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Version complète : mesures R, C, L, effets ? (Résumé dans 1er post)
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Bonjour à tous,
en parcourant les fora sur les câbles, notamment dans la section DIY et les fameux fils Barco/Maxi/etc., je me rends compte qu'on a parfois des conseils pour augmenter ou baisser tel paramètre de capacitance ou inductance, ou résistance, qui serait bénéfique ou néfaste sur le son en fonction de, mais au delà du qualificatif par trop manichéen (bon, pas bon), aucune traduction concrète sur le son.
Par exemple on y apprend que blinder un câble augmente la capacitance linéique, ok c'est super mais concrètement ça fait quoi ? Ca atténue les aigus ? Ca fait baisser le bruit de fond ? Ca tronque quoi ? Ca rajoute quoi ? 
DONC voici la question "The Question" please en clair est-il possible de corréler les effets des paramètres R, L, C des câbles à des effets sur le son (en français dans le texte ou en english as you want bros) ?
Vous voyez tous ou je veux en venir, les grands fabricants, Qed, Ven Den Hul, etc. indiquent ces paramètres ou certains d'entre eux, donc connaitre leurs effets permettrait déjà de présélectionner certains câbles à tester ou pas en fonction de ce qu'on veut ... ou est-ce illusoire (ce qui est fort possible mais autant être sûr) ?
Cette question s'adresse donc aux grands expérimentateurs et agenceurs de fils fous ... bien à eux
Cdlt

EDIT :  Résumé des explications de Barcolandes et des autres avis/débats

Il n'y a pas de câble universel, même si C ou L est à zéro. Bien entendu, il n'y a pas que les paramètres R,L, et C qui influent sur le rendu sonore d'un câble. Disons qu'ils sont interdépendants les uns des autres et qu'en plus il faut ajouter d'autres paramètres : l'effet de proximité des fils, l'effet de peau, les isolants et les agencements de fils.

Sur R :

Le premier paramètre sur lequel on doit s'interroger est R. Il faut évidemment que la section soit suffisante pour alimenter correctement l'appareil ou les transducteurs qui suivent. Il ne faut pas chercher à réduire R en augmentant la section des fils, car le problème auquel on se heurte et qui explique qu'un câble peut marcher plus ou moins bien sur un système plutôt qu'un autre est qu'un câble va amortir plus ou moins bien les résonances du circuit complexe qui le suit. Hors, les résonances s'amortissent plus facilement dans des câbles conçus avec des fils de faibles diamètres (donc à R plus élevé !) plutôt que l'inverse. En revanche, on peut minimiser R en augmentant la section totale du câble et comme R augmente avec la longueur, privilégier les câbles courts.
Nathalie : pas de différences d'écoutes entre le même câble en deux longueurs différentes

Je rappelle tout de même pour les câbles HP l'intérêt d'utiliser un fil de section conséquente pour le câble de masse et le fait de choisir un câble plat à cet effet pour pouvoir ramener l'enceinte à son potentiel zéro sans tonique marquée dans le bas médium, sans coloration notable, avec une rapidité remarquable et une dynamique nettement supérieure à n'importe quel autre fil ou assemblage de fils. Mais outre ces caractéristiques très bénéfiques, l'avantage du câble plat est de permettre de peaufiner le câble point chaud HP sans avoir à utiliser des fils de gros diamètres qui poseraient toujours le même problème - les fils de gros diamètres (supérieurs à 0,5mm) procurent dans le bas du spectre un son de tonneau (enflure du bas médium) masquant les fréquences graves et extrêmes graves. De même, cet effet bibendum se conjugue généralement avec un médium coloré et un haut médium un peu coincé manquant d'extension (voix de soprano) et d'aération. Je signale que de part sa géométrie (très fin et très large), le câble plat est fortement capacitif et que son utilisation doit être faite à plat, justement pour minimiser au mieux C, compte tenu du fait que l'effet capacitif dépend des fils de polarité opposée qui '' se regardent ''. Comme le câble Dewire est ultra-fin (0,15mm d'epaisseur), il n'y a pas grand risque à le regarder de profil...

Sur C :

Plusieurs personnes ont demandé comment se traduisait une réduction de C sur le plan sonore, pour moi c'est très clair : plus on réduit C plus on gagne en transparence, en aération et en extension du spectre en particulier dans l'aigu. Pour réduire C, il faut écarter les fils de polarités opposées.
Maintenant, pour revenir à la question de l'augmentation de C lorsqu'on blinde  un câble, oui C est multiplié par 2, 3 et parfois 4. Ce qui en résulte est une limitation de la bande passante notamment dans l'aigu, ce qui crée un déséquilibre et un manque d'aération.
Une torsade de deux fils de polarités opposées présente l'avantage de réduire à zéro ou presque l'inductance, mais c'est au détriment de C qui est alors à son maximum. C'est pour cette raison qu'une spirale de deux fils de polarité opposées avec les deux fils éloignés l'un de l'autre réduit au top (comme dit Jacques) L et C.
Nathalie dit à juste raison qu'une torsade peut boucher le son et que le pas pratiqué permet de réduire cet effet qui n'est autre qu'une capacitance élevée. C'est tout à fait vrai, plus le pas de la torsade est serré, plus les fils se touchent et plus il faut employer une longueur de fil importante pour faire un câble, d'où une augmentation importante de C.
Plutôt que faire une torsade avec seulement deux fils de polarités opposées, si vous mettez une âme entre les deux fils qui cette fois-ci tournent en sens inverse, vous éloignez les conducteurs, donc C diminue. C'est ce que fait Shunyata. Les fils ne vont faire que se croiser. 
Là aussi, le pas (ou le nombre de croisements) est important. Plus vous faites un pas serré plus il y a de croisements et plus vous augmentez C , d'où un son qui se bouche et une réduction des extrémités du spectre. Un bon pas se situe entre 3 et 4 cm.
Nathalie : certains câbles capacitifs ne sont pas bouchés, certains blindages n'augmentent pas C
Jacques92 : si je veux moins de C je peux écarter les fils, mettre un isolant avec une permittivité plus basse, mettre un écran polarisé comme ceci entre les deux, mais les autres paramètres vont bouger comme ca... Pour diminuer C, Barco écarte les fils, moi je mets un écran, d'autres font autrement, mais en sachant dans quel sens vont varier les paramètres

Sur L :

Concernant L, il me semble que sa réduction est moins significative sur le plan sonore que C. De toute façon, réduire l'un, c'est augmenter l'autre. A choisir entre les deux, je préfère réduire C. Mais attention, lorsque L est trop élevé le message sonore est moins homogène.
Pour réduire L, il faut rapprocher les fils de polarités opposées (à l'inverse de C donc !). Mais il existe une possibilité de réduire L sans toucher à C. C'est celle qui consiste à agencer le câble en solénoïde par exemple pour un câble de modulation ou un câble digital. Théoriquement l'inductance des fils point chaud et masse s'annule du fait des polarités opposées. Le résultat auditif est un message sonore plus homogène, plus cohérent tout en gardant l'avantage d'avoir une scène sonore aérée du fait que C est préservé.

Effet de proximité :

L'effet de proximité joue un rôle aussi important que RLC : les fils de polarité opposés s'attirent et les fils de même polarité se repoussent. En fait, au lieu d'utiliser toute la surface (la périphérie entière) des fils pour circuler, le courant circule sur les faces des conducteurs qui '' se regardent''. Ce qui n'est pas une utilisation optimum des fils que l'on aura choisi. Que ces derniers soient de polarité opposée ou de même polarité, l'effet de proximité influe sur le résultat obtenu, puisqu'il inter-agit sur C et L et dépend lui même de R. Qu'il dépende de R est assez facile à comprendre : lorsqu'on met deux fils côte à côte, par exemple de polarité opposée, ces deux fils s'attirent. Eh bien, ils s'attireront d'autant plus que R est faible. D'où l'intérêt d'employer des fils fins, donc d'augmenter R et de n'utiliser que des fils dont le diamètre est < ou = à 0,5 ou 0,6mm de diamètre.
Si vous vous lancez dans l'expérience du toron : plusieurs fils de même polarité qui est assez simple à faire avec peu de fils (malheureusement pas trop fins sinon ça pète), vous constaterez la même chose, plus le pas (retour des mêmes fils à 360° ) est serré plus le son se bouche. C'est très simple, plus le pas est réduit, plus les fils se serrent entre eux.  Ce que vous entendez : c'est l’effet de proximité.  C'est pour cette raison que Maxi disait qu'à partir de 30 brins un fil de litz se bouche.
Pour toutes ces raisons, je ne fais jamais de torsades, je fais des spirales et lorsque j' utilise que du litz (fils toronnés) avec des brins très fins, c'est en nombre réduit (fabriqués par des sociétés qui font du litz, c'est beaucoup plus simple)

Effet vibratoire :

A cela s'ajoute l'effet vibratoire des fils sous l'effet du courant alternatif. Cet effet vibratoire résulte de l'effet de proximité des fils, ils s'attirent, se repoussent, donc ils vibrent !
Le meilleur moyen de réduire cet effet vibratoire est d'éloigner suffisamment chaque fil les uns des autres (donc réduire l'effet de proximité), aussi bien lorsqu'ils sont de polarité opposées que de même polarité.

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Le "câble cascode" de Jacques92 :

https://tof.cx/image/ygWwc

Chacun des deux brins du câble est un coaxial de faible diamètre (2.5mm, mais moins c'est encore mieux) afin de pouvoir torsader les deux brins avec un pas assez petit.

Protection CEM :
Double traitement : chaque brin est blindé individuellement, c'est pourquoi j'utilise du coaxial + torsade des brins.

Ultra low capacitance :
La capacitance naturelle du câble est constituée de plusieurs capacités :
  • capacité brin - blindage du brin
  • capacité brin - brin
  • capacité brin - blindage de autre brin
On peut neutraliser une capacité en imposant à ces deux bornes une tension AC nulle. Quand une capacité voit une différence de potentiel DC (fréquence AC=0), il n'y a plus aucun courant qui passe. Elle est neutralisée. C'est la méthode couramment utilisée en électronique avec le fameux montage "cascode" des transistors. Pour ce câble :
  • la capacité brin-blindage du brin est neutralisée en imposant au blindage un réplicat AC et basse impédance de la tension sur le brin. Pour le potentiel DC entre brin et son blindage on peut choisir 0V mais j'ai choisi une valeur non nulle parce que perso j'aime beaucoup l’œuvre de P. Johannet.
  • la capacité brin-brin est neutralisée par écrantage : comme le brin voit autour de lui (son blindage) sa propre tension, il ne voit plus ce qu'il y a derrière.
  • la capacité brin - blindage autre brin est neutralisé par écrantage.
Il y a une capacité qui n'est pas neutralisée, c'est la capacité blindage-blindage qui voit le signal audio. Les blindage n'amenant pas le signal à la sortie, ca ne joue plus sur la propriété de transfert du câble. Pour résumer, on a annulé les capacités gênantes (faisant intervenir les brins) en les reportant sur la capacité blindage-blindage qui son non reliés d'un côté et isolés par les buffers basse-impédance de l'autre coté.

Low inductance :
Réalisé par la torsade des deux coax. D'autant plus faible que le pas est petit et les coax sont serrés entre eux, ce qu'on peut dans la pratique réaliser sans inconvénients puisque les capacité parasites sont neutralisées. Pour parfaire le tout, les blindage peut être terminés par une impédance entre les deux qui sera choisie pour se rapprocher au mieux de l'impédance d'entrée de l'équipement destination. Ainsi le courants dans chaque brin sera identique au courant dans son blindage ce qui limite encore mieux les effets d'induction électromagnétique. A utiliser uniquement pour un câble de modulation car pour un câble HP l'impédance de la charge est très basse et les buffers devraient être aussi puissants que l'ampli !

Avec des buffers de bonne qualité, on peut viser dans les 5pF/m. Pour l'inductance j'ai pas mesuré.
L'électronique est autour "des brins". Il n'y a rien qui vient s'interposer entre l'entrée et la sortie.

On peut aussi terminer les deux brins du câble par une réseau RC bien choisi pour dumper les éventuelles résonances, comme fait N.Pass dans l'article présenté plus avant.
(01-30-2018, 11:12 AM)pascal a écrit : [ -> ]Bonjour à tous,
en parcourant les fora sur les câbles, notamment dans la section DIY et les fameux fils Barco/Maxi/etc., je me rends compte qu'on a parfois des conseils pour augmenter ou baisser tel paramètre de capacitance ou inductance, ou résistance, qui serait bénéfique ou néfaste sur le son en fonction de, mais au delà du qualificatif par trop manichéen (bon, pas bon), aucune traduction concrète sur le son.
Par exemple on y apprend que blinder un câble augmente la capacitance linéique, ok c'est super mais concrètement ça fait quoi ? Ca atténue les aigus ? Ca fait baisser le bruit de fond ? Ca tronque quoi ? Ca rajoute quoi ? 
DONC voici la question "The Question" please en clair est-il possible de corréler les effets des paramètres R, L, C des câbles à des effets sur le son (en français dans le texte ou en english as you want bros) ?
Vous voyez tous ou je veux en venir, les grands fabricants, Qed, Ven Den Hul, etc. indiquent ces paramètres ou certains d'entre eux, donc connaitre leurs effets permettrait déjà de présélectionner certains câbles à tester ou pas en fonction de ce qu'on veut ... ou est-ce illusoire (ce qui est fort possible mais autant être sûr) ?
Cette question s'adresse donc aux grands expérimentateurs et agenceurs de fils fous ... bien à eux
Cdlt

Salut Pascal,
je me joins à ta demande car je sais quelques trucs mais en autodidacte, donc pas totalement fiable (donc correction bienvenue si nécessaire)
Ce que sais est issu des filtres passifs:
-L c'est l'inductance, la self, dont l'effet est de couper les aigus au-dessus d'une certaine fréquence.
-C c'est la capacité, propriété des condensateurs de couper les graves en-dessous d'une certaine fréquence.
-R la résistance.
Dans les câbles les valeurs sont extrêmement petites en comparaison, la question est de savoir à partir de quelle valeur l'effet est sensible.

jean
Et surtout comment fait on pour mesurer ou calculer ces paramétrés
Il faudrait donc connaitre les valeurs de qui fait quoi et comment les obtenir
et les vérifier ça va pas être simple Smile

Raphaël
@mélaudiophile
bonjour,

-L c'est l'inductance, la self, dont l'effet est de couper les aigus au-dessus d'une certaine fréquence.
-C c'est la capacité, propriété des condensateurs de couper les graves en-dessous d'une certaine fréquence.
-R la résistance.

Pour une ligne de transmission, l'effet capacitif est réparti tout au long de la ligne et apparaît entre les deux conducteurs. Il se conjugue avec l'inductance, également répartie tout au long de la ligne, pour former un filtre passe-bas qui concerne seulement les hautes fréquences. Cette capacité globale n'altère pas les basses fréquences ou seul R est à considérer.
Il en va tout autrement si l'on parle d'un filtre.
Non c’est l’inverse................

Un câble capacitif en théorie sur le papier étouffe les aigus et la définition.

L’inductance a un effet d’ouverture, donc en aucun cas ne coupe les aigus, au contraire elle leur permet de filer librement très haut.

On vous l’a déjà dit ce n’est pas comme ça qu’on sait où on va.

Olivier vous le dira, il a testé des câbles capacitifs pas bouchés.

Comme quoi ce n’est pas si simple.

Bon courage dans cette voie. Wink
Houla oui il y a des raccourcis hasardeux par ici !!

Les propriétés d'une self et d'une capa... dépendent de leur mise en oeuvre !! A savoir, sont-ils en série ou en parallèle sur le signal !
Au quel cas ils font tout l'opposé. Ils sont dans tous les cas entre eux (L par rapport a C) inversés également :

En série sur le signal :
- L s'oppose aux variations de courant, donc "coupe les aigus"
- C ne laisse passer que les variations de courant, donc "coupe les graves"

En parallèle sur le signal (supposé, par rapport à la masse) :
- L s'oppose aux variations de courant, donc "coupe les graves" (dérive les graves vers la masse)
- C ne laisse passer que les variations de courants, donc "coupe les aigus" (dérive les aigus vers la masse)

En fait, L propose une impédance faible en BF et forte en HF, inversement, C propose une impédance forte en BF et faible en HF.
Merci beaucoup Wink.

Voilà, rien de simple, rien de systématique tout dépend de comment......etc.

Donc bon courage pour aborder ce point.
Où effectivement on ne peut pas prendre de raccourci.
Les questions posées par Pascal ont le mérite d'être claires, sans doute davantage que les réponses qu'on pourra lui donner...
Néanmoins après avoir fait quelques centaines de câbles de toute nature (et même bien plus encore avec mon ami Maxi), voici ce que je (nous) pensons du sujet.
Bien entendu, il n'y a pas que les paramètres R,L, et C qui influent sur le rendu sonore d'un câble, ce serait trop simple. Disons qu'ils sont interdépendants les uns des autres et qu'en plus il faut ajouter un autre paramètre :  l'effet de proximité des fils. Que ces derniers soient de polarité opposée ou de même polarité, l'effet de proximité influe lui aussi sur le résultat obtenu, j'en parlerai.

Je vais de suite répondre à Pascal sur la question qu'il pose concernant les chiffres annoncés par certains fabriquants de câbles concernant notamment L et C. 
Y aurait-il un intérêt certain à se laisser influencer par un vendeur qui vous dirait : '' Prenez ce câble, c'est le moins capacitif de tous, son concepteur annonce les chiffres les plus bas de la planète ''.
A ce genre d'argument, la réponse est très simple : prenez le câble HP qui sert à alimenter vos enceintes et qui regroupe sous une même gaine les fils des deux polarités (fil point chaud et fil de masse). Enlevez la gaine et séparez les deux polarités de 10 cm, l'effet capacitif entre les deux polarités sera tombé à 0.  Par contre, ce n'est pas pour ça que vous aurez réussi à faire le meilleur des câbles. Néanmoins, il y a de forte chance que ce câble ainsi dépecé vous donne une scène sonore plus aérée et des aigus montant plus haut.
Le rendu sonore d'un câble dépend en premier lieu des fils qui sont employés, L et C doivent ensuite être optimisés.
Le premier paramètre sur lequel on doit s'interroger est R. Il faut évidemment que la section soit suffisante pour alimenter correctement l'appareil ou les transducteurs qui suivent. A partir de ce moment, se pose la question des différents types de fil à utiliser. Le sujet a déjà été développé, je n'y reviens pas. Je rappelle tout de même pour les câbles HP l'intérêt d'utiliser un fil de section conséquente pour le câble de masse et le fait de choisir un câble plat à cet effet (sans tonique marquée dans le bas médium). 
Concernant L, il me semble que sa réduction est moins significative sur le plan sonore que C. De toute façon, réduire l'un, c'est augmenter l'autre. A choisir entre les deux, je préfère réduire C. Mais il existe une possibilité de réduire L sans toucher à C. C'est celle qui consiste à agencer le câble en solénoïde par exemple pour un interconnect ou un câble digital. Théoriquement l'inductance des fils point chaud et masse s'annule du fait des polarités opposées. Le résultat auditif est un message sonore plus homogène, plus cohérent tout en gardant l'avantage d'avoir une scène sonore aérée du fait que C est préservé.
A propos de l'effet de proximité : on en parle rarement, sauf quelques fois concernant le fil de litz... Néanmoins, l'effet de proximité joue un rôle aussi important que RLC. les fils de polarité opposés s'attirent et les fils de même polarité se repoussent. En fait, au lieu d'utiliser toute la surface (la périphérie entière) des fils pour circuler, le courant circule sur les faces des conducteurs qui '' se regardent''. Ce qui n'est pas une utilisation optimum des fils que l'on aura choisi...
A cela s'ajoute l'effet vibratoire des fils sous l'effet du courant alternatif. Cet effet vibratoire résulte de l'effet de proximité des fils, ils s'attirent, se repoussent, donc ils vibrent !
Le meilleur moyen de réduire cet effet vibratoire est d'éloigner suffisament chaque fil les uns des autres (donc réduire l'effet de proximité ) , aussi bien lorsqu'ils sont de polarité opposées que de même polarité. 
Voilà, vous en savez davantage sur les câbles. Maintenant, pour revenir à la question de l'augmentation de C lorsqu'on blinde  un câble, oui C est multiplié par 2, 3 et parfois 4. Ce qui en résulte est une limitation de la bande passante notamment dans l'aigu, ce qui crée un déséquilibre et un manque d'aération.
 Vous voulez le constater, rien de plus simple : vous faite 2 câbles strictement identiques, l'un blindé l'autre pas et vous écoutez ! L'un est aéré avec des aigus qui peuvent vous vriller les oreilles si les fils sont mal choisis, l'autre est étouffé.
Des câbles conçus uniquement pour obtenir des records en matière de L et C réduits à zéro ou presque ne veulent rien dire. 
Par contre, un câble très bien étudié avant tout au niveau filaire, et présentant des paramètres L et C réduits du mieux que possible avec un agencement lui aussi très étudié et des isolants également très étudiées : OUI, le résultat sera là.
Il n'empêche qu'un câble marchera toujours mieux sur un système que sur un autre. Il n'y a pas de câble universel, même si C ou L est à zéro.
Bonsoir,
Merci Barcolandes et à tous pour ces premières réponses.
Je me doute bien que les types de fils, l'agencement et d'autres paramètres entrent en ligne de compte dans le résultat auditif d'un câble que les simples mesures RLC - comme dit précédemment, d'ailleurs, comment sont-elles calculées... Mais j'aime bien comprendre les choses, et en l'occurrence vos réponses me permettent d'y voir plus clair notamment sur l'agencement et l'effet capacitif.
Ces explications me paraissent en tout cas très complémentaires des sujets DIY en question !
J'ai bien vu les conseils sur l'effet positif du conducteur ruban sur le câble de masse mais j'ai dû louper la partie explicative, outre la tonique dans le bas médium, sur l'effet sur le son (et sur R si je comprends bien) par contre ?
Cdlt
Je ne suis pas technicien et ne dispose pas d'appareils de mesures, donc je laisserai les techniciens répondre s'ils le souhaitent concernant les mesures. 
Concernant le câble plat utilisé comme fil de masse HP, l'avantage incomparable qu'il présente est d'être de forte section et de pouvoir ramener l'enceinte à son potentiel zéro. C'est une idée géniale de Maxitonus qui a remarqué à juste raison que les fils de gros diamètres (supérieurs à 0,5mm) procurent dans le bas du spectre un son de tonneau (enflure du bas médium) masquant les fréquences graves et extrêmes graves. De même, cet effet bibendum se conjugue généralement avec un médium coloré et un haut médium un peu coincé manquant d'extension (voix de soprano) et d'aération.
Quelques amateurs de câbles Diy ont constaté clairement les avantages du câble plat pour la masse des enceintes : aucune coloration notable, une rapidité remarquable, une dynamique nettement supérieure à n'importe quel autre fil ou assemblage de fils. 
Mais outre ces caractéristiques très bénéfiques, l'avantage du câble plat est de permettre aux diyeurs de peaufiner le câble point chaud HP sans avoir à utiliser des fils de gros diamètres qui poseraient toujours le même problème.
Pour le moment, hormis Alec-effeil qui a tout juste commencé à travailler le point chaud à partir de quelques orientations que j'ai pu donner, les autres diyeurs se sont contenter de mettre au point chaud le câble habituel qu'ils utilisaient... Dommage !
J'ai indiqué une voie à suivre, mais je souhaite garder pour moi la conception du point chaud idéal pour aller avec le câble plat Dewire que j'ai indiqué, j'ai mis plus de deux ans à la trouver....
Je signale que de part sa géométrie (très fin et très large), le câble plat est fortement capacitif et que son utilisation doit être faite à plat, justement pour minimiser au mieux C, compte tenu du fait que l'effet capacitif dépend des fils de polarité opposée qui '' se regardent ''. Comme le câble Dewire est ultra-fin (0,15mm d'epaisseur), il n'y a pas grand risque à le regarder de profil...
En travaillant avec une grande attention la conception du point chaud, on peu aller très loin. Il faut une bonne oreille (ça s'éduque et se cultive à force d'entrainement), du temps, et beaucoup de patience. Mais il ne faut pas oublier non plus que ce que l'on entend est le système tout entier.  Autrement dit, pour aller plus loin encore, il faut opérer sur les autres câbles (modulation, secteur, etc..) et y aller par petites touches : travailler les nuances, les légères compensations.
L'illusion presque parfaite de la musique Live est une affaire compliquée. 
J'invite ceux qui veulent savoir jusqu'où on peut aller avec les câbles. Ioansound qui est venu, s'en est aperçu.