaction : Peffmax = 2,5W - 3,5W à 5% DTH - BP à -3db de 8Hz à 36kHz. 
Mais c'est surtout la vivacité et l'impression d'énergie de cet amplificateur qui en constituent la signature. Elles sont à mon sens à mettre au crédit de la simplicité (2 étages), de la structure bipolaire, des qualités des 5687 et de la faible demande à l'étage d'entrée. Enfin, le câblage ultralinéaire se révèle meilleur à l'écoute que la structure triode.

A suivre ...

M.
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#23
Belle leçon d’électronique! Wink
Source Luciano, Diretta Luccia et alim JCAT OPTIMO DUO, Switch Waversa Smarthub.Dac Lampizator Golden Gâte 2
ampli 300B Audio Note Meishu Phono.Enceintes FH en marbre.





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#24
Passons à l'ampli de basses. C'est un hybride tubes-MOSFETS en classe A de 2x8Weff environ.
Structure bipolaire à deux étages et liaison directe intégrale. Comme pour l'ampli medium-aigu, le potentiel au repos sur les sorties HP est donc élevé (environ 170V). On tremble !
L'étage d'entrée est réalisé sur un empilement particulier de deux EL84 (oui, des pentodes de puissance) polarisées à fort courant. 3 en 1, elles amplifient le signal d'entrée, polarisent et drivent directement une seule paire de SEMLAB BUZ900/BUZ905, erzatz des regrettés HITACHI 2Sk135/2SJ50.
Contre réaction d'écran sur les pentodes d'entrée au ratio ultralinéaire comme pour l'ampli-medium-aigu.
Le contrôle de l'offset en sortie est dévolu à un DC-servo qui agit de manière passive sur la polarisation des tubes.
Temporisation-protection indispensable des sorties HP, l'engin mettant environ 1 mn à se stabiliser après la mise en service.

A suivre, le lecteur CD et le DAC modifiés.


M.
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#25
Bonjour à tous,
quelques nouvelles, elles concernent les nouveaux amplificateurs de puissance : ce sont deux single ended à deux étages et à liaison directe, alimentation bipolaire, sans contre réaction qui attaquent en biamplification mes La Scala. Ils fonctionnent tous deux sur le même principe.
Le grave est confié à un SET EL34 (en montage triode donc) attaqué directement par un étage à base de EF80 en montage triode SRPP. Transfos PARTRIDGE de la Maison de l'Audiophile.
Le médium - aigu met en oeuvre un SET 2A3 attaquée par une structure similaire à base de EF86 (et EF 184 en cours de test), transfos TANGO U808.
L'étage d'entrée assurant la polarisation des tubes de puissance en même temps que leur modulation, il n'y a pas de résistance de cathode (ni de condensateur de découplage donc) sur ces derniers.
La polarisation précise et stable des tubes de puissance (et leur survie ...) nécessite évidemment un peu d'électronique de gestion, qui agit de manière passive sur l'étage d'entrée.
Le projet complet est d'intégrer in fine une contre réaction d'écran sur les tubes d'entrée (d'où l'usage de pentodes mais ce n'est pas la seule raison) pour aboutir à une structure de type ultralinéaire globale. Les développements sont trop longs pour moi pour l'instant et je me contente temporairement de montages sans contre réaction.
Le buffer (4x12AU7) qui répartit et ajuste le niveau de la modulation sur les amplis va bientôt céder sa place à un modèle à liaison continue et 4x6SN7.
La photo ne montre pas grand chose, désolé. Je n'ai pas pensé à en faire quand j'avais ces enclumes démontées sous la main. De haut en bas dans l'alvéole centrale :
- préampli phono
- sélecteur de sources & commande de volume à résistances commutées
- ampli grave
- buffer - répartiteur
- ampli médium-augu

[Image: 6d9q.jpg]
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