Je le mets ici dans la section enceintes, parce que c'est souvent le coeur des recherches et associations
Il peut évoluer, être corrigé au fur et à mesure des commentaires, mais il représente ce que je pense être une démarche simple et honnête.
Petit guide perso de la Hifi pour les débutants
A l’attention de tous ceux qui posent des questions sur leurs enceintes et les associations possibles.
LA PIECE
C’est franchement elle qui va conditionner l’écoute.
Apprenez à la connaitre, à la vivre, ne la surestimez pas.
Ne sous-estimez pas non plus une jolie écoute directe que vous pourriez faire avec des enceintes adaptées. A plus fort volume ça se corse, mais tout le monde n’a pas envie d’une discothèque chez soi et si c’est pour faire une soirée entre amis, les défauts de la pièce seront le cadet de vos soucis.
Essayez de réfléchir au placement des enceintes et à votre zone d’écoute dans la pièce.
Meilleur est le placement, meilleure sera la réponse de la pièce, plus vous pourrez écouter à niveau soutenu, moins il y aura de différences entre les fréquences sur l’enregistrement et les fréquences captées par vos oreilles, dans votre pièce, au point d’écoute.
Si vous ne pouvez pas bien placer, parce que madame (ou monsieur) vous en empêche, que vous devez vivre avant tout, alors oubliez les enceintes trop ambitieuses.
Concentrez-vous sur ce qui va vous permettre un rendu satisfaisant dans l’état et pas dans un état futur. Si vous faites un achat, faites le pour tout de suite et pas pour un éventuel demain. Si vous vous dites que vous pourrez changer la disposition, faites le tout de suite pour voir… pour écouter et accepter de vivre dans une nouvelle configuration…
Avant d’acheter, essayer déjà avec ce que vous avez.
Une Sonos ? Une enceinte bluetooth ? Déjà un système ? Déplacez les dans la pièce et écouter comment le son change, comment la reproduction change. Là où le rendu est le meilleur se trouve probablement le lieu où les futures enceintes devraient être placées. Si vous ne pouvez pas placer à cet endroit, alors mettez votre enceinte dans la zone acceptable, le compromis entre l’écoute et le lieu à vivre.
Testez la proximité avec les murs, avec les coins, déplacez-vous dans votre pièce pour écouter, vous allez vite comprendre le truc, expérimentez.
Mesurez les distances que vous aurez obtenues, même sommairement. Une sonos c’est petit, mais quand vous aurez une enceinte plus grande, elle ne passera peut-être pas.
Apprenez à vous connaitre, à quel niveau d’écoute vous écoutez, prenez s’il le faut un sonomètre en application dans votre smartphone. Même si c’est imprécis, c’est reproductible quand vous irez écouter un système en auditorium ou ailleurs.
Essayez de comprendre si vous écoutez l’enceinte ou la pièce.
Mettez à très bas volume pour écouter l’enceinte, mettez vous à proximité. Poussez le volume et constatez le changement.
Si vous faites tout ça, déjà vous apprendrez à connaitre votre pièce, vous aurez vos exigences et serez à même de défricher l’étape qui suit.
LES ENCEINTES
C’est d’elles dont sort le son, mais ce n’est pas si simple parce que la pièce rentre en jeu et… vous…
Ca tombe bien, la pièce vous la connaissez maintenant à peu près, vous connaissez vos contraintes et votre exigence est essentiellement en matière de niveau sonore (pour le moment).
Raisonnez d’abord encombrement. Une petite enceinte sur pied prend autant de place qu’une petite colonne. Ce n’est donc pas un argument recevable comme tel. Mais une petite enceinte c’est avant tout des haut-parleurs « perchés », c’est à dire qui vont être au dessus des obstacles, du canapé, de la table basse ou d’autre élément masquant. Une petite colonne peut aussi avoir des hauts parleurs perchés. 1 ou 2 d’ailleurs. En apparence on peut donc faire pareil. En coût, ça peut être équivalent si on rajoute au prix de la petite des pieds corrects. Il ne faut donc pas se focaliser uniquement sur cet aspect.
Raisonnez proximité. Vous écoutez à 1m50 ? A quoi bon acheter une colonne avec 4 ou 5 HP sur 1m de haut… Vous avez envie d’écouter de la musique, pas des HP, une colonne pas chère avec plein de HP de mauvaise qualité n’a aucune chance de trouver grâce à vos oreilles. Privilégiez 1 ou 2 voies, un coaxial par exemple comme les Kef modernes, ou 2 HP rapprochés. Plus vous aurez un « centre » acoustique, meilleure sera l’illusion. Petite enceinte ou colonne, même combat.
Et ce type d’enceintes n’est pas limité à la proximité d’ailleurs, à 3 ou 4m ça fonctionne parfaitement (ou plus). Il va juste falloir comprendre à quel moment la pièce « répond » et apporte ses caractéristiques.
Apprenez à connaitre les caractéristiques essentielles d’une enceinte
Le rendement
Exprimé en dB/W/m. C’est à dire le nombre de décibels que peut sortir une enceinte pour 1W en entrée à 1m. En gros : bas rendement 85dB/W/m, moyen rendement 90dB/W/m, haut rendement >95dB/W/m. Je dis en gros, parce que je ne veux pas rentrer dans le débat du rendement, des avantages d’une solution ou d’une autre. Je vais juste donner de la matière à réflexion avec le bas rendement.
Autour 85dB/W/m, c’est le rendement des petites enceintes qu’on trouve un peu partout, les anglaises, les danoises ou autres. Si vous écoutez à 1m, pour 1W fourni par l’ampli vous aurez 85dB de son dans les oreilles. C’est déjà une écoute à volume soutenu. Même pas certain que vous teniez longtemps à ce rythme, fonction de la qualité des enregistrements et des appareils devant l’enceinte. C’est « presque » une écoute à niveau réaliste (ou ça donne l’illusion de l’être)
Parenthèse : si je dois donner une comparaison, je pense écouter fort et quand j’écoute à 85-90dB, on vient parfois m’embêter dans ma pièce et me demander de baisser. J’arrive à tenir les 75dB sur la durée en écoute agréable soutenue et le soir je dois-être entre 55 et 65dB, ça dépend de la musique jouée en fait. Bien sûr j’aime aussi écouter à plus de 85dB avec tout ce que ça implique. Je peux monter à plus de 100dB, ça dépend des enceintes (et de l’ampli), certaines vont monter sans broncher au dessus de 110dB, c’est extrêmement fort, une discothèque c’est limité à 105dB pour info (et maintenant 102dB).
Donc à 1m, 85dB demande 1W, plus vous vous éloignez, plus vous aurez besoin de puissance. Mais 85dB/W/m permet déjà d’écouter fort à distance avec un bon ampli de qualité de 25-30W. Ce n’est donc pas un critère bloquant. Quand vous lisez des avis sur le haut rendement, l’intérêt est d’utiliser des amplis très musicaux et peu puissants. A 100dB/W/m on se rend compte qu’obtenir 85dB à distance ne réclame pas beaucoup de Watts.
MAIS le rendement n’est pas la seule caractéristique d’une enceinte. L’autre essentielle à connaitre est
L’impédance
Exprimée en Ohms. C’est l’équivalent pour un courant sinusoïdal de la résistance pour un courant continu. Ca permet le même genre de calcul, les mêmes formules.
Ce n’est pas très compliqué, si U est la tension, Z l’impédance et I l’intensité, on a U=ZI
En hifi, l’impédance « normale » est de 8 ohms, c’est le plus courant en référence de la puissance d’un ampli. Exemple : 2x30W sous 8 Ohms. Si on branche des enceintes de 8 Ohms sur cet ampli, il va pouvoir leur distribuer 30W par canal. Mais toutes les enceintes ne sont pas en 8 Ohms…
Les petites enceintes mentionnées plus haut ont une impédance généralement donnée pour 4 ou 6 Ohms. Et donc c’est différent pour l’ampli. Vous allez lire qu’un ampli délivre plus de puissance sur une impédance plus basse, ok, notre ampli 2x30W sous 8 Ohms va donner 2x40 ou 2x50W sous 4Ohms (ou 2x60W, les fabricants affichant souvent le double pour une division par 2 de l’impédance), mais à quel prix ??
Au prix de devoir débiter plus de courant, plus d’ampères.
Si U=ZI alors si Z baisse, il faut que I augmente. Donc il faut que l’ampli soit capable de fournir les ampères supplémentaires. C’est là que le petit ampli peut avoir du mal… Et ça se sent à l’écoute.
Pire, ça c’est dans un monde idéal, mais l’impédance d’une enceinte n’est pas constante sur la totalité de sa bande passante (les fréquences reproduites). On devrait donc considérer la courbe d’impédance et, quand on la trouve on découvre des anomalies qui vont franchement donner du mal à l’ampli.
Par exemple si on prend une enceinte annoncée pour 8 ohms, on se dit que tout va bien. Mais si on regarde la courbe et qu’on découvre qu’en fait l’enceinte tombe à 4 Ohms ou moins (de mauvaises enceintes tombent à 1Ohm par exemple) dans certaines fréquences, ça veut dire que ces fréquences seront plus difficile à alimenter. Pas besoin de faire un dessin. L’ampli doit fournir plus d’ampères dans ces fréquences et il peut ne pas bien le faire… Du coup ce registre est « en retrait » par rapport aux autres.
Cas d’une courbe d’impédance qui chute dans le haut grave / bas médium : effet loudness assuré avec un ampli trop juste (exemple de quelques Focal). Il semble y avoir de l’extrême grave et de l’aigu, mais pas d’énergie dans le grave, les voix sont en retrait, l’écoute est souvent fatigante.
Cas d’une courbe d’impédance qui chute aux extrémités (grave et aigu) : médium complètement mis en avant, écoute chaleureuse mais sans vie, image sonore imparfaite, très centrée, manque de grave. On a ça avec quelques garces anglaises.
Ces deux cas sont différents, mais demandent le même traitement : un ampli musclé. La différence c’est qu’on peut préférer un ampli plus rond, plus chaud avec le premier cas et un ampli plus sec, plus dynamique avec le second. Si on arrive à ça, alors on va enfin pouvoir écouter de belles voix sur la première enceinte et de l’aigu et du grave sur la deuxième.
Et c’est pareil pour les enceintes avec plus de rendement.
Si on comprend ça, on a fait un grand pas pour trouver les bonnes associations.
Si on comprend la courbe d’impédance, quand on hésite entre deux enceintes, alors on peut trouver celle qui va le mieux avec son ampli.
On peut aussi trouver qu’à encombrement équivalent, la petite colonne peut-être plus facile que la petite enceinte sur pied.
Le nombre de voies
N’est pas dépendant du nombre de HP :
Il ne faut pas se faire avoir, mieux vaut un large bande ou une 2 voies bien réalisée qu’un enceinte au look futuriste embarquant 8 HP au même prix.
Qualité d’une enceinte ??
3 éléments majeurs :
Ca explique que certaines toutes petites enceintes, particulièrement chiadées, soient très chères.
Ca donne aussi une idée d’un rapport apparent prix/look qui peut-être déconnant…
Ouverte ou fermée ?
Vous allez lire ci et là les avantages et les inconvénients des enceintes closes ou « ouvertes » (avec évent).
Il faut juste comprendre que faire du grave c’est déplacer un volume d’air, que c’est plus facile à faire avec un gros HP (de qualité) qui va faire moins d’excursions qu’avec un petit HP qui va travailler comme un piston.
Mais également qu’une charge dynamique accordée par un évent va permettre d’obtenir plus de grave pour un même HP qu’avec une charge close.
Donc avec les petits HP viennent souvent des évents.
On peut discuter longtemps de la « qualité » du grave de l’enceinte close ou ouverte, de gros HP de petits HP… Disons qu’il y a des différences dans les niveaux de réalisation du coffret et de qualité des HP. Quand on est à ce niveau de choix, on a le budget et la connaissance. Au départ ce n’est peut-être pas dramatique.
On va trouver des enceintes avec des lignes de charge complexes qui sortent un grave très rapide et articulé et des grosses enceintes closes avec des 38cm qui vont être poussives, même si l’inverse est vrai.
MAIS
A partir du moment où une enceinte est ouverte il faut considérer la position de l’évent ou des évents. Là c’est critique parce que le grave « sort » en partie de là et que la proximité avec les obstacle joue.
Vous allez voir que sur pas mal d’anglaises il y a un évent derrière, ce qui fait qu’il sera sensible avec la proximité au mur arrière. Plus vous la mettrez proche du mur plus le grave peut-être envahissant (même avec un tout petit HP).
D’un autre côté c’est aussi un moyen de jouer avec la réponse de sa pièce, ce n’est pas qu’un inconvénient, ça peut-être un énorme avantage.
D’autres enceintes ont les évents en dessous, là l’effet peut-être omnidirectionnel, attention au placement.
Enfin les évents devant peuvent-être plus ou moins bien réalisés. Attention au son de ces évents, ils peuvent s’entendre (souffle, bruit pneumatique...)
On trouve des évents laminaires sur les petites JMR ou tubulaires chez Focal par exemple.
Si vous avez une enceinte contre un canapé, il ne faudrait pas que l’évent soit bouché.
Ca peut donner l’avantage à une petite enceinte sur pied par exemple.
Enfin vos enceintes sont parfois livrées avec des bouchons d’évent. Et si elles ne le sont pas, il y a des astuces pour le faire (chaussettes par exemple). En bouchant partiellement ou totalement un ou des évents vous pourrez jouer avec la ligne de charge des HP correspondants et donc obtenir une réponse différente de vos enceintes. Ca permet un accordage plus fin avec votre pièce par exemple, surtout si le placement n’est pas idéal.
L’AMPLI
On l’a vu, il dépend des enceintes, de leur rendement, de leur impédance et beaucoup de la courbe d’impédance.
Pourquoi diable mettre 2x200W sur une petite enceinte ? Et bien parce que la puissance n’est pas nécessaire mais souvent un gage de grosse alimentation qui va permettre de s’affranchir d’une courbe d’impédance torturée.
Mais il existe aussi des amplis peu puissants avec une énorme réserve de jus.
Quand vous lisez qu’un ampli a tube de 2x30W tient d’énormes enceintes c’est parfois vrai, parce qu’ils ont de gros transfos. Vous lirez que tel ampli de 2x30W est plus puissant que tel autre de 2x100W, ce n’est pas vrai, on parle juste là de réserve de courant dans un cadre domestique. Il est rare que vous dépassiez les 10-20W en fait. Mais certains amplis de 100W savent mieux sortir 20W que d’autres de 30W et l’inverse est vrai (très souvent sur l’entrée de gamme).
Il n’y a pas de recette miracle. C’est à vous d’expérimenter.
Certains petits amplis pas très chers sont connus pour s’en sortir avec un type d’enceinte, mais parfois ça ne fonctionne pas correctement. Un ampli qui fonctionne sur une KEF peut ne pas faire chanter correctement des Dali ou des Dynaudio. Si on a bien compris la lecture de la courbe d’impédance (qu’on peut lire entre les lignes dans les commentaires associés avec une enceinte), alors on a quand même une bonne idée de ce qu’il est possible d’associer.
Plus puissant ne veut pas dire plus musical, c’est souvent l’inverse en fait.
C’est compliqué de faire un gros ampli puissant et musical, ça coûte cher, les solutions retenues sont chères.
Classes d’amplification
A AB B D…
Je dirais que c’est secondaire si vous trouvez l’ampli qui va bien à vos enceintes.
Un classe A n’est pas vraiment un gage de qualité sonore. Ce qui est certain c’est qu’il chauffe plus et consomme plus. Il ne faut pas se focaliser là dessus dans une question de budget.
Un classe D est bien plus écologique, ça consomme moins. Mais il faut écouter avant tout. Certains peuvent chanter très bien, on commence à être habitué à leur son, ils sont partout, dans votre Sonos, dans votre voiture.
Tubes/hybrides/transistor
Là encore ça dépend des goûts. Certains vont dire qu’il n’y a que le tube de vrai, d’autres que c’est une hérésie.
Un ampli à tubes implique un certains nombre d’éléments qui doivent-être de qualité comme les transfos. AMHA privilégier des appareils reconnus et facilement réparables qu’ils soient européens, américains ou chinois… En occasion ça coûte souvent le même prix que des daubes. Ne cherchez pas la puissance si vous n’en avez pas besoin. Les tubes de puissance coûtent cher, ils représentent un budget régulier. Un schéma à 4 tubes c’est déjà bien, 8 tubes ça commence à faire. Ne cherchez pas forcément les 300B ou 845, ça demande des appareils très très bien faits pour chanter. Du simple, du simple pour commencer. Autour 2x30W avec 4 tubes de puissance c’est un bon départ, avec de bons transfos.
Un ampli hybride (à tubes) va donner un étage de tubes et un étage de transistors.
La tendance est quand même d’avoir l’étage de puissance à transistor et l’entrée (la partie préampli) à tubes. C’est pas mal pour jouer avec des tubes. Les petits tubes durent assez longtemps (disons 4000-10000 heures selon leur qualité), ne sont pas très chers (sauf pour des NOS reconnus pour leur qualités sonores particulières)
Transistors.
Plusieurs types FET, MOSFET, bi-polaires… Tout ça donne une petite idée de ce qu’ils peuvent rendre. Un MOSFET est piloté en tension un transistor bi-polaire en courant. Dans le dernier cas, ça oblige à des alimentation généreuses ce qui est une chose qui peut-être recherchée.
En fait, ça dépend aussi de la mise en oeuvre.
En aveugle, certains amplis à transistor pouvant être pris pour des tubes et réciproquement.
Un Mosfet réputé rond sur le grave peut-être tendu et un bi-polaire normalement plus dynamique en bas va être rond… Il faut se méfier des généralités.
LA SOURCE
Très important de donner bien à manger à l’ampli et éviter d'amplifier des défauts
On voit aujourd’hui des ampli qui intègrent des DAC et des lecteurs, c’est bien, mais il vaut mieux choisir le bon ampli qui va bien avec ses enceintes et trouver une bonne source externe que se retrouver dans un compromis : moins bon en ampli et même pas idéal en source.
Si on peut trouver le tout intégrée idéal, il ne faut cependant pas hésiter.
AMELIORATIONS
Vous avez le temps.
Branchez vos appareils tels qu’ils sont, habituez vous.
Il vous faut 3 choses minimum
Tout le reste est accessoire, ne le considérez pas comme une obligation.
Ca va venir progressivement.
Les cordons sont livrés avec, branchez les.
S’il manque des câbles d’enceintes ne vous faites pas embarquer dans du trop cher ni du clinquant. Restez dans le simple.
Ne considérez jamais « IL FAUT FAIRE COMME CA »
Non, commencez, testez, passez du temps à écouter et pas du temps à échanger 30 cordons sur la même piste sonore…
Si ça ne va pas dans les premières heures c’est que ça n’ira jamais, un rodage de 3 mois c’est de la connerie. Un rodage peut-être long, mais dès le départ les caractéristiques que vous recherchez doivent-être là ou se deviner.
La pièce sera probablement la plus payante en améliorations, mais elles ne sont pas toujours possibles dans un lieu de vie.
Il y a simplement quelques notions de base en aménagement à avoir.
Que des choses simples, au moins pour commencer. Oubliez les pointes et le découplage systématique de tous les appareils. Testez, faites le progressivement, n’hésitez pas à reculer si un problème est détecté. Ne sortez pas du magasin avec le gros meuble hifi, testez le votre, testez les placements.
Les câbles ça peut faire débat mais ça fonctionne.
Le problème c’est que les prix s’envolent vite et que vous ne pourrez pas comparer tout. Essayez d’avoir une certaine logique, un certain pragmatisme. Préférez la cohérence à acheter un seul cordon très cher. Tapez dans les solutions réputés, les petits prix.
Testez vos solutions, c’est amusant.
Ce qui marche chez quelqu’un peut ne pas marcher chez un autre.
Les petits gris-gris et autres trucs ésotériques on s’en fout, ça donne lieu à débat, faites le si ça vous plait. Perso j’ai des gris gris parce que ça m’amuse mais je ne me focalise pas dessus.
LES AUTRES
L'enfer c'est les autres ?
Pas vraiment, apprenez à accepter leurs critiques.
Mais ne leur faites pas confiance non plus. Chacun à ses goûts, ses recherches.
Essayez d'en savoir plus sur l'autre, même sur un forum c'est utile.
Méfiez-vous quand même de ceux qui disent que "ça marche" alors qu'il y a encore peut-être du potentiel à gratter.
Parfois on n'est pas au bout de son matériel et on ne le sait même pas...
Si la solution universelle existait, on aurait tous la même
Il peut évoluer, être corrigé au fur et à mesure des commentaires, mais il représente ce que je pense être une démarche simple et honnête.
Petit guide perso de la Hifi pour les débutants
A l’attention de tous ceux qui posent des questions sur leurs enceintes et les associations possibles.
LA PIECE
C’est franchement elle qui va conditionner l’écoute.
Apprenez à la connaitre, à la vivre, ne la surestimez pas.
Ne sous-estimez pas non plus une jolie écoute directe que vous pourriez faire avec des enceintes adaptées. A plus fort volume ça se corse, mais tout le monde n’a pas envie d’une discothèque chez soi et si c’est pour faire une soirée entre amis, les défauts de la pièce seront le cadet de vos soucis.
Essayez de réfléchir au placement des enceintes et à votre zone d’écoute dans la pièce.
Meilleur est le placement, meilleure sera la réponse de la pièce, plus vous pourrez écouter à niveau soutenu, moins il y aura de différences entre les fréquences sur l’enregistrement et les fréquences captées par vos oreilles, dans votre pièce, au point d’écoute.
Si vous ne pouvez pas bien placer, parce que madame (ou monsieur) vous en empêche, que vous devez vivre avant tout, alors oubliez les enceintes trop ambitieuses.
Concentrez-vous sur ce qui va vous permettre un rendu satisfaisant dans l’état et pas dans un état futur. Si vous faites un achat, faites le pour tout de suite et pas pour un éventuel demain. Si vous vous dites que vous pourrez changer la disposition, faites le tout de suite pour voir… pour écouter et accepter de vivre dans une nouvelle configuration…
Avant d’acheter, essayer déjà avec ce que vous avez.
Une Sonos ? Une enceinte bluetooth ? Déjà un système ? Déplacez les dans la pièce et écouter comment le son change, comment la reproduction change. Là où le rendu est le meilleur se trouve probablement le lieu où les futures enceintes devraient être placées. Si vous ne pouvez pas placer à cet endroit, alors mettez votre enceinte dans la zone acceptable, le compromis entre l’écoute et le lieu à vivre.
Testez la proximité avec les murs, avec les coins, déplacez-vous dans votre pièce pour écouter, vous allez vite comprendre le truc, expérimentez.
Mesurez les distances que vous aurez obtenues, même sommairement. Une sonos c’est petit, mais quand vous aurez une enceinte plus grande, elle ne passera peut-être pas.
Apprenez à vous connaitre, à quel niveau d’écoute vous écoutez, prenez s’il le faut un sonomètre en application dans votre smartphone. Même si c’est imprécis, c’est reproductible quand vous irez écouter un système en auditorium ou ailleurs.
Essayez de comprendre si vous écoutez l’enceinte ou la pièce.
Mettez à très bas volume pour écouter l’enceinte, mettez vous à proximité. Poussez le volume et constatez le changement.
Si vous faites tout ça, déjà vous apprendrez à connaitre votre pièce, vous aurez vos exigences et serez à même de défricher l’étape qui suit.
LES ENCEINTES
C’est d’elles dont sort le son, mais ce n’est pas si simple parce que la pièce rentre en jeu et… vous…
Ca tombe bien, la pièce vous la connaissez maintenant à peu près, vous connaissez vos contraintes et votre exigence est essentiellement en matière de niveau sonore (pour le moment).
Raisonnez d’abord encombrement. Une petite enceinte sur pied prend autant de place qu’une petite colonne. Ce n’est donc pas un argument recevable comme tel. Mais une petite enceinte c’est avant tout des haut-parleurs « perchés », c’est à dire qui vont être au dessus des obstacles, du canapé, de la table basse ou d’autre élément masquant. Une petite colonne peut aussi avoir des hauts parleurs perchés. 1 ou 2 d’ailleurs. En apparence on peut donc faire pareil. En coût, ça peut être équivalent si on rajoute au prix de la petite des pieds corrects. Il ne faut donc pas se focaliser uniquement sur cet aspect.
Raisonnez proximité. Vous écoutez à 1m50 ? A quoi bon acheter une colonne avec 4 ou 5 HP sur 1m de haut… Vous avez envie d’écouter de la musique, pas des HP, une colonne pas chère avec plein de HP de mauvaise qualité n’a aucune chance de trouver grâce à vos oreilles. Privilégiez 1 ou 2 voies, un coaxial par exemple comme les Kef modernes, ou 2 HP rapprochés. Plus vous aurez un « centre » acoustique, meilleure sera l’illusion. Petite enceinte ou colonne, même combat.
Et ce type d’enceintes n’est pas limité à la proximité d’ailleurs, à 3 ou 4m ça fonctionne parfaitement (ou plus). Il va juste falloir comprendre à quel moment la pièce « répond » et apporte ses caractéristiques.
Apprenez à connaitre les caractéristiques essentielles d’une enceinte
Le rendement
Exprimé en dB/W/m. C’est à dire le nombre de décibels que peut sortir une enceinte pour 1W en entrée à 1m. En gros : bas rendement 85dB/W/m, moyen rendement 90dB/W/m, haut rendement >95dB/W/m. Je dis en gros, parce que je ne veux pas rentrer dans le débat du rendement, des avantages d’une solution ou d’une autre. Je vais juste donner de la matière à réflexion avec le bas rendement.
Autour 85dB/W/m, c’est le rendement des petites enceintes qu’on trouve un peu partout, les anglaises, les danoises ou autres. Si vous écoutez à 1m, pour 1W fourni par l’ampli vous aurez 85dB de son dans les oreilles. C’est déjà une écoute à volume soutenu. Même pas certain que vous teniez longtemps à ce rythme, fonction de la qualité des enregistrements et des appareils devant l’enceinte. C’est « presque » une écoute à niveau réaliste (ou ça donne l’illusion de l’être)
Parenthèse : si je dois donner une comparaison, je pense écouter fort et quand j’écoute à 85-90dB, on vient parfois m’embêter dans ma pièce et me demander de baisser. J’arrive à tenir les 75dB sur la durée en écoute agréable soutenue et le soir je dois-être entre 55 et 65dB, ça dépend de la musique jouée en fait. Bien sûr j’aime aussi écouter à plus de 85dB avec tout ce que ça implique. Je peux monter à plus de 100dB, ça dépend des enceintes (et de l’ampli), certaines vont monter sans broncher au dessus de 110dB, c’est extrêmement fort, une discothèque c’est limité à 105dB pour info (et maintenant 102dB).
Donc à 1m, 85dB demande 1W, plus vous vous éloignez, plus vous aurez besoin de puissance. Mais 85dB/W/m permet déjà d’écouter fort à distance avec un bon ampli de qualité de 25-30W. Ce n’est donc pas un critère bloquant. Quand vous lisez des avis sur le haut rendement, l’intérêt est d’utiliser des amplis très musicaux et peu puissants. A 100dB/W/m on se rend compte qu’obtenir 85dB à distance ne réclame pas beaucoup de Watts.
MAIS le rendement n’est pas la seule caractéristique d’une enceinte. L’autre essentielle à connaitre est
L’impédance
Exprimée en Ohms. C’est l’équivalent pour un courant sinusoïdal de la résistance pour un courant continu. Ca permet le même genre de calcul, les mêmes formules.
Ce n’est pas très compliqué, si U est la tension, Z l’impédance et I l’intensité, on a U=ZI
En hifi, l’impédance « normale » est de 8 ohms, c’est le plus courant en référence de la puissance d’un ampli. Exemple : 2x30W sous 8 Ohms. Si on branche des enceintes de 8 Ohms sur cet ampli, il va pouvoir leur distribuer 30W par canal. Mais toutes les enceintes ne sont pas en 8 Ohms…
Les petites enceintes mentionnées plus haut ont une impédance généralement donnée pour 4 ou 6 Ohms. Et donc c’est différent pour l’ampli. Vous allez lire qu’un ampli délivre plus de puissance sur une impédance plus basse, ok, notre ampli 2x30W sous 8 Ohms va donner 2x40 ou 2x50W sous 4Ohms (ou 2x60W, les fabricants affichant souvent le double pour une division par 2 de l’impédance), mais à quel prix ??
Au prix de devoir débiter plus de courant, plus d’ampères.
Si U=ZI alors si Z baisse, il faut que I augmente. Donc il faut que l’ampli soit capable de fournir les ampères supplémentaires. C’est là que le petit ampli peut avoir du mal… Et ça se sent à l’écoute.
Pire, ça c’est dans un monde idéal, mais l’impédance d’une enceinte n’est pas constante sur la totalité de sa bande passante (les fréquences reproduites). On devrait donc considérer la courbe d’impédance et, quand on la trouve on découvre des anomalies qui vont franchement donner du mal à l’ampli.
Par exemple si on prend une enceinte annoncée pour 8 ohms, on se dit que tout va bien. Mais si on regarde la courbe et qu’on découvre qu’en fait l’enceinte tombe à 4 Ohms ou moins (de mauvaises enceintes tombent à 1Ohm par exemple) dans certaines fréquences, ça veut dire que ces fréquences seront plus difficile à alimenter. Pas besoin de faire un dessin. L’ampli doit fournir plus d’ampères dans ces fréquences et il peut ne pas bien le faire… Du coup ce registre est « en retrait » par rapport aux autres.
Cas d’une courbe d’impédance qui chute dans le haut grave / bas médium : effet loudness assuré avec un ampli trop juste (exemple de quelques Focal). Il semble y avoir de l’extrême grave et de l’aigu, mais pas d’énergie dans le grave, les voix sont en retrait, l’écoute est souvent fatigante.
Cas d’une courbe d’impédance qui chute aux extrémités (grave et aigu) : médium complètement mis en avant, écoute chaleureuse mais sans vie, image sonore imparfaite, très centrée, manque de grave. On a ça avec quelques garces anglaises.
Ces deux cas sont différents, mais demandent le même traitement : un ampli musclé. La différence c’est qu’on peut préférer un ampli plus rond, plus chaud avec le premier cas et un ampli plus sec, plus dynamique avec le second. Si on arrive à ça, alors on va enfin pouvoir écouter de belles voix sur la première enceinte et de l’aigu et du grave sur la deuxième.
Et c’est pareil pour les enceintes avec plus de rendement.
Si on comprend ça, on a fait un grand pas pour trouver les bonnes associations.
Si on comprend la courbe d’impédance, quand on hésite entre deux enceintes, alors on peut trouver celle qui va le mieux avec son ampli.
On peut aussi trouver qu’à encombrement équivalent, la petite colonne peut-être plus facile que la petite enceinte sur pied.
Le nombre de voies
N’est pas dépendant du nombre de HP :
- un HP peut avoir plusieurs voies : exemple l’Offrande de JMR avec un 17cm 2 voies, 2 bobines
- Plusieurs HP peuvent ne correspondre qu’à une voie : exemple Focal Aria 936 : 3 HP de 16,5cm de grave pour 1 voie…
Il ne faut pas se faire avoir, mieux vaut un large bande ou une 2 voies bien réalisée qu’un enceinte au look futuriste embarquant 8 HP au même prix.
Qualité d’une enceinte ??
3 éléments majeurs :
- les HP
- le coffret
- le filtre
Ca explique que certaines toutes petites enceintes, particulièrement chiadées, soient très chères.
Ca donne aussi une idée d’un rapport apparent prix/look qui peut-être déconnant…
Ouverte ou fermée ?
Vous allez lire ci et là les avantages et les inconvénients des enceintes closes ou « ouvertes » (avec évent).
Il faut juste comprendre que faire du grave c’est déplacer un volume d’air, que c’est plus facile à faire avec un gros HP (de qualité) qui va faire moins d’excursions qu’avec un petit HP qui va travailler comme un piston.
Mais également qu’une charge dynamique accordée par un évent va permettre d’obtenir plus de grave pour un même HP qu’avec une charge close.
Donc avec les petits HP viennent souvent des évents.
On peut discuter longtemps de la « qualité » du grave de l’enceinte close ou ouverte, de gros HP de petits HP… Disons qu’il y a des différences dans les niveaux de réalisation du coffret et de qualité des HP. Quand on est à ce niveau de choix, on a le budget et la connaissance. Au départ ce n’est peut-être pas dramatique.
On va trouver des enceintes avec des lignes de charge complexes qui sortent un grave très rapide et articulé et des grosses enceintes closes avec des 38cm qui vont être poussives, même si l’inverse est vrai.
MAIS
A partir du moment où une enceinte est ouverte il faut considérer la position de l’évent ou des évents. Là c’est critique parce que le grave « sort » en partie de là et que la proximité avec les obstacle joue.
Vous allez voir que sur pas mal d’anglaises il y a un évent derrière, ce qui fait qu’il sera sensible avec la proximité au mur arrière. Plus vous la mettrez proche du mur plus le grave peut-être envahissant (même avec un tout petit HP).
D’un autre côté c’est aussi un moyen de jouer avec la réponse de sa pièce, ce n’est pas qu’un inconvénient, ça peut-être un énorme avantage.
D’autres enceintes ont les évents en dessous, là l’effet peut-être omnidirectionnel, attention au placement.
Enfin les évents devant peuvent-être plus ou moins bien réalisés. Attention au son de ces évents, ils peuvent s’entendre (souffle, bruit pneumatique...)
On trouve des évents laminaires sur les petites JMR ou tubulaires chez Focal par exemple.
Si vous avez une enceinte contre un canapé, il ne faudrait pas que l’évent soit bouché.
Ca peut donner l’avantage à une petite enceinte sur pied par exemple.
Enfin vos enceintes sont parfois livrées avec des bouchons d’évent. Et si elles ne le sont pas, il y a des astuces pour le faire (chaussettes par exemple). En bouchant partiellement ou totalement un ou des évents vous pourrez jouer avec la ligne de charge des HP correspondants et donc obtenir une réponse différente de vos enceintes. Ca permet un accordage plus fin avec votre pièce par exemple, surtout si le placement n’est pas idéal.
L’AMPLI
On l’a vu, il dépend des enceintes, de leur rendement, de leur impédance et beaucoup de la courbe d’impédance.
Pourquoi diable mettre 2x200W sur une petite enceinte ? Et bien parce que la puissance n’est pas nécessaire mais souvent un gage de grosse alimentation qui va permettre de s’affranchir d’une courbe d’impédance torturée.
Mais il existe aussi des amplis peu puissants avec une énorme réserve de jus.
Quand vous lisez qu’un ampli a tube de 2x30W tient d’énormes enceintes c’est parfois vrai, parce qu’ils ont de gros transfos. Vous lirez que tel ampli de 2x30W est plus puissant que tel autre de 2x100W, ce n’est pas vrai, on parle juste là de réserve de courant dans un cadre domestique. Il est rare que vous dépassiez les 10-20W en fait. Mais certains amplis de 100W savent mieux sortir 20W que d’autres de 30W et l’inverse est vrai (très souvent sur l’entrée de gamme).
Il n’y a pas de recette miracle. C’est à vous d’expérimenter.
Certains petits amplis pas très chers sont connus pour s’en sortir avec un type d’enceinte, mais parfois ça ne fonctionne pas correctement. Un ampli qui fonctionne sur une KEF peut ne pas faire chanter correctement des Dali ou des Dynaudio. Si on a bien compris la lecture de la courbe d’impédance (qu’on peut lire entre les lignes dans les commentaires associés avec une enceinte), alors on a quand même une bonne idée de ce qu’il est possible d’associer.
Plus puissant ne veut pas dire plus musical, c’est souvent l’inverse en fait.
C’est compliqué de faire un gros ampli puissant et musical, ça coûte cher, les solutions retenues sont chères.
Classes d’amplification
A AB B D…
Je dirais que c’est secondaire si vous trouvez l’ampli qui va bien à vos enceintes.
Un classe A n’est pas vraiment un gage de qualité sonore. Ce qui est certain c’est qu’il chauffe plus et consomme plus. Il ne faut pas se focaliser là dessus dans une question de budget.
Un classe D est bien plus écologique, ça consomme moins. Mais il faut écouter avant tout. Certains peuvent chanter très bien, on commence à être habitué à leur son, ils sont partout, dans votre Sonos, dans votre voiture.
Tubes/hybrides/transistor
Là encore ça dépend des goûts. Certains vont dire qu’il n’y a que le tube de vrai, d’autres que c’est une hérésie.
Un ampli à tubes implique un certains nombre d’éléments qui doivent-être de qualité comme les transfos. AMHA privilégier des appareils reconnus et facilement réparables qu’ils soient européens, américains ou chinois… En occasion ça coûte souvent le même prix que des daubes. Ne cherchez pas la puissance si vous n’en avez pas besoin. Les tubes de puissance coûtent cher, ils représentent un budget régulier. Un schéma à 4 tubes c’est déjà bien, 8 tubes ça commence à faire. Ne cherchez pas forcément les 300B ou 845, ça demande des appareils très très bien faits pour chanter. Du simple, du simple pour commencer. Autour 2x30W avec 4 tubes de puissance c’est un bon départ, avec de bons transfos.
Un ampli hybride (à tubes) va donner un étage de tubes et un étage de transistors.
La tendance est quand même d’avoir l’étage de puissance à transistor et l’entrée (la partie préampli) à tubes. C’est pas mal pour jouer avec des tubes. Les petits tubes durent assez longtemps (disons 4000-10000 heures selon leur qualité), ne sont pas très chers (sauf pour des NOS reconnus pour leur qualités sonores particulières)
Transistors.
Plusieurs types FET, MOSFET, bi-polaires… Tout ça donne une petite idée de ce qu’ils peuvent rendre. Un MOSFET est piloté en tension un transistor bi-polaire en courant. Dans le dernier cas, ça oblige à des alimentation généreuses ce qui est une chose qui peut-être recherchée.
En fait, ça dépend aussi de la mise en oeuvre.
En aveugle, certains amplis à transistor pouvant être pris pour des tubes et réciproquement.
Un Mosfet réputé rond sur le grave peut-être tendu et un bi-polaire normalement plus dynamique en bas va être rond… Il faut se méfier des généralités.
LA SOURCE
Très important de donner bien à manger à l’ampli et éviter d'amplifier des défauts
On voit aujourd’hui des ampli qui intègrent des DAC et des lecteurs, c’est bien, mais il vaut mieux choisir le bon ampli qui va bien avec ses enceintes et trouver une bonne source externe que se retrouver dans un compromis : moins bon en ampli et même pas idéal en source.
Si on peut trouver le tout intégrée idéal, il ne faut cependant pas hésiter.
AMELIORATIONS
Vous avez le temps.
Branchez vos appareils tels qu’ils sont, habituez vous.
Il vous faut 3 choses minimum
- des enceintes (ou une)
- un ampli (peut-être intégré à une enceinte)
- une source (peut-être intégrée à un ampli ou une enceinte)
Tout le reste est accessoire, ne le considérez pas comme une obligation.
Ca va venir progressivement.
Les cordons sont livrés avec, branchez les.
S’il manque des câbles d’enceintes ne vous faites pas embarquer dans du trop cher ni du clinquant. Restez dans le simple.
Ne considérez jamais « IL FAUT FAIRE COMME CA »
Non, commencez, testez, passez du temps à écouter et pas du temps à échanger 30 cordons sur la même piste sonore…
Si ça ne va pas dans les premières heures c’est que ça n’ira jamais, un rodage de 3 mois c’est de la connerie. Un rodage peut-être long, mais dès le départ les caractéristiques que vous recherchez doivent-être là ou se deviner.
La pièce sera probablement la plus payante en améliorations, mais elles ne sont pas toujours possibles dans un lieu de vie.
Il y a simplement quelques notions de base en aménagement à avoir.
Que des choses simples, au moins pour commencer. Oubliez les pointes et le découplage systématique de tous les appareils. Testez, faites le progressivement, n’hésitez pas à reculer si un problème est détecté. Ne sortez pas du magasin avec le gros meuble hifi, testez le votre, testez les placements.
Les câbles ça peut faire débat mais ça fonctionne.
Le problème c’est que les prix s’envolent vite et que vous ne pourrez pas comparer tout. Essayez d’avoir une certaine logique, un certain pragmatisme. Préférez la cohérence à acheter un seul cordon très cher. Tapez dans les solutions réputés, les petits prix.
Testez vos solutions, c’est amusant.
Ce qui marche chez quelqu’un peut ne pas marcher chez un autre.
Les petits gris-gris et autres trucs ésotériques on s’en fout, ça donne lieu à débat, faites le si ça vous plait. Perso j’ai des gris gris parce que ça m’amuse mais je ne me focalise pas dessus.
LES AUTRES
L'enfer c'est les autres ?
Pas vraiment, apprenez à accepter leurs critiques.
Mais ne leur faites pas confiance non plus. Chacun à ses goûts, ses recherches.
Essayez d'en savoir plus sur l'autre, même sur un forum c'est utile.
Méfiez-vous quand même de ceux qui disent que "ça marche" alors qu'il y a encore peut-être du potentiel à gratter.
Parfois on n'est pas au bout de son matériel et on ne le sait même pas...
Si la solution universelle existait, on aurait tous la même
En analogik' : Mange-disque Fisher-Price, bras Mentonb, cellule Crado scotchée 3
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