Un ovni tout droit sorti de l’imagination du compositeur multi-instrumentiste irlandais, aux influences hétéroclites, accompagné pour l’occasion de musiciens de jazz. Un vrai bonheur !
Petit extrait de la chronique de Lester Bangs :
« Je n'ai pas la moindre idée de ce que cela "signifie", même si, d'une certaine manière, j'aimerais l'aborder d'une manière aussi indirecte et évocatrice que les paroles elles-mêmes. Parce que de toute façon, vous êtes dans le pétrin quand vous vous asseyez pour expliquer exactement ce que signifie un document mystique, ce qui est exactement ce qu'est Astral Weeks. Tout d'abord, le jeu de basse de Richard Davis, qui complète les chansons et le chant avec un lyrisme qui est quelque chose de plus que de la grande musicalité : il y a quelque chose de plus qu'inspiré, quelque chose qui a été touché, qui est de l'ordre du miraculeux. L'ensemble - la section de cordes de Larry Fallon, la guitare de Jay Berliner (qui a joué sur Black Saint and the Sinner Lady de Mingus), la batterie de Connie Kay - est comme ça : Van et eux donnent l'impression de ne pas seulement lire, mais de vivre dans l'esprit l'un de l'autre. Les faits pourraient être bien différents. John Cale préparait à l'époque un album dans le studio voisin, et il a déclaré que "Morrison ne pouvait travailler avec personne, alors ils ont fini par l'enfermer tout seul dans le studio. Il a composé toutes les chansons avec une guitare acoustique, et plus tard, ils ont enregistré le reste de l'album sur ses bandes". L'histoire de Cale peut être vraie ou fausse, mais les faits ne seront pas d'une grande utilité ici. Fait : Van Morrison avait vingt-deux - ou vingt-trois - ans lorsqu'il a enregistré ce disque ; il y a des vies derrière. Ce dont traite Astral Weeks, ce ne sont pas des faits, mais des vérités. Astral Weeks, pour autant qu'on puisse le cerner, est un disque sur des gens assommés par la vie, complètement dépassés, bloqués dans leur peau, leur âge et leur moi, paralysés par l'énormité de ce qu'ils peuvent comprendre en un seul instant de vision. C'est un cadeau précieux et terrible, né d'une terrible vérité, car ce qu'ils voient est à la fois infiniment beau et mortellement horrible : la capacité illimitée de l'homme à créer ou à détruire, au gré de ses caprices. Il ne s'agit pas d'une vision mystique orientale ou psychédélique de l'émeraude de l'au-delà, ni d'une perception baudelairienne de la beauté de la sordidité et du grotesque. Peut-être que cela se résume à la connaissance d'un instant du miracle de la vie, avec son inévitable corollaire, un aperçu vertigineux de la capacité d'être blessé, et de la capacité d'infliger cette blessure. Transféré entre le pur ravissement et l'angoisse. Se demandant s'il ne s'agit pas de la même chose, ou du moins d'une relation intime. » https://www.screamyell.com.br/musica/astral.html
Analogique Linn Sondek Akurate LP12 et Parasound Halo JC3+ Numérique Moon Mind2, Nuprime CDT8 Pro et Audiomat Tempo 2.9 Amplification Rogue Audio RH5 et Moon 330A Enceintes Harbeth C7ES-3 XD Casques HifiMan HE1000v2 et Grado SR 325x
Cette reissue contient 3LP avec 2LP d’alternative takes en bonus, lacquer cut by Kevin Gray at Cohearent Audio, pressage Optimal.
Chronique de Ground Zero :
« Accompagné par une formation musicale électrique nouvellement constituée, Van Morrison a choisi pour ce disque de ne pas faire ce qui avait pourtant si bien fonctionné avec Astral Weeks : en tant que producteur de son propre album (pour la première fois dans sa carrière), il a beaucoup travaillé les chansons avec son groupe avant de les enregistrer, ce qui leur a permis de mûrir en douceur.
Le résultat fut à la hauteur de ces attentes : la voix de Van Morrison, comme toujours, est très habitée, et transmet ici une joie de vivre irrésistible. Les chansons ont été habilement composées, très bien construites, et les arrangements sont riches : les cuivres qui soutiennent énergiquement le chant, les guitares exclusivement acoustiques, la section rythmique d’influence soul, et enfin le piano qui apporte une touche jazzy aérienne et bienvenue.
Les thèmes abordés sont ceux des joies quotidiennes de la vie : l’amour fou (Crazy Love), l’érotisme (Moondance), l’éclat de l’amour (Into the Mystic), la nature (And It Stoned Me), l’amitié (Caravan, Everyone), etc. Ces chansons sont le reflet du bonheur qu’éprouvait Van Morrison durant cette période de sa vie, où il filait le parfait (mais peu durable) amour avec sa compagne, Janet Planet.
Un petit commentaire de Van Morrison : « J’aurais aimé garder ces musiciens pour réenregistrer l’album en concert. C’aurait été une tuerie. C’est le genre de groupe qui me plaît. Deux cuivres et une section rythmique – c’est vraiment le genre de groupe que je préfère. Mais ces musiciens n’étaient pas de ceux qui travaillent bien live en concert, ils travaillaient uniquement en studio. »
Précisons que ce disque a été 29e meilleure vente du top US, que le seul simple extrait, Come Running, a atteint la 39e place (toujours aux États-Unis), et enfin que Moondance a été élu 32e meilleur album de tous les temps par la chaîne musicale VH1 en 2003.
Le magazine Rolling Stone place l’album en 66e position de son classement des 500 plus grands albums de tous les temps. Il est également cité dans l’ouvrage de référence de Robert Dimery Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie et dans un grand nombre d’autres listes. »
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Il s'agit en fait d'une "issue" sous format vinyle puisque l'album n'était sorti qu'en format CD à l'époque. Donc vous l'aurez compris l'intérêt audiophile (par rapport au format CD) est à peu près nul... Mais la madeleine est savoureuse !
Voici une petite bio extraite du site d' Universal Music :
"Formé au début des années 1990 par des musiciens de la scène jazz d'avant-garde, le trio Medeski, Martin & Wood (MMW) est à l'origine de l'une des plus belles aventures du jazz contemporain. La formation composée de John Medeski (claviers), Billy Martin (basse) et Chris Wood (batterie) jouit d'une estime particulière de la critique et du public pour avoir su renouveler sa musique faite d'improvisations mêlées de fusion soul, funk et hip-hop.
Au fil des albums, MMV a collaboré avec Marc Ribot, DJ Logic, le rappeur Guru et le guitariste John Scofield, devenu un quatrième membre officiel lors d'une tournée en 2006. Les opus It's A Jungle In Here (1993), Combustication (1998) ou la trilogie Radiolarians (2008-2009) comptent parmi les fleurons d'une discographie rayonnante.
Formé à New York au début des années 1990, le trio Medeski, Martin & Wood réunit le claviériste John Medeski dont le style proche de celui d'Herbie Hancock donne une impulsion jazz funk à l'ensemble, le contrebassiste Chris Wood et le batteur et percussionniste Billy Martin. Chacun de ces musiciens a déjà une solide expérience au sein de formations d'avant-garde avant de se rencontrer, que ce soit dans The Lounge Lizards de John Lurie, auprès de John Zorn ou de Bob Moses.
Après quelques jams dans le loft de Billy Martin, le trio accomplit ses débuts sur la scène du Village Gate et entre en studio pour enregistrer son premier album Notes From The Underground, sorti en 1992. L'année suivante, après une tournée américaine, paraît It's A Jungle In Here produit par Steven Bernstein. Le trio accompagné du guitariste Marc Ribot dispense notamment un curieux medley associant Thelonious Monk et Bob Marley (« Bemsha Swing/Lively Up Yourself »).
C'est avec l'opus suivant Friday Afternoon In The Universe (1995) que la fusion jazz funk de Medeski, Martin & Wood alias MMW rencontre un intérêt grandissant tant critique que public, poursuivi sur Shack Man (1996), enregistré dans le repaire du groupe à Hawaï. Cette année là, le trio est à l'affiche de plusieurs festivals et collabore avec le groupe de rock progressif Phish. Représentatif de l'avant-garde new-yorkaise, les habitués de la Knitting Factory invite un quatrième membre officieux en la personne de DJ Logic sur le cinquième album Farmer's Reserve sorti en 1997 sur le label du groupe, Indirecto.
L'imposant Combustication qui suit en 1998 chez Blue Note est le premier à être produit par Scott Harding, qui devient un collaborateur régulier. Dans la foulée, MMV livre le live Tonic, suivi de The Dropper (2000), élaboré dans le Shacklyn Studio flambant neuf de Brooklyn, en compagnie de Sun Ra et Marshall Allen. En 2006, Out Louder marque une première collaboration avec le guitariste John Scofield, avant la triologie Radiolarians I, II et III en 2008-2009. Le tout est par la suite rassemblé dans un coffret, Radiolarians: The Evolutionary Set, avec un disque bonus de remixes et un DVD documentaire, Fly On The Bottle.
En 2011, le double album inédit MSMW Live : In Case The World Changes Its Mind rend compte de la tournée 2006 avec John Scofield. Le parcours du trio réparti sur deux décennies n'a pas empêché chacun des musiciens de participer à d'autres projets."
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01-05-2025, 03:37 PM (Modification du message : 01-05-2025, 03:41 PM par flht.)
Hello & bonne année "plaiz"
Magnifiques toutes ces dernières reissues, je ne connais Van Morrison que de nom, mais j'ai un faible pour le magnifique Astral Weeks et son disque vert olive. Eh bien ! il faut dire que je ne suis pas objectif, car j'habite au milieu des oliviers
Vinyle Technics SL-1210G - Yamamoto HS-1A - Goldring 1042 MM - Musical Fidelity M6x VINYL Numérique TASCAM CD-200SB - DAB+ radio Internet FM USB Fitzwilliam - DAC Cambridge DACMAGIC 1 Amplification PARASOUND HALO P6 - PAS audio 2002 PCA (grave) - Cary SLi50 (médium-aigu) Ecoutes Klipsch Cornwall III (Faital Pro HF10AK - B&C DE120) - HifiMan SUNDARA - DT990
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01-07-2025, 01:00 AM (Modification du message : 01-07-2025, 01:11 AM par orfeo_monteverdi.)
Le disque, fascinante capture-témoin d'un moment musical du passé.
Schubert, Sonate N°21, Arthur Schnabel, enregistrement 1939, réédité en microsillon 33T.
En exergue à la notice, une citation de Maeterlinckà tendance "discophile".
Les plus hauts chefs-d'œuvre du génie de l'homme reposent désormais à l'abri de la mort dans quelques disques, lourds de secrets spirituels, qu'un enfant de trois ans peut tenir dans ses petites mains.
MAURICE MAETERLINCK
Extrait d'un avant-propos écrit pour le programme du gala Columbia au Théâtre des Champs-Élysées en 1928.
PS : j’espère juste qu’un enfant de 3 ans n’a pas joué avec cet exemplaire !
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Très bon choix Ange ! Tiens t’as vu que JazzMessengers avait désormais une appli pour mobile ? Pour la première commande passée depuis l’appli on a droit à un petit -10% de bienvenue… Sympa non ?
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