05-19-2021, 10:15 PM
Voui . En tout cas je comprends mieux maintenant ceux qui parlaient de bosse dans le grave pour les colonnes qui veulent se faire plus grosses que le boeuf . Sauf que là c'est une biblio ...
(05-19-2021, 04:24 PM)Bela Lugosi a écrit : [ -> ]Bonjour,
Pourquoi la sonie max ?
La réponse avec un exemple simpliste.
Pour un niveau moyen d’écoute de 75dB, avec une dynamique d’enregistrement de 80dB par exemple, cela veut dire que les fforte pourront être à 75 +80/2=115dB et que les « silences » pourront être à 75-80/2 = 35dB.
La moyenne de tous ces fforte et de tous ces silences convergeant vers les 75dB du niveau moyen.
en conséquence, si on mesure à 75dB on voit bien que l’on n’a aucune idée de ce qui se passera quand le HP sera vraiment sollicité.
Mesurer trop bas permet aussi de masquer un paquet de défauts dont les plus importants sont pour moi les non linéarités mécaniques du Spider et celle du Bl en fonction du déplacement de la membrane.
A cela s’ajoute le contre champ magnétique créé par les courants de Foucault dans la bobine à chaque variation du signal, et pour finir, l’échauffement du petit fil électrique de la bobine qui a pour effet d’augmenter sa résistance électrique et donc le courant qui la traversera.
Même sans aller aux 115dB max de mon exemple
Il faut avoir en tête que pour un HP donné et un volume sonore donné, si sa membrane se déplace de 1mm à 50Hz en champ libre, cette même membrane devra bouger de 6.2mm pour reproduire le même niveau à 20Hz. Sans oublier que si cette même membrane s’est déplacée de de 1mm pour reproduire les 75dB de niveau cités plus haut (quel que soit la fréquence), elle devra doubler son excursion à chaque fois que le volume demandé augmentera de 6dB. (+20dB => déplacement x10)
concrètement, mesurer « fort » m’a permis de voir aussi que tous les systèmes d’égalisation numériques n’étaient pas sans conséquences sur les distorsions mesurées, et qu’il ne fallait surtout pas faire travailler un HP dans une zone ou plage de fréquence où il n’est pas fait pour. C’est une évidence, et pourtant. On voit le contraire tous les jours.
A propos des TAD ME1, elles ne sont pas non plus sans défauts. Si on se réfère aux courbes de Stereophile, elles ont des modes propres marqués et pour compenser la chute dans le grave à partir de 55-60Hz, la courbe de réponse est descendante dans l’aigu à partir de 1000Hz. Ajouter un caisson risque de déséquilibrer le résultat et faire boom boom.
Et je crois que c’est que qui s’était passé au salon de Paris il y a trois ou quatre ans. Il y avait une salle avec TAD + caisson…..où on entendait bien ... le caisson.
A+
Bela
(05-19-2021, 12:06 PM)ThierryNK a écrit : [ -> ]Quand on veut vraiment tester tout ça de près, on a un sonomètre pour vérifier le niveau sonore et on choisit des pistes de DR 15 ou plus.
Après à l'usage, si l'on n'écoute que des petites formations où le DR va rarement au dessus de 10, une amplification bien moindre peut faire le job.
Enfin, pour vérifier ce qui se passe avec les aigus d'un tweeter béryllium, des enregistrements comme Alleluia par Julia Lezhneva, peuvent donner une idée de la nécessité, ou pas, de traitement acoustique adapté. Cela avait été le cas avec les TAD E1.
Bien cordialement
(05-19-2021, 10:09 PM)tonton flingueur a écrit : [ -> ]Je ne vois pas du tout la ressemblance entre les 2 courbesen écrivant, pourtant prudemment "Il y a une "certaine" similitude entre les mesures de la TAD ME1 et celles de la Harbeth M30.2 ", j'ai peut-être déjà un peu exagéré, c'est vrai...
(05-19-2021, 10:09 PM)tonton flingueur a écrit : [ -> ]L'une [la TAD ME1] est globalement descendante de belle manièrePersonnellement, je la dirais légèrement descendante.
(05-19-2021, 10:09 PM)tonton flingueur a écrit : [ -> ]l'autre courbe [Harbeth M30.2] est globalement physiologique ...
(05-19-2021, 10:09 PM)tonton flingueur a écrit : [ -> ]...avec [sur la Harbeth M30.2 donc] une remontée du grave qui rendra le placement difficile,Je n'en ai pas parlé, supposant le sujet connu:
(05-19-2021, 10:09 PM)tonton flingueur a écrit : [ -> ]...une remontée dans l'aigu [sur la Harbeth M30.2 donc] qui sera facilement perceptible avec un ampli anémique ne tenant pas les graves...Comme déjà dit, il n'y aucune remontée de l'aigu sur la Harbeth M30.2 (courbe). Et le medium est appréciablement flat/linéaire. Je ne pourrais plus vivre avec une enceinte qui creuse le medium.
(05-20-2021, 04:05 PM)orfeo_monteverdi a écrit : [ -> ]...
[*]Jim Smith, Get Better Sound, p. 51, tip #44 - The one thing that your system must have to be musically statisfying: (traduction personnelle): "j'admets que c'est controversé, mais le point est celui-ci: après des années d'expérience en mise en oeuvre de systèmes, j'ai constaté qu'un système doit avoir dans la région critique située environ entre 192Hz et 384hz (= 1 octave musicale) un rendu linéaire voire légèrement relevé. Oui, il peut être légèrement relevé [...]. Quand une enceinte semble maigre dans cette région, le son s'avèrera musicalement ennuyeux. Étonnamment, les équipements qui sont maigres dans cette région [haut grave - bas médium] sont souvent décrits avec admiration comme ayant une résolution élevée, précis, articulés. Ma descripition? ENNUYEUX... Mais quand cette région est linéaire, ou peut-être légèrement relevée, la musique est infiniment plus communicative. Les cordes ont plus de matière. Les cuivres ont plus de "poids", et une tonalité plus "dorés/brillants" [burnished]. La musique orchestrale aura un équilibre (et une réponse en puissance subjective (?)) plus proche du son live d'une salle de concert. Les voix auront une présence plus palpable; cette impression de pouvoir les toucher. Le son sera plus riche. [...] Hormis le fait de régler un bon grave dans dans cette région des 25-300Hz, c'est probablement la région dont la réponse en fréquence doit être traitée correctement par une enceinte pour donner la satisfaction ultime. Par exemple, si un système est exceptionnellement détaillé ou a un grave puissant, mais ne traite pas cette région [haut grave / bas médium] correctement, il sera à la longue fatiguant."
...
*sur l'importance cruciale du médium: le fondateur de Stereophile, J. Gordon Holt disait: si le medium n'est pas bon, pas la peine d'aller plus loin (mais on connaît tous l'obession de l'audiophile pour le grave, parfois au détriment du reste).
...
Perso, j'attends d'une enceinte non pas qu'elle me reproduise une clarinette ou un saxo devant moi (je serais trop près !), mais qu'elle me reproduise à peu près les timbres que j'entends lorsque je suis bien placé dans la salle, càd ni trop près, ni trop loin. Et me permette d'avoir, sinon une reproduction du concert, du moins des émotions comparables à celles que j'ai quand j'y vais.
Je précise que j'aime le son vivant (et pas systématiquement "chaud, lent et gras"), MAIS je ne transige pas sur les timbres. Mon enceinte de rêve existe d'ailleurs, mais impayable: c'est une enceinte à pavillon de 101dB de rendement. Le pavillon de medium fait 50kG, et celui de grave a une ligne de transmissions de 3,3m. Donc pas vraiment des mémères soporifiques...
Le truc génial avec les biblios, c'est qu'elles sont transportables. Je rêve de faire des après-midis musicales chez des copains en y enmenant mes enceintes, histoire de convertir à la musique de gens enlisés dans le virtuel et leur smartphone (même si je suis technophile, je vois notre culture sombrer à petit feu - ce qui se transmet, on appelle ça la culture; ce qui ne se transmet pas, disparaît).
Enfin, je re-précise: j'aimes les TAD, les ProAc, et les Graham aussi ;-)
MAIS, je ne souscris pas à ce "relativisme absolu", façon "tout se vaut, ce n'est qu'une question de goût" (comme chez le glacier: vous préférez pistache, moi chocolat; personne n'essaiera de convaincre de la "supériorité" de pistache sur chocolat, ou l'inverse).
Or il y a une référence stable: les instruments, et la façon dont ils sonnent dans la réalité. Et même s'il existe des violons, des saxos, des salles de concert, des musiciens (c'est l'argument tarte-à-la-crème des relativistes), cette diverstié converge quand même, mais dans un intervalle (un peu comme une suite de Cauchy), plutôt qu'en un point unique (suite convergente). Mais les salles de concert (acoustique) se vident, les gens savent de moins en moins "comment ça sonne en vrai", et sont complètement perdus face à la profusion de l'offre d'enceintes.
Cette référence stable existe, mais elle est plurielle. Et dans cet intervalle se nichent des produits qui, bien que différents, respectent tous la musique, et "jouent juste". Tant d'autres, en-dehors, sont complètement "à côté de la musique". Et parfois si chèrement.
Et si on y regarde bien, les billet de concerts en sont pas si exorbitants que ça (nous faisons régulièrement des dépenses non-négligeables bien plus futiles).
Désolé d'avoir été long, mais j'aime le vrai.
(05-21-2021, 01:30 PM)ThierryNK a écrit : [ -> ]Hello tout le monde
Même s'ils sont un peu "longs", , ces échanges sont intéressants...
Je comprends aussi ce que veut dire Tonton Flingueur.
Les mesures sont indispensables pour les concepteurs et constituent une indication pour les auditeurs, mais juste une indication, pas plus à mon avis. Parce que de toutes façons, la pièce va modifier plus ou moins radicalement la réponse au point d'écoute.
S'y ajoutent les goûts de chacun et le chemin est complexe...
Il y a quelques années j'avais mis en place beaucoup d'absorption dans la pièce, résultat: des mesures excellentes, mais le sentiment d'écouter dans une chambre sourde m'était devenu insupportable.
Pour retrouver les impressions du direct, on a besoin d'un certain niveau de réverbération de la pièce. Et qu'on ne me dise pas comme certains que la réverbération a été enregistrée, ce qui est vrai, sauf qu'à l"écoute sur un système Hifi, une réverbération arrière qui provient des enceintes devant soi a quoi que ce soit de naturel.
Qu'on le veuille ou non, que cela fasse mal aux puristes, on écoute aussi la pièce dans un système hifi, et lors d'un concert on écoute aussi la salle (une catastrophe à Opéra Bastille, pas mal du tout à la Philharmonie, mais c'était un bonheur total à l'orchestre de Pleyel où j'avais eu la chance d'écouter la Messe en Si de Bach par Suzuki avec l'impression de pouvoir mordre dans le son)
Dans un système Home Cinéma très abouti, comme chez Tonton Flingueur, avec une salle très amortie, la stéréo m'avait un peu laissé sur ma faim. Mais Mozart à 2 pianos en 5.1 (ou plus), avec la réverbération provenant des enceintes latérales et arrières m'avaient totalement bluffé de naturel, j'étais vraiment au concert.
J'ai depuis un système 7.1 dans mon séjour, sans aucun traitement acoustique, et avec du matériel "moyen", et sur certains BR de concerts, l'impression d'y être est vraiment impressionnante.
Amicalement
(05-21-2021, 01:30 PM)ThierryNK a écrit : [ -> ]Hello tout le monde
Même s'ils sont un peu "longs", , ces échanges sont intéressants...
Je comprends aussi ce que veut dire Tonton Flingueur.
Les mesures sont indispensables pour les concepteurs et constituent une indication pour les auditeurs, mais juste une indication, pas plus à mon avis. Parce que de toutes façons, la pièce va modifier plus ou moins radicalement la réponse au point d'écoute.
S'y ajoutent les goûts de chacun et le chemin est complexe...
Il y a quelques années j'avais mis en place beaucoup d'absorption dans la pièce, résultat: des mesures excellentes, mais le sentiment d'écouter dans une chambre sourde m'était devenu insupportable.
Pour retrouver les impressions du direct, on a besoin d'un certain niveau de réverbération de la pièce. Et qu'on ne me dise pas comme certains que la réverbération a été enregistrée, ce qui est vrai, sauf qu'à l"écoute sur un système Hifi, une réverbération arrière qui provient des enceintes devant soi a quoi que ce soit de naturel.
Qu'on le veuille ou non, que cela fasse mal aux puristes, on écoute aussi la pièce dans un système hifi, et lors d'un concert on écoute aussi la salle (une catastrophe à Opéra Bastille, pas mal du tout à la Philharmonie, mais c'était un bonheur total à l'orchestre de Pleyel où j'avais eu la chance d'écouter la Messe en Si de Bach par Suzuki avec l'impression de pouvoir mordre dans le son)
Dans un système Home Cinéma très abouti, comme chez Tonton Flingueur, avec une salle très amortie, la stéréo m'avait un peu laissé sur ma faim. Mais Mozart à 2 pianos en 5.1 (ou plus), avec la réverbération provenant des enceintes latérales et arrières m'avaient totalement bluffé de naturel, j'étais vraiment au concert.
J'ai depuis un système 7.1 dans mon séjour, sans aucun traitement acoustique, et avec du matériel "moyen", et sur certains BR de concerts, l'impression d'y être est vraiment impressionnante.
Amicalement