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Devialet Expert: D120, D200, D250 , D400, D800, D900 et D1000 Pro
#11
oui elles sont samées , toute la nouvelle gamme D3 est samée.
j'ai cru comprendre d'ailleurs que cela a été effectué par Devialet pour la sortie de la gamme.
D'autre part , pour les possesseurs de Devialet et Audivarna  , je me suis renseigné auprès du service support qui m'a indiqué que Audivarna ne fonctionnait pas avec Devialet Air ,  Audivarna fonctionne uniquement en connexion filaire.
 Devialet 400 BW 804 D3 Scheu Analog Cello ortohon bronze Viard audio HD12 Macbook
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#12
Comme ce forum reprend le flambeau après la disparition du bleu, et que ce fil prend donc la succession du fil du même nom, je poste mon premier avis sur Devialet que j’avais donné il y a maintenant environ 10 mois. C’est du réchauffé, et évidemment, j’écrirais surement ce post d’il y a 10 mois différemment aujourd’hui, mais bon, comme je n’ai pas changé d’avis sur le D200 que je considère comme un excellent ampli, autant le reproduire en l’état, même si l’arrivée sur la scène des FDA à prix modique change un peu la donne sur le rapport qualité prix.
Et mes excuses à tous ceux qui ont déjà lu ce post sur le bleu ;-) Cela servira peut-être quand même à ceux qui équipés de Naim pensent à passer chez Devialet ou sur un FDA.

Je ferai un autre post plus tard car entre temps mon système a évolué, et j’ai eu l’occasion d’écouter d’autres configurations Devialet, ainsi que d’autres enceintes dans la même pièce.
Amicalement.
Philippe.


Cela fait quelques mois que je parcours les forums à la recherche d’avis sur les produits Devialet. J’ai parcouru, depuis l’été, l’ensemble des 200+ pages du Devialet D Premier - 120 - 200 - 250 - 400 - 800, et j’y ai trouvé d’innombrables informations intéressantes et des débats entre vrais passionnés et experts, mais pas vraiment ce que j’y cherchais.

En fait, quels que soient les forums, je n’ai pas trouvé de comparaison entre Devialet et des systèmes de prix équivalent. Il y a beaucoup de débats et d’opinions au sujet de systèmes qui feraient, selon leurs auteurs, mieux pour bien moins cher, ou inversement sur des systèmes plus chers qui seraient moins bons, ou sur l’intérêt de telle ou telle optimisation dans des systèmes où le prix est sans objet ou presque. Pourtant, je pense (pour en être un exemple) que la question est valide pour qui dispose d’un budget aux environs de 6-8000€ pour un ampli+DAC.

Mon système NAIM NAC202/NAP200, NAIM DAC, MacBook Pro/iTunes/Audirvana connecté au DAC via un convertisseur USB/SPDIF Audiophonics, coûte environ 7600€ (hors câbles), soit à peine plus qu’un D200 et son support mural. L’idée d’une boite unique au WAF indiscutable pilotée à partir du MacBook ou iPad, a attiré mon attention d’autant plus que l’ensemble de la presse indiquait que la qualité était au rendez-vous.

J’ai donc franchi le pas, et ai acheté un D200 malgré une écoute somme toute peu convaincante à la Maison Devialet, mais comme il est très rare de pouvoir se faire une idée réelle de la qualité d’un produit chez un revendeur, cela ne m’a pas inquiété outre mesure.
J’ai donc pu profiter de la présence de mon système Naim que je connais parfaitement depuis 8 ans, et le comparer avec le D200 sur la durée et dans des conditions réelles d’utilisation.

Comme tout avis est totalement subjectif et personnel, je pense nécessaire de dire au préalable quelques mots de mon expérience et de mes préférences auditives et musicales, afin que chaque lecteur puisse comprendre mon opinion dans son contexte.

Cela fait maintenant un peu plus de 30 ans que j’ai découvert, grâce au magasin Ampl’Hifi à Montpellier (hélas fermé maintenant) qui organisait une fois par an des écoutes de plusieurs systèmes optimisés dans les salons de l’hôtel Métropole pendant 3 ou 4 jours en entrée libre, qu’il existait une hifi qui produisait de la musique et pas seulement un son hifi.
Les systèmes (source, ampli, enceintes) présentés allaient de moins de 1000€ (ou 5 à 6000FF à l’époque) à plus de 40 ou 50000€. Chaque système, installé dans un salon aux dimensions proches d’une pièce que l’on pourrait avoir chez soi, bénéficiait d’une mise en oeuvre optimisée, parfois par le concepteur lui même qui venait pour l’occasion. De même, c’était l’occasion de découvrir des morceaux de musique parfois exceptionnels, et d’écouter pendant quelques heures dans d’excellentes conditions, plusieurs systèmes en simplement changeant de salle d’écoute.

C’est ainsi que, en 1985, après avoir été subjugué par l’écoute d’un système Audio Research (préamp SP11 + ampli dont j’ai oublié la référence) sur des Magnepan MG IIIa, j’ai pensé, naïvement, qu’il suffisait d’acheter de bonnes enceintes pour avoir ce niveau de qualité. J’ai donc profité d’un séjour aux USA, pour acheter les MGIIIa à un prix très attractif. A mon retour en France, après les avoir branchées sur mon ampli/preampli Yamaha M60/C60 (dont la qualité intrinsèque était très correcte), j’ai pu constater à quel point l’ampli (et la source) était déterminant pour avoir de la vraie musique à la maison…
Les MGIIIa, comme tous les panneaux Magnepan, ont besoin de beaucoup de courant pour faire de la musique, et le M60 malgré ses 2x160W sur 8ohms, était tout simplement incapable de maîtriser les panneaux.
Quelques années plus tard, lorsque cela m’a été possible financièrement, et après avoir écouté cette fois-ci, les conseils d’Ampl’Hifi, j’ai investi dans un ensemble YBA2 (pre+amp) et un lecteur YBA CD3. Et là, alors que le YBA2 n’a que 2x70W, soit moins de la moitié du M60, les MGIIIa se sont mises à chanter vraiment.
C’est probablement le meilleur système que j’ai jamais eu. Le tweeter à ruban de 1,60m de haut des Maggies est totalement extraordinaire, et je n’ai jamais pu me faire aux tweeters traditionnels après ça. Ce système YBA/Magnepan MGIIIa disposait des qualités importantes pour moi : transparence, douceur, aucune agressivité dans les aigus, maîtrise du grave (qui reste relativement en retrait, mais parfaitement articulé), image stéréo large et haute (les MGIIIa avec leur 1,80m de haut et le tweeter sur quasiment toute la hauteur permet à l’image de se former à dimension quasiment réelle sans effort), et reproduction des voix totalement addictive.

Certes ce système avait ses limites : profondeur de l’image stéréo réduite (sans doute dû à ma pièce d’écoute qui est un séjour normal non dédié à la musique), grave un peu écourté (il aurait surement fallu la version Haut Courant du YBA2 pour aller plus loin) même s’il était parfaitement articulé et permettait sans difficulté de suivre le jeu d’un bassiste. Le principal problème, en fait, était le WAF, pas du coté des électroniques YBA, qui sont magnifiques, mais 2 panneaux de 1,80m de haut et 60cm de large, qui ne peuvent être collés au mur, ne sont pas particulièrement faciles à intégrer…

Après 12 ans de bons et loyaux services, et un déménagement en région parisienne, je me suis résolu à trouver des enceintes plus compatibles avec un séjour normal. J’ai opté pour des B&W 805s, dont les qualités d’image, de transparence et de reproduction des voix m’avaient séduit. Certes toujours un grave un peu écourté, mais bien défini et permettant un bon équilibre général.
Cela dit, tout au long des 7 ans où j’ai gardé ces enceintes, j’ai regretté le tweeter des Maggies et la taille de la scène sonore forcément réduite en comparaison.
En parallèle, à partir de 2005, j’ai commencé à dématérialiser ma collection de CDs, et ai acheté à cette occasion un Squeezebox SlimDevices, mais malgré le coté pratique de la dématérialisation, le YBA CD3 restait très au dessus sans discussion aucune. Plusieurs DAC (de prix raisonnables - moins de 1000€) ont été essayés mais aucune option n’a été capable d’approcher le CD3 avant le NAIM DAC.
Enfin, j’ai finalement abandonné le preamp-amp YBA2 au bout de 10 ans de plaisir musical pour l’ensemble NAIM NAC202 + NAP200 parce que j’avais été séduit par la capacité du NAIM à tenir le grave magistralement, tout en gardant un aigu fin et une matière remarquable sur les voix, et aussi parce qu’il y avait une télécommande :-)
L’arrivée du NAIM DAC, un an plus tard, s’est aussi traduite par la dématérialisation complète et définitive de l’ensemble de ma musique. Et les B&W 805s n’ayant jamais réussi à me donner la même satisfaction que les Maggies, je suis passé chez Apertura avec les Thema dont le tweeter à ruban me ramenait à un aigu proche de celui des panneaux (même si leur taille n’a rien à voir), tout en gardant un très bon WAF.

Coté câbles, j’ai toujours eu du mal à accepter l’idée de câbles à prix ultra prohibitif, et me suis toujours demandé pourquoi ne pas monter en gamme ampli ou enceintes plutôt que d’investir quelques milliers d’euros dans des câbles. J’ai donc décidé de faire confiance à la recommandation du fabricant d’ampli. J’ai donc eu du YBA Glass avec l’ensemble YBA (HP et modulation), puis 100% Naim livré en standard en modulation et Naca5 en HP. Coté secteur, le plus souvent du DIY réalisé avec Audiophonics (sauf YBA CD3 livré d’origine avec son câble YBA Diamond), mais plus pour assurer un minimum de « bonne » connexion, que parce que j’avais pu identifier une amélioration significative. Ainsi, le montant total du câblage n’a jamais dépassé 10% du prix de l’amplification dans mes différents systèmes.

Pour le Devialet, j’ai donc demandé à la Maison Devialet leur recommandation, et même s’ils utilisent les Absolue Creations IN-TIM chez eux, le prix de ces câbles les rend, à mes yeux, assez déraisonnables pour un D200. Ils m’ont donc recommandé les Atohm ZEF qu’ils utilisent sur le kit Atohm GT1/D120. J’ai donc acheté 2x3,50m d’Atohm ZEF MAX Speaker et leurs connecteurs Atohm chez Audiophonics.fr.

Coté source, tout étant dématérialisé, la configuration qui m’a finalement convaincu d’abandonner le YBA CD3, est un MacBook/iTunes/Audirvana + cable USB -Convertisseur USB/SPDIF Audiophonics - coax Canare RCA/BNC - NAIM DAC, et la musique en 100% ALAC ou FLAC sur un NAS. A noter que le YBA CD3 reste un lecteur de très grande qualité alors qu’il date de 1997; tout ne réside donc pas dans la puissance de calcul des convertisseurs DA.

Pour le Devialet, c’est plus simple avec Air (connexion ethernet pour le D200, et wifi pour le MacBook). Dommage qu’on ne puisse tout contrôler à partir du MacBook; une bonne application qui remplacerait la télécommande à coté d’iTunes serait parfaite et réduirait le pilotage à un seul appareil (au lieu de la télécommande, le MacBook et éventuellement l’iPhone/iPad…).

Sur les aspects ergonomie et WAF, il n’y a pas photo entre un D200 avec Air et l’ensemble NAIM 202/200/DAC/convertisseur USB/SPDIF (les photos des installations lors des écoutes comparatives parlent d’elles mêmes). De plus, Audirvana, qui est très bien d’un point de vue qualité, n’est pas d’une stabilité informatique sensationnelle, je ne compte plus les démarrages ratés avec iTunes, et autres désagréments qui se résolvent toujours par un arrêt/relance du logiciel (ou d’iTunes), mais qui empêchent un fonctionnement suffisamment stable pour que toute la famille puisse se servir du système sans faire appel au support informatique (que j’assure également…).
Le passage à Air est, de ce point de vue, une bénédiction pour toute la famille. J’ai, bien sûr, essayé la combinaison Air et Audirvana, et n’ai pas vraiment trouvé d’amélioration réelle, même si je n’ai pas insisté longuement compte tenu des « ennuis » ergonomiques générés par l’utilisation d’Audirvana.

Une fois le D200 acheté, déballé, installé au mur et connecté avec le câble secteur d’origine, et des câbles HP QED basiques que j’avais sous la main (avant achat des ZEF MAX), et surement influencé par les avis disant que le Devialet était peu sensible au câblage, au rodage etc…, et plutôt content du résultat après écoute rapide, je me suis décidé à faire une comparaison directe avec mon ancien système Naim, installé pour l’occasion à même le sol (voir photos). Le passage de l’un à l’autre s’effectuant en changeant le branchement sur les enceintes (Naim en NACA5 et Devialet en QED).
Le système Naim était évidemment parfaitement rodé, branché sur le secteur depuis plusieurs jours (en fait jamais éteint sauf pour déplacement occasionnel), et le Devialet à peine sorti de sa boite comme indiqué précédemment.

J’ai, comme tout le monde certainement, ma liste de morceaux que je connais par coeur et qui me sert de référence depuis toujours (à l’exception des morceaux récents bien sûr). Cette liste inclut notamment :
▪ Francis Cabrel - Un Samedi Soir sur la Terre (album éponyme)
▪ Alain Bashung - Madame Rêve (Osez Josephine)
▪ Misa Criolla - Ariel Ramirez - version avec José Carreras (morceau 1 - Kyrie)
▪ Shirley Horn - If you go (You won’t Forget me)
▪ Patricia Barber - Too rich for my blood (et tout l’album Café Blue en fait)
▪ Diana Krall - Gentle Rain (Love Scenes)
▪ Carmel - I am not afraid of you (The Falling)
▪ Peter Gabriel - Mercy Street (So) et Lovetown (bande originale du film Philadelphia)
▪ Bruce Springsteen - Philadelphia (bande originale du film Philadelphia)
▪ Ricky Lee Jones - The last chance Texaco (Rickie Lee Jones)
▪ Paul Simon - Homeless (Graceland)
▪ Gabriel Fauré - Requiem par Michel Corboz - morceau Pie Jesu
▪ Johnny Hallyday - Quelque chose de Tennessee (Live du Lorada Tour)
▪ London Grammar - Hey Now (If You Wait)

Je commence quasiment toujours par Francis Cabrel (Un Samedi Soir sur la Terre) puis Peter Gabriel (Mercy Street) car ils me permettent de voir immédiatement si les sifflantes sont mises en avant ou bien contrôlées (le Francis Cabrel, même sur les très bons systèmes, en a toujours un peu), et la disposition et surtout la stabilité de la scène sonore (pas tellement la profondeur, mais si ce n’est pas bon sur ces morceaux ça ne s’arrange pas vraiment ailleurs). De même, la voix de Peter Gabriel, et le saxo et la guitare électrique qui se répondent sur la fin de Un Samedi Soir sur la Terre, doivent être réalistes (ou du moins donner envie de battre le rythme la musique et créer l’émotion - enfin c’est le cas pour moi :-)).
Je n’aime pas les sifflantes excessives, les voix qui se baladent de droite à gauche suivant leur hauteur, et le flou général de l’image stéréo, et avec ces 2 morceaux on a vite une idée sur les problèmes éventuels.

Donc, j’écoute Cabrel sur le Devialet, et me dit que ce n’est pas mal du tout. Pas de sifflante dramatique, bon positionnement global. La voix de Cabrel est peut-être un poil à droite au lieu du centre, mais je n’ai pas ajusté les enceintes plus que ça (c’est un nouveau salon plus grand où se trouve maintenant le système après notre déménagement récent). Je passe sur Naim, et là je me rends compte à quel point ce système est bon. Tout est aussi bien qu’avec Devialet, mais on y croit plus. Le duo saxo (à gauche) / guitare (à droite) donne envie de taper du pied, et la voix de Cabrel a quelque chose de plus chaud qui est addictif.
Je me dis que c’est surement un effet lié à la 2ème écoute (j’ai constaté, je ne sais pas bien pourquoi, que j’ai tendance à toujours préférer la 2ème écoute quand je fais des comparaisons directes, et ai appris à m’en méfier). Donc rebelote, Devialet de nouveau, puis encore Naim, puis Devialet, rien à faire je préfère Naim. Je passe à Mercy Street et je commence par Naim cette fois-ci, afin d’avoir ma 2ème écoute sur Devialet. J’enchaine les morceaux et doit me rendre à l’évidence, les 2 systèmes sont de très bon niveau, mais il y a une subtilité, une sorte de fluidité, de « chaleur » sur le Naim qui fait la petite différence.

Pourtant le Devialet a des qualités indéniables qui devraient lui permettre de dominer cette confrontation compte tenu de mes préférences musicales. Le Naim malgré ses qualités (tout comme le YBA2 avant lui) a ses limites dès que le message demande plus de courant qu’il ne peut en fournir, au delà d’un certain niveau sonore, ou sur une envolée de basses, d’un orchestre symphonique, on sent que l’image se brouille, il devient difficile de suivre chaque partie de l’orchestre, ou les différentes voix indépendamment. Ce n’est pas tout à fait de la bouillie mais on perd en réalisme, et je finis pas baisser le son mais du coup c’est au détriment de « l’impact ». Chez Naim, on peut ajouter des alimentations optionnelles (HiCap notamment pour le NAC202) qui améliorent assez bien les choses, mais c’est un investissement supplémentaire et encore plus de câbles et de boites… Je n’ai donc pas franchi le pas.

Avec Devialet, je n’ai pas ce problème, la scène sonore tient la route. Il y a de « l’air » entre les instruments, je peux me concentrer sur la batterie ou la guitare si je le souhaite. Rien ne bouge, une ligne de basse puissante peut démarrer, le chanteur reste bien en place et ni sa position, ni son timbre ne sont affectés. On peut monter le son, chaque instrument joue plus fort mais reste bien séparé du reste, ce qui contribue grandement au réalisme.
De même, les écarts dynamiques sont parfaitement maîtrisés, on a l’impression d’une réserve de puissance inépuisable quel que soit le niveau sonore d’écoute.
Je regrette de n’avoir pas pu tester sur les Magnepan qui ont un rendement très faible (85dB), ça doit surement être intéressant.

J’espérais que la confrontation serait une formalité pour le D200 mais ce ne fût pas le cas. J’ai donc commencé à analyser ce qui n’allait pas, tout comme je l’avais fait en son temps pour Naim.
Après réflexion, je me suis demandé quelle pourrait bien être l’influence du SAM. Les Thema étant dans la liste des SAMables, je ne me suis pas posé de question et ai configuré avec SAM en marche.
Je mets donc London Grammar - Hey Now, où il y a une ligne de basse très marquée. Le Devialet la gère magnifiquement, c’est fort, articulé et ne brouille pas le reste de la musique. Avec Naim, c’est aussi propre, moins étendu et articulé sans doute, mais la voix d’Hannah Reid est superbe, focalisée, et plus réaliste qu’avec le Devialet (c’est subtil bien entendu, car le D200 est très bon quand même, mais la différence est bien là).
Je décide donc d’enlever le SAM. Les Thema (comme toutes les Apertura) sont particulièrement bien « dégraissées » dans le grave grâce au système de pointe centrale où repose tout le poids de l’enceinte, et donc je soupçonne qu’à force de « gérer » le grave (pointes+SAM), peut-être cela joue-t-il sur l’équilibre général.

Je désactive donc le SAM et recommence les comparaisons, même procédure, et là de façon assez inattendue, l’écart avec le Naim se réduit fortement. Certes, sans le SAM, ça descend moins dans le grave mais l’équilibre me parait meilleur, notamment sur les voix qui retrouvent plus de matière.
Ca reste quand même un poil plus « froid » qu’avec Naim, mais ça devient une question d’appréciation, et les deux systèmes présentent deux versions très réalistes.

De même, au fil des écoutes, je me suis rendu compte que le D200, qui délivre une scène stéréo de grande classe, comme indiqué précédemment, est plus sensible au positionnement des enceintes que le Naim. En fait, il est possible d’ajuster la scène sonore bien plus précisément qu’avec le Naim. On peut voir cela de 2 façons, en disant que le Naim est plus souple d’utilisation puisqu’on a un résultat assez peu dépendant d’un positionnement approximatif des enceintes (tout est relatif, car il faut quand même y faire un peu attention), mais en pratique, le Devialet fait aussi bien (en fait mieux, je pense) avec le même positionnement approximatif, mais permet d’obtenir une scène quasi holographique (sur les bons enregistrements) avec une profondeur derrière les enceintes que je n’avais que rarement entendu (et à vrai dire croyais impossible à domicile dans un environnement non traité acoustiquement).
Au final, après quelques ajustements, les Thema se retrouvent quasiment sans pincement vers l’intérieur, en fait, pratiquement à plat. C’est là qu’est le meilleur équilibre chez moi, avec une image stéréo stable, large et qui s’étale assez bien au delà du plan frontal derrière les enceintes.  Ca marche bien comme ça aussi avec le Naim en fait, mais ce n’est pas une position très « naturelle » pour ces enceintes compte tenu de leur forme qui induit un pincement quand les bords intérieurs sont parallèles.

Les ajustements suivants ont consisté à remplacer les câbles HP par les Atohm ZEF Max, et comme je l’avais fait pour le système Naim, j’ai remplacé le cordon secteur par un DIY Audiophonics (prise IEC Furutech (la seule qui passe sans pb sous le capot arrière), et câble secteur Yarbo très court car branché derrière le support mural directement sur l’arrivée secteur standard sans prise murale). Autant les ZEF Max ont apporté une amélioration supplémentaire des qualités décrites précédemment, autant je n’ai pas senti de différence sensible avec le câble secteur, mais je n’ai pas cherché à comparer absolument les 2 (car c’est de toutes façons subtil, et pas pratique du tout à réaliser).
Cela fait maintenant près de 6 mois que le système est en place, et il a la qualité fondamentale essentielle que je recherche avant toute autre: il donne envie d’écouter toujours plus de musique. Chaque disque, même ceux que je connais par coeur, est une re-découverte, en particulier la tenue de la scène sonore quels que soient les contrastes et écarts de niveau, est ce qui me frappe le plus par rapport à mes systèmes précédents. Tout cela est bien entendu réalisé avec des aigus très étendus mais sans aucune agressivité, un grave propre et articulé et une qualité de timbres de très haut niveau, mais ces qualités là semblent plus fréquentes avec de nombreux systèmes.

Le système Naim, de son coté, reste de très bon niveau mais n’offre pas cette structure de la scène, et ne peut rivaliser dès que le message devient trop complexe.
Les orchestres symphoniques sont un bon exemple de ce que le D200 maîtrise remarquablement, quand le Naim montrait ses limites, mais je ne suis pas un spécialiste, ni même un amateur très éclairé en musique classique, donc mon avis sur la question doit être pondéré.
Par contre, quand j’écoute U2 - With or without you, ou Seal - Killer, à des niveaux à faire trembler les murs, le D200 garde les voix de Bono et de Seal parfaitement en place, très réalistes, alors que tout se déchaine autour, mais d’une façon totalement contrôlée permettant de se concentrer sur telle ou telle partie de l’orchestration sans difficulté.
De même, sur du bon jazz bien enregistré, comme Café Blue de Patricia Barber par exemple, le D200 démontre une capacité à recréer l’espace autour de chaque instrument, tout en laissant Barber chanter parfaitement focalisée et totalement crédible à en donner des frissons, que je n’avais pas encore réussi à obtenir auparavant. En fait, chaque disque semble retranscrit de façon fidèle à l’enregistrement, et c’est parfois surprenant car on finit par s’habituer à une version et en changer ne parait pas forcément meilleur au premier abord. Par contre, c’est sur la durée, après l’écoute de nombreux disques, qu’on se rend compte de la justesse du Devialet, et de sa capacité à produire de la vraie musique.
Je comprends, par contre, qu’on puisse le juger sévèrement lors d’une écoute rapide, en comparaison directe contre un système qu’on connait bien et qui est déjà d’un bon niveau. Les écoutes à la Maison Devialet ne sont pas exceptionnelles, mais l’accueil est chaleureux, simple et direct, et c’est appréciable.
Mon expérience, chez plusieurs revendeurs en région Parisienne, m’a montré qu’il était, de toutes façons, difficile de comparer vraiment les matériels, et donc je reste toujours un peu réservé sur les avis très tranchés après une écoute rapide à tel ou tel endroit.

Depuis ces essais, j’ai décidé de changer les Thema pour un modèle supérieur car mon nouveau salon offre plus de possibilités que ma pièce précédente.
J’ai opté pour les Apertura Onira, après avoir écouté les Proac D40R, les JMR Orfeo Suprême V2 et les B&W 804D. Mon choix était aussi guidé par la nécessité d’un event bass reflex ailleurs qu’à l’arrière (compte tenu de l’impossibilité de mettre les enceintes trop loin du mur arrière), et d’une intégration esthétique dans la pièce, ce qui a quasiment disqualifié les D40R dès que je le ai vues (mais heureusement, je ne les ai pas trouvées exceptionnelles avec le D200, donc pas de choix cornélien à faire :-)).

Le nouveau système est maintenant quasiment rodé (une centaine d’heures pour les Onira seulement cependant), et le SAM est en marche avec les Onira (contrairement au Thema où j’avais préféré le désactiver), et la qualité des voix a encore progressé, sans parler de l’extension du grave qui est devenu « physique » sans polluer quoi que ce soit par ailleurs.
NUC+Uptone JS-2, Roon, MSB Premier, Soulution 511, Magico S3 MkII, Câbles Crystal
Mon instal. : ici
Guide Acoustique : 
Playlist: Qobuz
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#13
merci pour cette excellente contribution !
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#14
Cela fera bientôt 20 mois que j’écoute la musique sur un Devialet 200 dans mon salon ordinaire (non-traité acoustiquement), et cela m’a permis de pouvoir l’écouter dans la durée avec plusieurs configurations différentes, et également de faire quelques comparaisons dans la même pièce. J’ai aussi pu écouter d’autres Devialet chez des amis et affiner mon opinion sur cet appareil, qui, s’il n’est pas, bien entendu, comme le prétend sa publicité un brin outrancière, le meilleur ampli du monde, n’en reste pas moins un excellent ampli sur beaucoup de plans.

Sur les 20 derniers mois, j’ai eu chez moi, avec le D200, des Apertura Thema pendant 4-5 mois, puis des Apertura Onira pendant 9-10 mois, et depuis cet été j’ai le plaisir (auditif et visuel) d’avoir des Vivid Audio Giya G3. Le reste de la configuration est resté assez stable puisqu’après les tâtonnements du début, les câbles HP ont été des Athom Zef Max Speaker sur les Apertura, puis des YBA Glass les ont remplacés sur les Vivid. La source n’a pas changé puisque c’est toujours le même Macbook pro (SSD 512 GB où se trouve la base musicale en ALAC et 10GB RAM) avec iTunes et Devialet Air. Le Macbook est connecté en Wifi sur une borne Apple Airport Extreme, et le D200 est relié à la même borne en RJ45 via le Pont Optique proposé par Phile (sur feu le bleu).
Le Pont Optique donne un résultat, à mon avis, très proche de la connexion en Wifi du Devialet (qui a toujours été la meilleure entrée dans mes configurations) et présente l’immense avantage d’un fonctionnement sans coupures (alors que le Wifi coupe de temps en temps ou met du temps à trouver la connexion et c’est agaçant à la longue).

J’ai aussi pu écouter pendant une journée à mon domicile des Leedh E2 + leur caisson de basses associé, en lieu de place des Vivid. Et également ces mêmes Leedh E2 chez un ami sur Devialet D250, en comparaison directe avec une source CD Playback Designs + préampli Nagra Jazz + 2 blocs mono Ypsilon Aelius.
Enfin, chez notre ami Jalucine, j’ai eu le plaisir d’écouter un D200 sur les DIY Jalucine 24 (moins de 4000€ la paire et étudiées pour le D200), et un D800 sur les DIY Jalucine 25 (moins de 1000€ la paire) et sur son système haut rendement Jalucine 1 Max qui, soit dit en passant, porte parfaitement son nom ! Source Macbook pro avec iTunes + Devialet Air en Wifi intégral (sans coupures !).

Je ne compte pas les écoutes avant achat à la maison Devialet sur Athom GT1 et B&W 802, et chez mon revendeur habituel sur des Proac D40R, car les conditions d’écoute n’étaient pas très bonnes et ne permettaient pas de se forger un avis personnel réel.

J’ai aussi à la maison deux petits FDA, un Marantz MCR510 (qui alimente aujourd’hui les Thema en 2ème système pour ma fille) et un IAM V200. Un FX802 a aussi fait un passage à la maison une après-midi. Ils ont donc eu le temps d’être comparés avec mon D200 avec la même source (Macbook en USB pour le V200, et NAS (mais fichiers identiques) + Minimserver pour le MCR510) dans la même pièce avec les mêmes enceintes et les mêmes câbles.

Aucune des enceintes écoutées n’est un modèle à prix économique (à l’exception des DIY Jalucine 25 conçues pour un rapport qualité prix phénoménal) puisque les prix (catalogue neuf) des enceintes s’échelonne de 3600€ à plus de 30000€ (Thema 3600€, Onira 8800€, Leedh E2 16000€, Vivid Giya G3 30000€). Je le précise car on peut légitimement se demander si le D200 (7000€) est au niveau d’exigence pour alimenter une gamme aussi large, et en particulier les Leedh E2 et les Giya G3, et il en est de même, bien entendu et a fortiori, pour le MCR510 (300€) et le IAM V200 (140€).
Par ailleurs, je ne sais pas s’il serait « astucieux » de mettre des enceintes de gamme très inférieure à celle ci avec un D200 dans le cadre de la constitution d’un système hifi avec un budget inférieur à 10000€ (dans ce cas, autant mettre plus dans les enceintes et acheter un petit FDA par exemple, ou considérer le kit D120/Athom GT1).

Après ce long préambule, voici ce que je peux dire sur cet ampli dans mon contexte et avec mes habitudes et préférences d’écoutes. Je ne prétends pas détenir une quelconque vérité sur cet ampli, mais mon avis est surement à mettre en balance avec tous les avis un peu expéditifs qu’on peut lire ici ou là sur les forums, d’autant plus que je peux confirmer que dans certaines conditions cet ampli peut sembler froid et un peu trop « clinique / analytique ». Je pense que c’est aussi le cas de la plupart de FDA (en tous cas ceux que j’ai pu écouter) mais bien sûr on pardonne plus facilement quand on dépense entre 100 et 300€ que quand on y met 7000€…

Un point de détail sans doute pour les puristes de la qualité du son, mais important pour moi, concerne la facilité d’utilisation et d’intégration dans un salon « normal ».
Sur ce plan, le Devialet me parait tout simplement inégalé. La qualité de construction est au niveau de son prix, l’utilisation est simple et très confortable, la télécommande est superbe et agréable à utiliser.
Devialet Air fonctionne très bien (en RJ45, quelques coupures en Wifi comme indiqué précédemment), et si, comme moi, on utilise un Macbook pour le piloter, on peut envoyer tout ce qui passe sur le Macbook sur le D200. Ainsi, ma fille peut écouter Deezer ou n’importe quelle source de musique sans se poser de questions, il suffit de lancer la musique sur le Macbook et Devialet Air fait le reste. Donc très pratique pour une utilisation familiale sans besoin du support informatique à chaque instant !

Pour les écoutes « sérieuses », j’utilise iTunes. Audirvana ne marche pas très bien avec Devialet Air, c’est dommage, mais franchement je n’ai rien à reprocher à iTunes malgré les critiques nombreuses dont il fait l’objet. En tous cas avec Air, ça marche bien. Sur l’entrée USB ou SPDIF, j’utilise Audirvana car il me semble qu’il y a un gain sensible en transparence et définition, mais dans tous les cas, je préfère iTunes/Air à toute autre configuration, et c’est donc ainsi que j’écoute 99% du temps.

Un regret, qui j’espère sera un jour corrigé, c’est l’absence d’un rappel du niveau du son sur l’écran du Macbook, car lire le niveau à 4m de distance sur l’écran du Devialet quand on est myope comme moi (et qu’on écoute sans lunettes :-)) c’est pénible. Je fais afficher le niveau en utilisant le menu de Devialet Air (qui reste en premier plan), mais il faudrait pouvoir y accéder d’un seul clic et que ça n’occupe pas 1/3 de l’écran comme aujourd’hui. Mais bon, cela reste un détail.

Sur le plan musical, je persiste à dire que le D200 est un excellent ampli/DAC/streamer et que son rapport qualité/prix, malgré l’existence des petits FDA, reste très bon.

A vrai dire, je trouve que le D200 a toutes les qualités que l’on prête aux FDA (tenue du grave, transparence, dynamique, définition) avec la puissance, et la densité en plus.
Je ne l’ai pas encore vu s’écrouler sur aucune des enceintes que j’ai pu écouter, alors que les petits FDA montrent leurs limites assez vite dès que la musique demande un peu de jus.
Le rapport qualité prix des FDA est phénoménal du fait de leur prix modique. Et à ce titre, le Marantz MCR510 me semble le plus « efficace » car il présente toutes les caractéristiques ergonomiques du Devialet (certes avec une finition à 300€, mais assez correcte quand même), Airplay est équivalent à Devialet Air (en utilisation, mais limité à 16b/44kHz) et le streamer UPnP marche très bien (et est compatible avec l’excellente appli Lumin). Les IAM V200 et autres FX802, sont très bien mais nécessitent un streamer, ou bien doivent être branchés en USB.
Chez moi, j’ai toujours préféré revenir au Devialet du fait de la puissance et de la densité/matière qu’il apporte, en tous cas dans mon environnement (pièce et enceintes).

Je crois, de manière générale, qu’un bon signe du niveau de qualité d’un matériel hifi est sa capacité à ne pas être le facteur limitant dans un système donné. Le D200 ne me parait pas avoir freiné la progression en qualité de mon système lorsque je suis passé des Thema au Giya G3, en passant par les Onira. Et encore, aujourd’hui, je reste perplexe à l’idée de le changer lorsque je vais déplacer les Giya dans la pièce dédiée que je suis entrain de construire dans mon sous-sol.
Certes, il existe des appareils surement bien meilleurs, mais à part l’introduction du Trinnov Amethyst que ThierryNK avait apporté chez moi cet été, et qui corrigeait parfaitement le petit problème de bosse vers 70-80Hz dû aux caractéristiques de ma pièce, il va falloir que l’ensemble streamer/DAC/ampli soit sacrément bon pour faire mieux que le D200.

Aujourd’hui, je reste scotché régulièrement par ce que les Vivid Giya G3 produisent chez moi, et si j’arrive à faire mieux avec un autre matériel, ça va vraiment être quelque chose !

L’écoute du D200 sur les Jalucine 24 et du D800 sur les Jalucine 25 et sur les Jalucine 1 Max, n’ont fait, à mon avis, que confirmer que le Devialet n’est pas la seule cause si un système ne marche pas bien avec lui. Il faut avoir écouté ce que Jalucine arrive à en faire pour s’en rendre compte. Mon système même avec les Vivid n’est pas à ce niveau car Jalucine maîtrise l’art du filtre et de l’intégration dans les pièces où sont ses systèmes. Mais le Devialet tient la route sur ces systèmes et cela suffit à me convaincre qu’il y a d’autres choses à travailler avant de penser passer à autre chose. Peut-être changerais-je d’avis un jour, car je vais surement continuer à écouter d’autres solutions lorsque je serai au sous-sol, mais bon, le point de départ reste assez élevé.

Et à vrai dire, ce qui me tente le plus aujourd’hui, sera d’essayer le D400 sur les Giya G3 (le D200 pouvant se transformer en D400 facilement par l’ajout d’un compagnon D200).

Enfin, j’ai aussi entendu des Devialet décevants (en comparaison directe). Notamment chez un ami où un D250 était installé en alternance avec un ensemble Playback Designs, Nagra Jazz, Ypsilon Aelius, sur ses Leedh E2 avec caisson de grave.
Autant dans mon salon, le D200 était excellent sur les Leedh E2 (voir mon CR sur le lien suivant http://www.homecinema-fr.com/forum/post1...p178694738), autant chez mon ami, le D250 sonnait froid et manquait de vie, face à l’ensemble qui lui était confronté (certes à un prix de près de 10 fois supérieur au Devialet…). Cependant, le D250 était alimenté par mon Macbook en USB (et Audirvana) et on n’a pas pu l’écouter avec Air qui fait la différence chez moi (l’entrée USB reste plus « froide » même chez moi, peut-être voit on les pbs du Mac en source dans cette configuration…). Il aurait été intéressant de pouvoir comparer avec Air mais nous manquions de temps.

En résumé, vous l’aurez compris, j’aime bien mon Devialet D200 :-) Il n’est surement pas parfait, mais je trouve que chez moi, il me donne envie d’écouter la musique et c’est bien là l’essentiel :-)
Amitiés.
Philippe.
NUC+Uptone JS-2, Roon, MSB Premier, Soulution 511, Magico S3 MkII, Câbles Crystal
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#15
Bien d'accord avec toi, pdaO. C'est bien aussi de reprendre quelques posts du bleu, histoire de ne pas repartir de zéro. Je fais en faire autant avec quelques morceaux de bravoure récupérés, par exemple :  


Résumé des épisodes précédents :

1) Une rumeur circule dans le grand monde hifiste. Un anglais qui a l'air de savoir ce qu'il dit encense un produit français. C'est abracadabrantesque. Soit il a largement dépassé la dose prescrite de Chivas à Edimbourg, soit le produit est hallucinant. D'autres amateurs ou professionnels, pas spécialement portés sur le camembert, racontent la même chose. Cela fait longtemps que je n'ai rien fait de significatif pour ma chaîne, j'investis pour voir.

2) Premiers essais sur entrées analogiques. C'est bien. Timbres corrects, belle analyse harmonique, grave d'une tenue inédite, transparence, image. La réputation n'est pas usurpée. L'entrée phono n'est pas encore au point mais les possibilités de réglages ne vont pas tarder. 

3) C'est quand même dommage partant de sources numériques de faire passer le signal par deux décodeurs et un ou deux câbles pour arriver à l'amplification. Mes essais de connexions numériques commencent, et c'est là que ça se gâte. Avec des câbles spécifiques à 30 ou à 3000 €, avec ou sans boitier de retiming, à partir d'un lecteur CD ou d'un ordinateur, les oreilles souffrent, elles souffrent de timbres coupés en tranches, dispersés dans l'espace, incohérents, désagréables. Sur du jazz instrumental, les problèmes sont peu ressentis, on est impressionné par une dynamique, une précision, une transparence inhabituelles, mais sur des voix ou du classique, le problème est bien là.  Il est très atténué par des connexions Toslink, probablement moins sujettes aux influences variées que les câbles "à électrons", bien qu'il puisse aussi exister de grosses différences entre eux. Et puis d'un lecteur à un autre, les différences peuvent être également importantes, question de respect des normes s-pdif peut-être, d'un reste de jitter aussi. Enfin, la lecture par ordinateur, en tout cas un Mac, avec un logiciel lecteur de qualité comme Amarra, Audirvana plus ou Pure Music, connecté en direct au Devialet par câble optique (comme le Moshi), finit par permettre un résultat global, même sur l'équilibre des timbres, supérieur aux entrées analogiques.

4) Après des mois d'attente, Devialet sort la connexion wifi associée à un logiciel de transfert des données asynchrone. Tout le monde n'est pas d'accord, mais sur mon système, le gain qualitatif est indiscutable. La définition augmente encore pour atteindre un degré de résolution des détails jamais entendu. Le haut du spectre est débarrassé de petites colorations ou distorsions faibles mais inélégantes. Les timbres gagnent en cohérence, en homogénéité, et c'est très sensible sur les voix.

5) L'autre entrée de l'ampli, c'est l'énergie, le secteur, et il semblerait qu'il mérite une attention particulière, malgré les dires des concepteurs qui pensent que l'alimentation originale neutralise les pollutions du secteur. Quelques expériences montrent l'évidence du contraire. Un bon filtre secteur apporte beaucoup en propreté du message, en spacialisation, en diminution de distorsion subjective. Un bon régénérateur secteur apporte en plus une qualité, une homogénéité des timbres, une musicalité, une volupté sonore, un plaisir d'écoute indiscutables.


Tout ceci montre que le Devialet, par sa transparence et sa résolution exceptionnelles, fait passer jusqu'à nos oreilles tous les petits et gros problèmes venant des sources, des enregistrements, des câbles et connecteurs, des parasites du secteur. Mais c'est le lot de tous les appareils d'exception de faire entendre tous les défauts du matériel en amont. Plus ils sont capables de passer les défauts, plus ils seront capables de passer aussi les qualités, dés lors que l'on les leurs fournit. 


Le Devialet est-il vraiment le meilleur ampli de tous les temps ?   Maintenant que la bête semble domestiquée, il est intéressant de la situer par rapport à d'autres amplis de référence. Il ne sera pas possible d'être exhaustif. Beaucoup d'ampli THDG ne sont même pas importés en France. On se contentera de comparer à des amplis qui ont une bonne réputation de musicalité, que j'ai glanés à droite et à gauche, plus ma collection personnelle, constituée en plus de 40 ans. On terminera par les gros morceaux.

J'ai d'abord cherché une source la plus proche possible en analogique au Devialet "AIR". Après comparaison, j'ai choisi un Mac avec Audirvana plus, le câble optique Optocoupler qui finalement va bien avec le Weiss, un DAC 202 WEISS servant aussi de réglage de volume. Le 3Dlab Millenium marchait bien aussi mais je préfère partir de la même source pour comparer. Tous les amplis sont laissés à chauffer 30 mn, sont sur cônes et alimentés par l'intermédiaire du PS AUDIO P10. Les câbles modulation et enceintes sont des Vecteur.

DENON PMA 1510AE :  Ampli ayant reçu un prix EISA il y a trois ans. Timbres très bien équilibrés à tous les niveaux sonores, jolis, belle dynamique. Il s'écoute sans frustration après le Devialet, bien que le grave soit sensiblement moins "tenu" et détaillé, qu'il y ait moins de transparence et de définition globale. Mais pour le huitième du prix du Devialet, il n'est vraiment pas ridicule.

DUAL CV 1280 :  Cela fera peut-être rigoler certain, DUAL faisant plutôt dans le bas de gamme, mais un jour, ils ont voulu montrer ce qu'ils étaient capables de faire, et cela a donné cet ampli, encensé à sa sortie par Jean Hiraga. Il fonctionne en Classe A jusqu'à une petite dizaine de watts, AB jusqu'à 60. Aujourd'hui, il serait vendu autour de 700 €. Et je peux répéter ce que j'ai dit du Denon, avec un grave un peu moins énergique mais de jolis timbres, les voix passent bien. On n'est pas au top de la définition ni de la dynamique, mais la musique est respectée.

FLYING MOLE :  Les cartes de 100w, numériques sans transfo, environ 100 € chacune en mono. Transcription musicale sans défaut flagrant, aucune coloration "numérique", médium-aigu sans agressivité, doux, presque trop, les cordes "savonnent" un peu. Il ressemble presque à un ampli à tubes !  Pas ridicule en comparaison du D1. C'est un peu moins détaillé, transparent. Il y a une petite perte sur la micro-dynamique. Le grain des instruments, la présence des voix, la tenue du grave ne sont pas équivalentes. Mais tout cela dans des proportions pas du tout abyssales. 
Avec un ordi d'occase, un bon petit DAC avec réglage de volume, la gageure de MAXITONIC (18/12/2011) ne serait pas loin d'être réalisée.

UNISON RESEARCH SMART 845 :  Ampli monotriode à base d'un tube 845, d'une vingtaine de watts. Je l'avais acheté il y a une douzaine d'années pour la voie grave dans mon système tri-amplifié, après avoir été comparé et préféré à un ampli Chord et un Jadis. Malgré sa puissance limité, il tient très bien le grave qui est précis, détaillé, aéré, sensiblement mieux que les trois amplis précédents. Médiums et aigus sont tout autant ouverts et détaillés, comme tout bon monotriode qui se respecte. 
La transparence et la spacialisation sont un ton au dessus des précédents. J'ai l'impression que le régénérateur secteur le fait progresser considérablement, car dans une précédente comparaison avec le Denon, il s'était fait distancer, avec des timbres décharnés et une propreté dans le haut du spectre laissant à désirer.
En comparaison immédiate, le D1 donne une image plus précise. Les chanteurs du choeur sont mieux focalisés et l'homogénéité des voix et des instruments est meilleure. Même si l'Unisson donne une restitution jolie et agréable, il triche un peu et est moins crédible. Mais tout est très relatif.

Assez de musique pour ce week-end. Le prochain, j'attaque les choses sérieuses avec des concurrents d'une autre trempe. Un 300B avec des tubes Western Electric du meilleur cru (c'est comme les vins, il y a des années de fabrication exceptionnelles), avec valve WE274B et tube d'entrée WE310A. Que des perles devenues introuvables. Le TAKI, considéré il y a quelques années comme The Best One. Et enfin le Kaneda 50W+50W, une référence légendaire, dopée en l'occurrence par une alimentation stabilisée quasiment doublée par rapport à l'original. Le D1 va devoir se surpasser, je ne vous dis que cela !


Poursuite de la guerre Devialet-reste du monde :

KANEDA 50W-50W :   c'est l'ampli le plus utilisé par les grands amateurs japonais sur les systèmes à pavillons et chambres de compression, c'est dire que sur des HPs hyper-résolus et sensibles, il présente un minimum de défaut. Il est réputé aussi pour ses qualités dans le grave.
Je le laisse chauffer une demi-heure, mais manifestement, il marche mieux au bout d'une heure. Faut dire que je ne l'ai pas fait fonctionner depuis un an. Il fait preuve de beaucoup de qualités, à la fois doux et défini, les timbres sont bons avec un équilibre tourné vers la "forte" chaleur, mais sans coloration ponctuelle qui "perturberait" les timbres. C'est un peu une main de fer dans un gant de velours.  En comparaison à l'aveugle contre un ampli à tube, c'est à tous les coups lui qui passe pour le tube. La distorsion subjective est très faible.  Mais en comparaison avec le D1, le Kaneda  est quand même un degré en dessous sur tous les critères de l'écoute : la macro et la microdynamique, la transparence, la tenue du grave, la définition globale, la spacialisation et la focalisation, la présence des interprètes, surtout les voix. Sans conteste, le D1 est plus passionnant à écouter. 

300B :  Comme déjà annoncé, c'est un 300B "de course", au niveau des tubes, non seulement le 300B lui-même, car les productions plus récentes ou celles d'autres marques n'ont jamais pu égaler les meilleures productions de Western Electric, mais aussi au niveau du tube redresseur (274B) et du tube d'entrée (310A). Les transfos (Partridge) et les composants internes sont tous particulièrement sélectionnés, et le montage est "en l'air", sans circuit imprimé. La contre-réaction a été complètement supprimée car ces amplis n'étaient utilisés qu'en médium et aigu où la C.R. diminue la spontanéité, par contre le grave est moins bien contrôlé et le bruit de fond augmenté. Avec des alimentations stabilisés, les productions actuelles d'ampli à base de 300B sont beaucoup plus silencieuses, mais je crains que la dynamique ne soient pas la même non plus.
A l'écoute, la beauté des timbres saute aux oreilles, tous les timbres mais en particulier les voix, bien "incarnées" et homogènes. Le 300B fait passer le coté émotionnant mieux que tout autre. C'est du miel sonore, de la gourmandise, savoureuse et somptueuse, mais sans coloration perceptible. L'aigu est fin et nuancé. L'équilibre global est bon. Maintenant, le grave est loin d'être aussi défini que le Devialet, en partie pour la raison évoquée plus haut. La "ronflette" est facilement perçue et devient vite énervante. Evidement, c'est lié au rendement énorme des enceintes, mais avec des enceintes à moyen rendement, les amplis ne s'exprimeraient pas de la même manière !  Ceux-là sont vraiment faits pour la tri-amplification. Le Devialet prend le dessus sur la transparence, la définition générale, la focalisation des instruments et des voix. C'est donc une première que le D1 perde sur UN critère : ses timbres sont très bons, mais il y a encore meilleurs !

TAKI model 3380M : Encore un ampli mythique. Le groupe de l'Audiobulletin l'avait classé en tête. C'est le premier à tubes OTL (sans transformateur de sortie), qui pouvait travailler sur des charges de 8 ohms. Il est monophonique avec 4 tubes de puissance par ampli. A l'époque, c'était une révolution du même ordre que le Devialet aujourd'hui. Mais c'était une production artisanale qui n'a pas duré, d'où sa rareté, et il faut savoir que les tubes ne dépassent pas deux ans en usage moyen - Heureusement qu'ils ne sont pas trop chers et toujours disponibles - d'où des pannes fréquentes qui ont sûrement découragé les acquéreurs occidentaux, ce qui m'a permis de les acheter d'occasion un prix plus qu'intéressant.
L'Audiobulletin le trouvait le plus neutre et le plus transparent des amplis, celui qui trahissait le moins la musique. A l'écoute, cela transparait immédiatement. Il est aussi beau en timbres que le 300B, mais en plus, il tient le grave, donne une spacialisation très large et une focalisation très précise, totalement en dehors des enceintes, et la dynamique est la meilleure des "concurrents".
Je l'avais comparé en 2010 au KR Audio Kronzilla SXI, et bien que celui-ci possède beaucoup de qualités, et de plus n'était pas assez "rodé", il n'a pu rivaliser.
Le TAKI apparait donc le seul ampli au niveau du Devialet, avec un peu moins de transparence et de micro-dynamique, mais des timbres un peu plus faciles à vivre. 
Akiiro Kaneda, plusieurs années après avoir conçu ses célèbres amplis en classe A, s'est attelé à la réalisation d'ampli à tubes OTL, qu'il utilise encore aujourd'hui sur un système à 4 voies toutes à pavillons.

CONCLUSION : Je trouve que c'est une très bonne nouvelle pour les amateurs que l'on dispose aujourd'hui d'un ampli qui dépasse ou égale ce qui s'est fait de mieux par le passé. Ce n'était pas évident. Ces amplis mythiques que sont les Kaneda, 300B WE, TAKI, ne sont plus disponibles et je peux vous dire que des comparaisons entre eux avec beaucoup d'amplificateurs même réputés tournent souvent au massacre. On se demande parfois si les autres ne sont pas "en panne". Si j'utilise l'adjectif "ridicule", c'est que c'est le premier à venir à l'esprit. Je me rappelle une comparaison entre le 300B de 7 watts et un ampli connu que je citerai pas, de 2x500W, où ce dernier s'est fait "laminer" en dynamique, comme sur tous les autres critères. Bon, c'était sur des enceintes à haut rendement et il n'en aurait pas été de même sur des enceintes à 80 db/w/m.

Evidemment, on peut se demander ce que donneraient les productions actuelles et "high end", genre Halcro, Viola, Cello, Pass, Dartzeel, Goldmund, Griffon, Audioresearch, etc… dans des vraies conditions de comparaison et avec un Devialet bien "en conditions". Mais ces comparaisons-là, je ne suis pas en mesure de les faire, sauf une particulière bonne volonté des distributeurs.
Les amplis, néanmoins bien choisis, que j'ai pu comparer et présenter dans ces pages, font de la musique, donnent du plaisir, souvent plus facilement que le Devialet sur le plan de la mise en oeuvre. Mais c'est comme passer d'une Citroen DS3 WRC à une Formule 1 : on peut se faire plaisir avec les deux, mais la seconde accélère beaucoup plus fort, freine plus dur, passe plus vite en virage, doit donner des émotions graves et des sueurs froides, mais une fois qu'on arrive à s'en servir, c'est nettement plus fascinant (je suppose). 

Ce qui est curieux dans cette comparaison, c'est que finalement, tout ce que j'ai essayé a fait preuve d'une musicalité satisfaisante à très satisfaisante, avec des différences certes perceptibles facilement, mais moins importantes que ce que j'imaginais au départ. En particulier, le haut du spectre est plus propre , avec moins de distorsion subjective que prévu. Je me demande si le PS audio P10 n'y est pas pour quelque chose. A vérifier pour les autres amplis.

Même si le D1 est loin d'être "donné", vues les économies réalisables sur la source et les câbles, jamais la hi-fi de très haut niveau n'a été aussi accessible (Faudrait pas qu'ils en profitent pour augmenter le tarif ! ).

Le week-end prochain : la lutte ultime : la triamplification TAKI-300B-300B contre bi-amplification Devialet; ça va saigner ! Je ne vous dis que ça !

J'étais impatient de savoir ce que pouvait donner mes vieux tubes après un an passé à mettre au point le système avec le Devialet. Je lance mon choeur préféré et là …. ce fut la claque monstrueuse. Je ne me rappelais plus que cela pouvait être aussi beau, que les voix pouvaient être aussi sublimes, si bien timbrées, si ponctuelles et stables et bien réparties en profondeur, en largeur, en hauteur. Les instruments si "distingués", si harmonieux. J'essaie de me "libérer" de la musique pour analyser un peu. C'est sûr que le Devialet va plus loin en transparence, en tenue du grave, en microdétails, en micro et macrodynamique, Mais il n'est pas mieux en spacialisation ni en focalisation. Que ses timbres sont équilibrés et réalistes, mais là, c'est un choix entre le vrai (pas froid pour autant) et la beauté pure. Très difficile. Sur du jazz, je vote Devialet, sur du classique chanté, plutôt Taki-300B. En été : Devialet, en hiver : tubes (énormes économies de gaz). Il faut dire que les tubes bénéficient de plus de 20 ans de mise au point dans le système et que le Devialet est un peu le jeune qui débarque sans grande expérience, mais avec encore plein de capacités à découvrir.


Maintenant fin 2015, les comparaisons ci-dessus réalisées début 2012 avec le D premier ne paraissent plus up to date. En presque 4 ans, j'ai encore beaucoup appris  pour faire marcher les Devialet, notamment sur ce système en passant au dual. D500 puis D800. En peaufinant les filtres d'enceintes, en trouvant les câbles numériques qui vont bien. La musicalité de ma tri-amplification à tubes à été rattrapée. Et les Devialet donnent quasiment toutes leurs qualités dès l'allumage. Je ne suis plus à me dire : "j'ai une demi-heure, est-ce que j'allume le bazar ? Ce n'est pas primordial mais c'est toujours plus de musique. 

Pour les dual, j'avais écrit cela : " Les voix gagnent en homogénéité, comme tous les timbres qui paraissent plus équilibrés et musicaux. Les notes des pianos ont plus de poids, de force, de dynamique. Les saxo sont plus "gras", sans que le grave ne perde en ouverture et en résolution. Le reste, dynamique, définition, spacialisation, focalisation, tenue du grave semblent comparables. Globalement, l'écoute est un peu plus agréable et plus musicale. Le médium gagne un peu en niveau par rapport à l'aigu, mais l'aigu n'en pâtit pas pour autant. Il reste fluide, varié, très défini, transparent, dynamique, focalisé, facilement analysable. "

et cela aussi :  "Le dual-mono D1/500 pousse encore plus loin les qualités, à devenir magique, troublant et interpellant tellement il "déshabille" la musique pour nous la livrer toute nue, sans ses voilages et ses difformités auxquelles on s'est habitué depuis si longtemps."

Je ne suis pas prêt d'abandonner ça !

Amitiés
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#16
Bon, là je crois qu'on a maintenant un bon résumé du pourquoi certains d'entre nous aiment les Devialet :-)
En étant fairplay, il serait logique que ceux qui ont un avis négatif ou, au moins, plus partagé, en fassent part ici.
Si je me réfère aux débats qui avaient agité le bleu, il me semble qu'il y avait aussi de réels opposants sur la musique produite.
Je ne parle pas de tous ceux qui exprimaient leur désaccord avec la communication de Devialet qui ne reflète, à mon avis, que leur stratégie marketing, et n'a rien à voir avec la qualité musicale intrinsèque du produit, mais bien de ceux qui n'ont pas aimé le son Devialet dans leur système hifi.
Amitiés.
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#17
Je pense que j'y viendrai... un jour! un D400 par exemple !!! Mais mes enceintes ne sont toujours pas samés, je crains qu'elles resteront dans cet état. Et si je change souvent d'électronique, ce n'est pas le cas des enceintes.
Mais ce que j'aimerai savoir, c'est comment les addict font sonné la bête !! un cable secteur particulier ? un couple ampli / enceintes... magie noire !! une peau de banane et des incantations ???
Ce qui est sûr, c'est que comme nous n'avons pas tous les mêmes attentes (et au même moment), pas simple d'établir une sacro sainte règle de mise en oeuvre.

Je pense que ce qui m'a bloqué à franchir le pas, c'est l'absence d'une appli tablette digne de ce nom et le manque d'un vrai streamer.
J'étais resté aussi sur une petite frustration, mais je pense que bien intégré celle ci se serait surement effacée. L'autre problème étant que les revendeurs dans ma région ne sont pas franchement commodes pour cette marque!
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#18
Hello
On peut laisser de côté en effet la question de leur marketing, que je trouve à la fois "cohérent" et énervant.
Pour ce qui est de ma petite expérience de ces amplis, j'ai du les avoir écoutés 4 ou 5 fois.
Et ce qui m'a le plus marqué, c'est que cela pouvait donner tout et son contraire en fonction de la mise en oeuvre et des associations choisies.
Une des pires écoutes, étonnamment, c'était avec des enceintes que je trouve pourtant excellentes ; des Penn Audio Cenya. C'était dur au possible.
Une des toutes meilleures : avec des enceintes Golden Ear Triton ; et surtout avec un très gros travail sur l'alimentation. Le système était extrêmement apaisé ; pas d'une immense précision (je ne pense pas que ce soit la qualité première de ces enceintes), mais vraiment très plaisant, aéré.
Donc on retombe toujours sur cette même évidence, celle de l'importance du travail de mise en oeuvre ; mais sans doute en effet avec un effort tout particulier à faire sur ces aspects d'alimentation.
Cordialement,
A.
Système (ici) : Ampli Kinki EX M1, enceintes Martin Logan ESL X, dac B.Audio B.dac One EX, serveur PC fanless i7 (GentooPlayer + Minimserver + JPlay), switch Lhy sw6 + FMC Lhy
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#19
Pour répondre au moins partiellement à Olivier, je ne sais pas s'il existe des incantations vaudou pour faire marcher les Devialet, mais il y a quelques points communs dans les installations qui semblent marcher.

Je pense que la première est l'utilisation de Air Devialet, de préférence à toute autre entrée.
Le Wifi semble la meilleure option, mais elle a quelques inconvénients dont des coupures de temps en temps, et surtout, chez moi, un léger temps de retard à l'allumage qui parfois conduit à se demander s'il va finir par se connecter quand on le met sous tension.
Dans tous les cas, cette option demande à avoir un émetteur Wifi très proche du Devialet pour avoir un minimum de fiabilité.
Je crois que Jalucine utilise une borne Apple Airport Express connectée en RJ45 au routeur et utilisée en émetteur réseau Wifi sur lequel il connecte le Devialet. La borne est à coté du Devialet et donc il n'y a pas de pb de distance qui rendrait la connexion moins fiable (c'est d'ailleurs la configuration que recommande Devialet).

De mon coté, j'ai opté pour le Pont Optique de Phile (http://enceintesetmusiques.com/forum/vie...ilit=phile) entre le routeur et l'entrée RJ45 du Devialet. C'est très stable et fiable et j'y ai retrouvé la qualité du Wifi quand il marche.

Ensuite, coté secteur, comme l'a indiqué Jalucine, un bon filtrage aide et notamment celui qu'il utilise qui fait aussi reconditionneur (PS AUDIO P10) marche super bien. Lorsqu'on l'a essayé sur mon système, cela a "fluidifié" le son, comme si quelque chose "rapait" avant et disparaissait avec la mise en route du P10.
Hélas, le P10 n'est pas donné (6000€) et surtout enlève tout le "charme" de l'intégration facile dans un salon (il est énorme et doit peser 50kg).
J'ai essayé avec un PS AUDIO P3, et bien que le fabricant dise que c'est la même technologie et que la puissance semble très largement suffisante sur le papier, je ne l'ai pas gardé car je n'entendais aucune différence alors que l'apport du P10 était net. Jalucine avait aussi indiqué sur le bleu que son essai d'un PS AUDIO P5 n'avait rien apporté non plus. Les mystères de la technologie sans doute...

Coté câbles secteur, mon expérience est limitée. J'ai utilisé le câble d'origine longtemps; ai essayé un DIY Audiophonics avec prises Furutech qui ne m'a pas plu (son plus dur me semblait-il) et suis revenu au câble d'origine, avant de mettre un Pangea AC-14SE MkII qui est normalement conçu pour les sources et pas les amplis. Je l'ai choisi car il est très abordable (50 USD) et la prise IEC est une des rares qui passe sous le capot du Devialet, donc pas vraiment des raisons très audiophiles... mais en pratique il marche très bien et c'est lui qui est en place depuis quelques mois (et qui va y rester un moment très vraisemblablement).

Coté HP, je n'ai essayé que 3 câbles : l'Athom Zef Max qui marchait très bien avec mes Apertura. Le câble Vecteur de Jalucine quand il est passé à la maison cet été et qui lui était très supérieur en finesse, transparence et respect des timbres. C'est pourquoi j'ai opté pour du YBA Glass dont la structure est proche du Vecteur de Jalucine (4 fils monobrins torsadés 2 à 2) même s'il n'est pas blindé. J'en avais à la maison (de mon ancien système YBA) mais on en trouve à 25€/m neuf facilement, donc ce n'est pas le câble ésotérique inabordable.
Je suis content du résultat car ce câble est très neutre et semble atténuer légèrement le grave, ce qui, chez moi est plutôt utile car j'ai une petite bosse vers 70-80Hz. Ca ne résout pas le problème évidemment mais ça contribue à la balance générale.

Coté source, Jalucine et moi utilisons un Macbook pro (un peu ancien car ils ont encore le lecteur de CD/DVD) et iTunes. Je ne sais pas si ça joue vs un PC, un Mac mini ou un Macbook autre, car je n'ai pas testé d'autres sources informatiques, mais à vrai dire, c'est difficile d'imaginer que cela puisse être déterminant, même si dans le domaine, les incantations Vaudou semblent jouer un peu :-)

Enfin, toutes les autres entrées que j'ai utilisé avec le D200, se sont révélées moins bonnes chez moi (souvent plus dures et froides - avec toujours un léger mieux avec Audirvana à la place d'iTunes cependant) mais il est vrai que je n'utilise que des câbles pas chers (le plus onéreux est un coax Canare acheté chez Audiophonics à 30€) et donc il est difficile de dire que c'est l'entrée du Devialet qui est en cause et pas la source. C'est aussi pour ça que j'aime bien Air (pas de câble = moins de problèmes métaphysiques).
La seule exception a été l'utilisation du streamer/preampli Trinnov Amethyst qu'avait apporté ThierryNK cet été, et qui réglait le problème de la bosse dans le grave tout en apportant un traitement général de la bande passante et de la phase qui faisait la différence avec toute autre configuration. Certes ça change l'équation économique aussi, d'autant que le câble digital utilisé (dont j'ai oublié la référence) était un câble très haut de gamme également.

Pour finir, il est vrai qu'il n'y a pas d'application sur tablette comme sur d'autres streamers (Lumin par exemple), mais personnellement, je préfère avoir le Macbook. C'est plus convivial avec un vrai clavier, et il est tout aussi mobile car il est connecté en Wifi. Le Macbook est dédié à la musique; ceci évite que les autres applications viennent "polluer" le streaming (et peut-être que cela aussi joue pour le résultat final avec le Devialet).

Voilà, je ne sais pas si cela éclaire les mystères de la mise en oeuvre du Devialet, mais la recette semble marcher chez moi :-)
Amitiés.

Petit complément concernant le SAM.
Son utilisation dépend vraiment de la configuration chez soi et des enceintes. Sur les Thema je l'ai désactivé, sur les Onira c'était un plus évident (extension du grave remarquable), et sur les G3, l'effet est beaucoup moins flagrant, avec un meilleur rendu lorsqu'il n'est pas en service. Je re-essayerai cependant au sous-sol car je pense que la pièce doit jouer un rôle dans l'affaire.
En résumé, on vit très bien sans le SAM. Toutes les enceintes de Jalucine ne l'utilisent pas, par définition car DIY, et je peux t'assurer que quand on a écouté ce que ça donne, on ne se pose pas la question.
Je ne sais pas quelles sont tes enceintes, mais je ne crois pas qu'il soit déterminant de l'avoir pour essayer ;-)
NUC+Uptone JS-2, Roon, MSB Premier, Soulution 511, Magico S3 MkII, Câbles Crystal
Mon instal. : ici
Guide Acoustique : 
Playlist: Qobuz
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#20
Bonjour , 

nouvelle du jour  Accord signé entreApple et l Devialet , les enceintes phantom seront distribuées en exclusivité dans les apples store aux US.


Bonne nouvelle pour l'industrie Française 

http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/...34993.html
 Devialet 400 BW 804 D3 Scheu Analog Cello ortohon bronze Viard audio HD12 Macbook
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